Les causes d’une hostilité

On s’en doute : historiquement, cette hostilité n’est pas imputable à l’ADN-culturel noir mais repose sur une police pendant longtemps monochrome, dont les politiques de recrutement l’apparentent à une sorte de guilde puissamment défendue par des syndicats conservateurs. En outre, la grande majorité des émeutes lors de ces « longs étés chauds » (long hot summers) fut causée par des violences policières. Mais ces émeutes suscitèrent une incompréhension considérable chez beaucoup de blancs, car elles eurent lieu quelques mois ou années après la reconnaissance des droits civiques. Cette incompréhension est illustrée par les unes des grands magazines d’actualité de l’époque : Time, Newsweek, etc. L’opinion publique blanche fut majoritairement abasourdie par ce que de nombreux militants noirs avaient pourtant anticipé. Martin Luther King, par exemple, multiplia les visites d’apaisement à Los Angeles quelque temps avant les émeutes du quartier de Watts.

 

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