Chester Dewayne Turner, le tueur en série le plus prolifique de Los Angeles

Silent Wraith: Chester Turner (esprit silencieux : Chester Turner)
Par  Christine Pelisek – LAWeekly.com

 
Un printemps en 1993, Jerri Johnson un « dîner-souvenirs » pour le meurtre de sa fille de 29 ans, Andrea Tripplett. « C’était une fin de journée marquée par deux enterrements : celui d’Andrea, et celui d’un foetus de 5 mois et demi, péniblement étendus pour reposer devant les pieds de la mère.

Autour – remplissant sa maison et sa cour, apportant de la nourriture et mangeant ensemble – étaient les membres de la famille et les amis, incluant un voisin calme et familier, Chester Turner.

Turner a rejoint les autres personnes endeuillées « dans la cour arrière, mangeant ma nourriture », dit Johnson. Largement connu pour son tempérament violent, il restait à côté de la boutique d’alcool entre Figueroa et la 76ème rue, et se surnomme « Cisco » pour la marque de vin qu’il apprécie.Se tenant dans le coin, dit Johnson – « c’est ce dont  [Turner] était connu pour. »

Il avait aussi l’habitude d’errer dans les rues près de sa maison avec un ami Elliott, traîner avec des prostituées locales sur Figueroa, et se bagarrer avec les gamins du voisinage. « Il était connu dans le voisinage comme quelqu’un qui pétait les plombs quand il s’énervait », dit un ami proche qui a aussi connu Turner – mais a refusé de s’identifier.

Pendant que Turner attend sa sentence pour 11 accusations de meurtres pour avoir tué un fœtus et 10 jeunes femmes dans la banlieue et South L.A. sur une durée incroyable de 11 ans, une fable avait paru qu’un esprit silencieux qui vivait où il tuait et tuait en toute impunité.

La police croit que Turner, un père très souvent chômeur de quatre enfants avec un passé de relations violentes, tellement à l’aise dans les rues malfamées de L.A. qu’il a éventuellement tué pendant qu’il travaillait comme « agent de sécurité » dans une paroisse, The old Midnight Mission, où il vivait de temps en temps. Tellement sans gêne qu’il s’est pointé – et se jeter – au dîner des funérailles tenu pour la victime enceinte Andrea Tripplett.

Déclaré par la police comme le tueur en série le plus prolifique de l’histoire de Los Angeles, avec 13 femmes mortes et deux fœtus liés à son ADN, Turner est poursuivi pour avoir tué 10 de ces femmes et un foetus, toutes trouvées dans un rayon de 20 blocs de ses diverses maisons et refuges. Les différents lieux des meurtres créent une carte horrifique – avec l’adresse de Turner toujours proche de l’attaque.

Il était un tel caméléon chanceux que les policiers ont passé des années à chercher d’autres suspects. Harriet Evans, une amie des victimes Tripplett et Desarae  Jones, dit au L.A. Weekly que Turner « ne semblait pas suspicieux car nous le voyions tout le temps… Il jouait avec nous – Il connaissait la zone. » … Selon la police, ces meurtres étaient l’œuvre de plusieurs hommes, incluant Turner.

La télé et la presse ont remarqué que ses meurtres de femmes majoritairement noires comme Tripplett avec des vies dissolues, « fraises » qui échangeaient du sexe contre les drogues – qui néanmoins, ne méritaient pas de mourir. Mais il y a peu de doutes que ces 15 mortes auraient été médiatisées plus largement si elles étaient de Santa Monica ou Silver Lake.

Le docteur Jeff Victoroff, un professeur associé de neurologie et psychiatrie à l’université de Californie du Sud, dit, « la société tend à se concentrer sur des explosions de violence sur des personnes avec lesquelles elle s’identifie, » donc quand les femmes droguées des minorités meurent, « cela ne stimule pas assez le public… Il pourrait même y avoir dans l’esprit de certaines personnes une sorte de différence de morale. »

Turner semblait correspondre à ce truisme dans les rues malfamées. Truc Do, un des procureurs pendant le procès de 5 semaines, dit, « leur addiction les a rendue une classe invisible… Dans les bordures de la société. »

A la fin, il a fallu un acte extrêmement inhabituel d’une victime, qui vivait dans l’indifférence de ces rues, pour rapporter le viol brutal de Turner à la police. Grâce au courage de Maria Martinez, Turner sera très probablement condamné à mort.

