Pourquoi critiquer des romans érotiques ?

 

Pourquoi pas ?

 

L’idée m’est venue simplement parce que Etienne Liebig, un animateur culturel de banlieues, écrivain et polémiste que j’avais interviewé, m’a offert un de ses romans érotiques : Le parfum de la chatte en noir, Ed. La musardine; à la fin de entretien qu’il m’a accordé.

Dans un réflexe absolument ridicule (je trouve aujourd’hui), j’ai décidé de ne pas le lire et j’avoue, de m’en débarrasser. Je l’ai donc inscrit sur la chaîne de lecture. Mon ex-associé m’a vivement interpellé en me disant qu’il n’était pas « raisonnable » de mettre ce type de romans sur le blog.

 

Bien évidemment, il était hors de question de faire disparaître l’article. J’ai commenté des essais sur des sujets bien plus atroces, je ne vois pas pourquoi je devrais plier devant des romans de cul.

La banlieue est un territoire parcouru simultanément par la misère sexuelle, la morale religieuse et la pornographie la plus dévoyée. J’ai la sensation que nous devons cesser de vivre dans le déni et considérer ces romans comme une forme pragmatique d’éducation sexuelle et littéraire.

 

 

 

C’est un genre littéraire comme un autre et dans la société d’hyper-pornographie dans laquelle nous nous trouvons, il me semble important de fleurir autrement son univers fantasmatique.

A l’évidence, nous avons tous capitulé devant la déferlante du X; la démocratisation du porno via l’accès aux sites internet est un phénomène quasiment inarrêtable. Et personne n’est en mesure de dire quelles en seront les conséquences sur la société.

Je crois que la lecture de ces romans est un sas de respiration, un moyen de limiter l’invasion de cette standardisation, cette codification des relations entre adultes et de pousser les lecteurs à se réapproprier leurs rêveries.

Interdire le porno serait stupide et contre-productif. Mais, ne pas reconnaître que cette invasion mentale est ruineuse pour les couples et les jeunes adultes l’est tout autant. Comme la cigarette électronique, je mettrai en avant ces romans afin de proposer une alternative à cette déferlante.

 

 

 

 

 Évaluations ou promotions ?

Il s’agira pour moi d’attirer l’attention sur des romans ou des essais pertinents, et des classiques de ce genre littéraire.

Bien évidemment, je mettrai une signalétique (une flèche rose sur la couverture du livre) pour dire ce que j’en ai pensé (si je l’ai lu ou si un contributeur l’a lu, il le fera),

 

 

 

 

 

Ou bien, je recopierai simplement les propos de l’éditeur ou de l’auteur. Les lecteurs n’auront plus qu’à donner leurs avis après l’avoir lu.

 

 

 

 

Osez le bon sens !

YDM