En 869, près de Bassorah, au sud de l’Irak, des esclaves africains, les Zanj (encore appelés Zendj ou Zang) se révoltèrent contre les califes Abbassides.
Les propriétaires de la région avaient en effet, à cette époque, le projet d’améliorer leurs terres, impropres à la culture sans être raclées et irriguées, pour y planter de la canne à sucre.
Ayant fait l’acquisition de quelques centaines d’esclaves qui étaient originaires d’Afrique de l’Est, ils les mirent au travail dans conditions particulièrement inhumaines et épuisantes, qui pouvaient rappeler celles que d’autres Africains de l’ouest connaitraient dans les plantations des Antilles, neuf siècles plus tard.
Le résultat ne se fit pas attendre. Sous le commandement d’Ali Ibn Muhammad, les esclaves se soulevèrent et, prenant le contrôle de nombreuses villes de la région, s’opposèrent victorieusement pendant 14 ans aux califes.
Mis à part cet épisode, qui déclencha immédiatement une révolte, il n’y a pas de trace, dans le monde musulman, de mise en esclavage d’Africains qui puisse être comparée à ce qu’ils devaient connaître plus tard dans les plantations des Antilles.
C’est bien évidemment pour dédouaner les Européens, et avec un parti-pris non dissimulé contre l’Islam, que certains historiens français ont cherché, parfois avec un soutien officiel, à faire le parallèle entre l’esclavage raciste et génocidaire atlantique et l’esclavage musulman qui ne visait nullement les Africains en priorité et qui était le plus souvent un esclavage pratiqué à des fins domestiques ou militaires.
Texte du site Une autre histoire
Bonsoir, si vous voulez réellement connaître ce qu’il s’ est passé durant les 14 ans, 4 mois et 6 jours qu’a duré la révolte des zanj, je viens d’en publier le roman sur Amazon. Bonsoir et bonne lecture.
Tu es sérieux là ? Tu essaies de minimiser les siècles d’esclavage arabe sur les noirs en t’appuyant sur cette histoire des zanj ?
Il ne s’agit aucunement de dédouanement, mais de point de vue, en l’occurrence, celui des rédacteurs du site Une autre histoire. Il est particulièrement intéressant de savoir que tous les noirs n’ont pas la même opinion et ces derniers ont le droit de penser que la traite orientale était moins inhumaine que la traite occidentale. Je sais pour avoir lu le génocide voilée de Tidiane Ndiaye, toutes les sévices corporelles (castration, marquage, tabassages…) et les conditions de vie difficiles dans lesquelles les esclaves étaient maintenues aussi bien lors de la traversée du désert que dans les foyers dans lesquels ils étaient employés. Qui quantifie l’horreur et signe des brevets de dégrés d’inhumanité ? Chacun juge en fonction de son histoire, de son ressenti. Loin de moi, l’idée de minimiser quoique ce soit. Néanmoins, c’est un point de vue qui existe et que je fais connaître.
Cordialement,