« Je n’aurais jamais pensé qu’il était ce genre de personne », dit l’ami de longue date qui n’a jamais rien suspecté. Alors que la mère de Turner était très dure avec lui quand il était un ado, « fermant à clé l’accès à la nourriture » et le faisant attendre dehors jusqu’à ce qu’elle rentre du travail, « Vous devez gérer ce genre de choses. Je savais qu’il avait des problèmes – Mais je n’ai jamais pensé qu’il irait dehors et tuerait des gens. »

Comment Chester Turner, dont les proches d’une des victimes, disent qu’il était surnommé par ces camarades de classe à l’école « Chester l’agresseur », ait pu échapper aux radars ? En regardant les évènements, cela semble si évident.

Les années 80 étaient violentes, avec une épidémie de cracks, de PCP – et la ville passant de meurtres de masse en meurtres en série qui ont commencé en 1969 quand Charles Manson et ses suiveurs ont commis le sensationnel meurtre Tate-LaBianca.

 
L’“Egorgeur des bas-fonds,” Vaughn Greenwood, a terrorisé les SDF, coupant des gorges pendant qu’ils dormaient. Le « tueur de l’autoroute » William Bonin, un chauffeur poids lourd au chômage, était reconnu coupable du meurtre et du viol de 14 garçons et hommes dans les comtés d’Orange et Los Angeles en 1979 et 1980. Puis vint « l’harceleur de nuit » Richard Ramirez, coupable en 1989 de 13 meurtres avec tortures.

Au-delà de ces cas saisissant, la police de Southside était débordée quand les cadavres ont commencé à s’amonceler tout le long de Figueroa Corridor, une zone de 30 blocs connue pour sa prostitution, les drogues et le désespoir.

« Nous avions environ 25 à 30 meurtres chaque année, pour 2 détectives, » se souvient Victor Pietrantoni, policier qui a travaillé dans la division Southeast. « Quand je suis parti après trois ans, j’avais juste abandonné 100 enquêtes de meurtres. »

Malgré et même contre ce bruit de fonds, en avril 1985, les autorités ont commencé à suspecter qu’un tueur en série était actif, quand les corps de la plupart des prostituées noires ont été retrouvés jetés dans les parcs, les allées, les sentiers et même une cour de récréation d’une école.

La pression publique au début était inexistante, mais la communauté noire a demandé des actions. Le Black Coalition Fighting Back Serial Murders (La coalition noire de lutte contre les meurtres en série) s’est formée en 1986, ses organisateurs arguant que « le peu d’intérêt des médias et les problèmes avec l’enquête étaient des exemples de vies de femmes ne comptant pas et que les prostituées noires comptaient encore moins. »

Ce n’était rien comme en 1965, quand le crooner populaire Sam Cooke a été retrouvé tué dans la même zone. « Le meurtre de [Sam] Cooke a eu beaucoup d’attention, et ces victimes n’en ont eu aucune, » dit Cliff Shepard, policier, qui a aidé à dénouer le cas Turner et était un agent de la circulation à l’époque.

Mais la police n’en avait cure. Janvier 1986, le LAPD et le sheriff du comté de Los Angeles a créé le South Side Slayer Task Force — 49 enquêteurs qui ont traqué plus de 4800 renseignements en deux ans et résolu des douzaines d’agressions, incluant deux meurtres.

Ils ont eu une personne, avec des évidences : un homme noir, ou des hommes, tuait les gens – malgré la légende urbaine selon laquelle les tueurs en série étaient blancs. Victoroff, de USC, appelle cela  » une profession d’égale-opportunité ». Mais en fait, la police cherchait un des plus efficaces tueurs sociopathes dans l’histoire de L.A., opérant au moment idéal: Turner sévissait pendant la plus grande vague de crimes de l’histoire de la ville, quand les meutres ont atteint le nombre de 1000 par an.

