Comment préserver la musique africaine ?

Ce billet est né d’un constat assez frappant : à ma connaissance, il n’existe aucun site dédié aux partitions de chansons africaines. Comment-on conserver et transmettre durablement nos rythmes musicaux si nous n’élevons pas des temples à leur préservation ? Des musées sur internet où le commun des mortels pourrait facilement retrouver et apprendre les rudiments, les techniques de jeu des différents instruments nécessaires aux différents genres musicaux africains.

 

Où trouve-t-on les lignes de basse de Koto Bass ? Wenge Musica ? Eboua Lotin ? Koffi Olomidé ? Papa Wemba ? Fela ? Salif Keita ? … Ne parlons même pas des grands anciens comme Tabu Ley qui ont disparu avec leur savoir.

 

La moindre chanson d’obscurs groupes de variétés ou de rock dispose de dizaines de sites de partitions où des amateurs peuvent enregistrer et apprendre à jouer les morceaux. Songsterr en est l’un des plus emblématiques et notre communauté serait bien avisée de s’en inspirer pour ses propres artistes. Les parents pourraient ainsi payer des instruments de musique à leurs enfants pour qu’ils apprennent dès leur plus bas âge, à s’en servir et à occuper efficacement une partie de leur temps de loisirs. La télévision ne peut être le seul outil de divertissement des foyers. Le gospel, c’est bien beau, mais c’est basé sur des qualités vocales de chaque individu; la voix est un instrument bien plus ardu à travailler. Toute matière artistique nécessite une sophistication. Par contre, avec des partitions accessibles sur internet, tout gamin pourrait essayer de jouer comme Richard Bona ou Marcus Miller, Geezer Butler et j’en passe ; c’est ainsi que naissent des vocations, que l’on découvre des talents.

 

Je propose donc aux bonnes volontés de se joindre à notre projet Partitions Musiques Africaines, qui vise à créer un site gratuit d’accès de partitions d’artistes africains et afro-caraïbéens où les internautes pourraient s’instruire aisément, trouver des lignes de basse, guitare, piano… Et ainsi, nous préserverons de manière plus dynamique notre culture musicale.

Les artistes pourraient aussi disposer de cet espace pour faire découvrir leurs créations et diffuser leurs connaissances. Si vous pensez pouvoir participer de quelque manière que ce soit à cette aventure, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.

La situation actuelle appelle à l’action. Internet est un formidable moyen de préservation de notre culture, à moindres frais.

 

Osez le bon sens !

YDM

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