[Inversalis] La négritude

La négritude est un courant littéraire et politique, créé avant la Seconde Guerre mondiale, rassemblant des écrivains noirs francophones, dont Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop et René Depestre notamment. Lié à l’anticolonialisme, le mouvement influença par la suite nombre de personnes proches du Black nationalism, s’étendant bien au-delà de l’espace francophone.

 

 

D’après Senghor, la négritude est « l’ensemble des valeurs culturelles de l’Afrique noire ». Selon Senghor: « La négritude est un fait, une culture. C’est l’ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d’Afrique et des minorités noires d’Amérique, d’Asie, d’Europe et d’Océanie. » Pour Césaire, « ce mot désigne en premier lieu le rejet. Le rejet de l’assimilation culturelle ; le rejet d’une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique. »

Par la suite, des écrivains noirs ou créoles ont critiqué ce concept, jugé trop réducteur : « Le tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore » (Wole Soyinka). Stanislas Spero Adotevi fait une analyse sévère dans son essai Négritude et négrologues : « Souvenir dans la connivence nocturne, la négritude est l’offrande lyrique du poète à sa propre obscurité désespérément au passé. »

René Maran, auteur de Batouala, est généralement considéré comme un précurseur de la négritude.

Source : wikipedia

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