« Ils étaient tués dans leur arrière-cour, » dit Do. « Les femmes étaient des proies faciles. »

 

 

 

 
La police a considéré plusieurs suspects, mais jamais le fameux Chester DeWayne Turner. Shepard dit, « avec Chester, personne n’a rien révélé. » La police a enquêté sur un superviseur du Southern California Rapid Transit District et un ado qui clamait être dans une mission satanique. Leur incarcération la plus importante fut celle de Louis Craine, un maçon au chômage de Watts avec un QI de 69, qui a commis des meurtres imputés à un imaginaire South Side Slayer.

Puis, selon la chaîne KABC-TV, au moins neuf femmes avaient été trouvées mortes de tirs d’armes à feu entre 1985 et 1989, Rickey Ross, un officier des narcotiques du Sheriff de L.A., a été arrêté – mais les tests ballistiques devant prouver le lien entre Ross et les meurtres se sont avérés négatifs.

Turner s’est terré, partageant avec sa mère un bungalow modeste à un niveau dans le bloc 600 de West Century Boulevard. Sa mère possédait sa propre société de nettoyage, et il a été élève à Harte Junior High, Gompers Middle School et Locke High School.

Il n y avait rien dans la vie de Turner pour faire tiquer les autorités, et il a plus tard, donné des complaintes de tout genre aux enquêteurs : son père était trop strict, sa belle-mère le frappait, et il n’était pas autorisé à riposter aux coups de ses demi-frères.

A 17 ans, il a quitté l’école et sa vie est devenue une série de problèmes avec la loi. Dans un incident impliquant un couteau, il a poignardé un ami d’enfance après que ce dernier l’attaque avec une arme. Il clame qu’il a été attaqué par trois voyous qui l’ont balafré sur sa joue droite, lui laissant cette cicatrice impressionnante sur le visage. Selon la police, il a démarré une relation tumultueuse avec une amie d’enfance Felicia Collier qui vivait de l’autre côté de la rue. Avec elle, il est devenu père.

Rien de cela ne correspond au stéréotype du tueur en série-violeur. « Son arrestation n’est pas ce à quoi on s’attendait » dit Shepard. « J’attendais un mec avec un casier judiciaire bien rempli, essentiellement d’agressions sexuelles. »

A ce jour, personne – même pas les familles de victimes, ni les procureurs et les policiers – ne comprend pourquoi il a commencé son règne de terreur. Son premier meurtre fut celui de Diane Johnson quand Turner avait 20 ans et travaillait comme livreur pour les pizzas Domino. Johnson, 21 ans, a été retrouvée partiellement nue sur l’autoroute 110 en 1987. Puis, la police croit qu’il a étranglé Elandra Bunn près de la 98ème et Figueroa. Puis Annette Ernest, 26 ans, une jeune mère de famille instable, était retrouvée, visage contre le sol, partiellement nue, trois blocs de l’endroit où Johnson avait été découverte. Toutes les trois avaient été agressées sexuellement.

La mère d’Ernest, Mildred White, une infirmière à la retraite et couturière, se souvient tristement de sa fille, « Quand j’ai su ce qui s’est passé pour elle, je suis allé récupérer ses enfants – et ils sont avec moi depuis lors. » White a vu sa fille peu avant son meurtre: « elle m’a appelé, et je lui ai dit que je préparais des ailes de dindes, la sauce et que je m’apprêtais; Je lui gardais une grande assiette. »

Pour une raison dont on découvrira plus tard, les meurtres se sont arrêtés un moment, après une lutte violente entre Turner et sa petite amie, Collier, pendant laquelle un proche de Collier a tiré à l’abdomen de Turner.

Mais en 1988, la South Side Slayer Task Force a été dissoute, les enquêteurs frustrés par leurs manques d’indices. Puis, tôt en 1989, Anita Fishman, 31 ans, disparaît – et deux semaines plus tard un groupe de gamins d’école primaire découvrent son corps salement décomposé derrière un matelas dans une allée.

Suzanne Sulzbach, sa sœur, était occupée à élever 5 enfants mais a essayé d’aider sa soeur, qui était dépendante du crack. Elle dit avec regret, « nous ne pouvions pas l’aider. Elle n’avait aucune estime d’elle-même. »

Neuf mois plus tard, Regina Washington, enceinte de 6.5 mois, est retrouvée pendue avec un câble électrique dans un garage. le procureur Bobby Grace dit : « Le temps, les efforts et la cruauté avaient été mis en place pour tuer Washington. »

Chester l’agresseur devenait plus vicieux, mais aucun mode opératoire n’émergeait pour la police. Il s’entraînait durement à devenir manager chez Domino’s. Mais tard en 1991, le premier soupçon de la déviance sexuelle de Turner a fait surface. Il est arrêté pour exhibition, se masturbant devant un  passage piétons. Relâché au printemps 1992, quelques heures plus tard, il était de nouveau arrêté pour exhibition – puis relâché la même nuit.

