Pour qui veux-tu danser ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Viens, je t’invite dans mon esprit
Tu y verras des myriades de délires
Disséminés comme des confettis
Sur un océan de désirs

Du monde, j’ai bien connu le tiers
Univers de misère fourbe et ingrat
Alors, je l’ai serré si fort dans mes bras
Que j’en ai fait une sphère

Mais cela n’a causé aucun dégât
Ma naïveté me perdra
Cette terre est faite pour les renégats
Je l’ai su dès que j’ai cessé de mouiller mes draps

Il n y a qu’un pas
A mettre devant l’autre
Pour devenir un fauve
Aucune âme n’est sauve

Même pas la tienne, crois-moi
Plus hypocrite qu’un pauvre
Il n y a pas
C’est juste un riche sans coffre

Fort en gueule et en principes
Condamné à être un bon citoyen
Parce qu’il n’a que ce moyen
Pour se mesurer à cette élite

Qui l’irrite et qu’il imite
La bonté n’est qu’apparences
La générosité, quête de reconnaissances
Donner, pardonner

Deux mots aussi vrais que la fausse monnaie
L’espoir, à vue d’œil, rétrécit,
La qualité de vie se déprécie
C’est comme cela que le politique s’apprécie

Sur la désespérance, son parasitisme folâtre
Son discours se veut racé mais délabre
On ne coupe pas un arbre avec un sabre
Si j’ai déterré la hache, c’est pour mieux l’abattre

On murit
La nature te nourrit
La vanité te pourrit
Le regard se durcit

Des accolades se muent en enculades
ça s’apprend avec le temps, avec les gens
Inlassablement, on rejoint les rangs
Et nos cœurs battent le rappel de la camarde

La vie quoi ! Faut faire des choix
Bien souvent, des mauvais
Dans le but d’atteindre les sommets
J’en ai fait de tels qui me glacent encore d’effroi

Entrer dans la ronde
A la pointe des pieds
Partout s’étale l’immonde
Tout n’est que chienlit et guêpier

Se méfier de tout homme
Ce n’est pas le diable en personne
Pour sûr, mais c’est tout comme
Même son simple sourire

N’est que le voile astucieux d’un soupir
On regarde tous avec envie vers le haut
Et là-bas, ils sont tous envieux du Très-Haut
Tous ces hères se verraient bien faire le tréma

Après leur trépas
D’aucuns se disent croyants
Peu importe le gland
Pourvu qu’on paisse

Au Jannah
Hosanna
Clament les chèvres divines
Débarrasse-nous de ces impies

Ne leur parle pas de miséricorde
Ce n’est jamais dans leurs cordes
Leur fortune n’est que justice
Jamais la rançon de leurs préjudices

L’ivresse des cimes
On noie ses scrupules dans les abîmes
Pour en humer les effluves
Sous ces latitudes, point de pédiluves

Pour entrer dans la stabule
Sont chéries et bienvenues les crapules
Tant qu’elles ont de quoi se maintenir
Et savent plus ou moins bien se tenir

Gare à ton anus si tu prends le maquis avec Sade
Chiens et chiennes de la haute le savent
Avec la caillasse viennent la radasse et la toute-puissance
Puis, la jouissance et l’outrecuidance

Après, ça devient crade
ça se dégrade
Pour finir en gay-pride
Pédophilie et ignominies du darkside

Crois-moi, petit
Des émotions humaines
La haine est la plus honnête
Les autres ne sont que comptines et sornettes

Même l’amour ne fait pas de crédit
Dans ta tombe, tu serviras encore de sombres desseins
Seul le corbeau chérit vraiment les défunts
Je vais être clair, l’ami

Avant de chausser tes pointes
Pour fouler ce parquet qu’est la vie
Saches que nous sommes tous des danseuses en tutu
Le plus important est de savoir pour qui tu sues

Pour qui veux-tu danser ?

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