Ma plume

 

 

 

 

 

 

 

Ma plume n’a pas d’airbags
Elle ouvre la route tel un éclaireur
Torpille de terreur les fors intérieurs
Comme la grosse Bertha,

Gave d’analyses crues et acides
Des stères de feuillets glabres
Ma plume est diablement gravide
Et ça se voit comme un kamikaze arabe

Imparable, elle sent l’odeur du soufre
Pourtant, elle souffre
D’avoir le monde en horreur
Ma plume calligraphie notre déshonneur

Sous mes lettrines, l’infect se magnifie
Magnifiques fenêtres sur nos ténèbres
De ma plume goutte nos belles hypocrisies
Et il est sain pour tout hère de s’y repaître

Comme une enclume,
Les benêts se désenfument
Sur ma plume
Les ampoules grillés s’allument

Ma plume est lourde
Et cruelle comme la sourbe
Elle skie sur leurs fourberies
Leurs bourdes, et même leurs étourderies

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