Trois mois plus tard, le corps de Tammie Christmas était retrouvée près d’une salle de classe démontable de la Barrett Elementary School sur la 98ème West Street – un incident atroce pour l’école. Puis, le corps de Debra Williams est découvert près d’une cage d’escalier de l’école le 16 novembre. Un mois plus tard, 16 décembre 1992, le corps de Mary Edwards est découvert près d’un hôtel adjacent à l’école. Tous ces sites étaient proches du domicile de Turner.

La police s’est visiblement trompée à propos du tueur en série qui devait laisser trois corps au et près de l’école.
David Allen Jones a été inculpé pour ces trois meurtres, mais était innocenté quelques années plus tard – Après que le test ADN dans deux cas corresponde à celui de Chester Turner. (Chester n’a pas été poursuivi, néanmoins pour ces deux meurtres).

Puis, le 2 avril 1993, Andrea Tripplett disparaît, vue pour la dernière fois entrain de monter dans une petite voiture marron avec un homme noir. Un peu plus d’un mois plus tard, Desarae  Jones est retrouvée dans une cour arrière en mai 1993.

Pour les médias de Los Angeles, les morts comme celle de Desarae  Jones n’intéressaient pas. Mais pour le frère de Jones, Frank Jones, elle mérite d’être souvenue : une sœur qui, a-t-il dit au Weekly, était « intelligente, avenante et marrante », travaillant dans une maison de retraite avant de succomber à son problème de « drogues ».

Aux environs de 1994, la police dit que sa nouvelle petite amie s’est installée avec lui à Salt Lake City, où sa mère avait déménagé. Là-bas, il a travaillé dans une maison pour sans-abris et un restaurant fast-food, mais peu après, a trouvé une autre compagne, Annie Bell, et est retourné à L.A. Le nombre de corps a augmenté quand, en février 95, Natalie Price, 31 ans, est retrouvée morte près d’un squat de crack.

La police dit que c’est sa dernière victime connue dans les environs de South Los Angeles – avant qu’il ne s’installe dans la banlieue et y tue – Mildred Beasley, 45 ans, mariée et mère d’un ado. Elle s’était installée à L.A. huit mois plus tôt, du Texas, quand son corps partiellement nu a été découvert dans le bloc 9600 de South Broadway pendant le printemps de 96.

Tôt en 1998, il vivait dans un hôtel dans la banlieue quand il a entraîné une SDF malade mentale Paula Vance dans une rue près d’un immeuble de bureau. Une caméra de sécurité a saisi les images du viol brutal et du meurtre de Vance, mais n’a pas révélé la face du visage.

Puis, plus de deux mois plus tard, Brenda Bries est retrouvée morte dans une salle de bain portable – un lien noué autour de son cou. Bries était juste à 45 mètres de l’hôtel Regal, l’endroit où créchait Chester Turner.

Finalement, le jour de la St. Patrick en 2002, les autorités disent que Chester l’agresseur a attaqué et violé une femme qui, contrairement aux autres, a trouvé un moyen de riposter – même si la police au début, n’était pas très disposée à croire à ce conte.

Même si Turner a été enregistré en 2000 comme un agresseur sexuel pour ses exhibitions, la paroisse Midnight Mission a autorisé Turner à travailler comme « vigile » comme partie d’un programme de réhabilitation contre l’abus de cocaïne.

Maria Martinez, une toxicomane reconnue, connaissait Turner de la paroisse, où elle prenait ses douches et vendait des cigarettes pour financer son addiction. Turner a dit plus tard à la police qu’il l’appelait « cigarette lady ».

Elle fixait haineusement Turner pendant son procès, se souvenant de la nuit où elle marchait vers un spot de vente d’hamburgers sur Los Angeles Street quand Turner l’a hélée pour du feu. Elle a témoigné qu’il l’a attrapée à la gorge et la tirée vers une poubelle, où il l’a violée à plusieurs reprises.

Elle a aussi dit que Turner l’a menacée, « si je dis cela à la police et s’il se fait arrêté », il me tuerait. Alors qu’elle s’en allait de la scène de viol, elle a dit au jury, « Je ne ressens rien. Je marche juste. »

En état de choc, elle a marché vers une station de police du LAPD, en pensant, « je pourrais m’y réfugier jusqu’à ce qu’il s’en aille », a-t-elle dit au jury. Mais quand elle a essayé de raconter le viol, les policiers au standard y ont vu peu d’intérêt que celui d’une SDF avec une vie difficile. Ils lui ont dit de « s’asseoir et d’attendre ». Se sentant ignorée, elle est retournée à son campement sur Boyd Street.

Une administratrice de la paroisse, Carrie Gatlin, a convaincu Martinez d’insister en parlant à la police. Elle a encouragé Martinez à porter plainte, témoignant que Martinez « voulait que quelqu’un la croit…Elle voulait que ce soit établi qu’elle n’avait pas couché avec lui. »

A l’hôpital California Hospital Medical Center, Martinez a effectué des tests pour agressions sexuelles – mettant en évidence le matériel génétique de Chester Turner avec le viol.  Turner a été arrêté peu de temps après ce jour-là, se cachant habillé dans la douche de la paroisse.

« J’aimerais vraiment comprendre pourquoi il l’a laissée en vie, » dit l’enquêteur Shepard. Mais Martinez est devenue le tournant attendu  par le LAPD. Enfin, en septembre 2003, l’ADN de Turner a correspondu avec le sperme trouvé en Paula Vance et Mildred Beasley.

Espérant que cela était la clé, les enquêteurs ont commencé à tester une série de près de 100 meurtres irrésolus, en plus des 35 ayant eu lieu près de Figueroa Corridor.

Selon le procureur Grace, après des années d’échec de la police, connecter des meurtres sans lien et les comparer au travail sur le South Side Slayer, le nombre de cas liés était claire « comme l’eau d’une fontaine »; éventuellement cela a exposé le tragique emprisonnement de David Allen Jones, un prisonnier mentalement retardé, faussement condamné pour les trois meurtres à l’école de 1992. (Jones a reçu plus tard 720000$ de la ville pour avoir passé 11 ans derrière les barreaux.)

D’une certaine manière, Chester Turner est encore, malgré la place macabre qu’il occupe dans l’histoire de la ville, un fantôme. Un jour à son procès, aucun média ne s’est présenté pour choper une image de lui. La zone autour du palais de justice bruissait de monde – mais les médias et les badauds y étaient pour voir le légendaire producteur de musique Phil Spector, en procès pour le meurtre d’une belle actrice blonde – Le genre d’histoire que les médias ne peuvent pas manquer.

Victoroff dit au Weekly que malgré sa croyance de la police que Turner serait le plus prolifique tueur dans l’histoire de la cité, son procès est relégué dans les pages locales du Los Angeles Times et on y fait à peine mention dans les autres journaux parce que les victimes « ne sont pas de belles jeunes starlettes. »

En attendant son verdict de culpabilité lundi, Jerri Johnson, la mère d’Andrea Tripplett, a empoigné un journaliste du Times pour avoir dit que toutes les victimes étaient des « prostituées », disant « Ma fille n’était pas une prostituée ! » Plus tard, elle a pleuré sans se contenir, les larmes s’écoulant le long de son visage.

Les familles se demandent quel genre de gloire horrible aurait Chester Turner s’il avait tué des sécretaires du centre-ville ou des touristes. Mais pires sont les questions qui hantent ceux qui étaient proches de Turner – et ne l’ont jamais suspecté.

Aujourd’hui, une femme âgée de South Los Angeles qui a connu Turner toute sa vie dit qu’il pouvait parfois être comme Jekyll et Hyde, mais « je n’aurais jamais imaginé quelque chose comme ça. »

Le 7 juillet 2007, Turner est condamné à mort.

Par Christine Pelisek – LAWeekly.com

En février 2011, Turner a été accusé de quatre meurtres supplémentaires. La lecture de l’acte d’accusation a été progammée pour le 27 janvier 2012.

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