Nekfeu – Album Feu – Textuellement passable

Ken Samaras dit Nekfeu, né le à La Trinité dans les Alpes-Maritimes, en France, est un rappeur français. Il est membre des groupes 1995 (ex-POS), S-Crew, 5 Majeur ainsi que du collectif L’Entourage.

Source : wiki

 

Comment fonctionne l’évaluation textuelle ? (cliquez ici pour le découvrir)

comment-fonctionne-evaluation-textuelle

 

Évaluation textuelle de cet album – Feu – est de  193.81/19  soit 10.20/20.

Il peut donc être qualifié d’album textuellement passable

 

 

 

Qu’ai-je pensé de cet album ?

On m’en avait tellement parlé qu’il a fallu que je me penche sur ce « phénomène ». Franchement, s’il n’avait été blanc et beau, son album serait resté un album ordinaire, sans grand intérêt. Car, son album n’a aucun intérêt, aucun fond. Il soigne la forme, c’est évident et c’est super ! Pour le reste, je n’ai rien vu qui me laisse croire que Nekfeu est si impressionnant.  C’est un bon rappeur, aussi bon que ceux qui traînent leur misère dans les allées de Skyrock. Voilà ! Mais il y’a du mangement, il mange; et il a bien raison. Pour la révolution rapologique, on repassera.

 

 

Feu – Textes et paroles

 

 

Martin Eden

C’est le retour de Ken Masters
Kenshin, Kentaro, Ken ken ta sœur

On veut tous se mettre bien, rien ne sert de nier
On est là, on bougera pas de là maintenant qu’on y est [0]
Y a que quand j’suis premier que j’reste à ma place
Et y a que quand j’suis premier que j’reste à ma place [1]
Ça, c’est pour les miens, nos destins sont liés
On est là, on bougera pas de là maintenant qu’on y est [2]

Et y a que quand j’suis premier, yeah

C’est sur la Seine que les premières lueurs du matin déteignent
L’humanité meurt depuis qu’on a quitté le Jardin d’Éden [2]
On a le rêve dans le cœur, le cauchemar dans les veines
Mais plus je monte et plus j’m’identifie à Martin Eden [1]
Moi, j’suis un babtou à part ; j’vois plein de babtous pompeux
Mais sache que les babtous comme moi n’aiment pas les babtous comme eux [2]
Surtout quand les babtous ont peur, tout l’monde m’invite dans les plans
Fils de pute, bien sûr qu’c’est plus facile pour toi quand t’es blanc [2]
Les riches font partie des plus radins dans cet empire de piranhas
Parfois, j’reconnais même plus ma patrie comme mon pote iranien [+1]
T’oublies tout tellement tu rappes, hein, obligé d’se mentir un peu
Du genre : si jamais j’mets c’panier du premier coup, tout ira bien [2]
J’ai jamais tté-gra, t’as rien quand tu taffes peu [1]
Il m’faut un casque intégral, j’vais braquer l’industrie comme les Daft Punk
J’vais transformer en S dollar le S du S-Crew, ouais

J’devais bicrave cette beuh mais j’m’allume un bédo, puis deux, puis un autre
Et j’oublie tout sur cette putain de mélodie de piano [1]
J’pense à c’garçon si fier, un jour, ses soucis s’intensifièrent [1]

Dire qu’on s’est vus hier, aujourd’hui, il survit sur une civière [1]
Subir un traumatisme mais t’remettre à moitié
Entre médicaments et came, autrement dit, la trame est dramatique
Mais, pour faire la fête, pas besoin d’méthamphétamine
En fait, t’es faible, frère, mais maintenant fais ta vie [2.25]
J’mets la nitro, j’veux une femme ni trop bête ni trop belle
J’fume de l’hydroponique, j’bois de l’hydromel [2]
On embarque tout l’équipage ou le bateau ne part pas
Si tu parles de ceux qui parlent, fais pas croire que tu parles pas [1]
J’ai vomi dans la Benz, oh, de mon homie Kezo
Nouveau hoodie Kenzo, c’est comme ça que Ken zone [1.75]
J’me téléporte dans la Batcave, j’aime pas les bords mais pas que
« Bla bla bla bla bla » : ta gueule, j’ai claqué les portes comme la BAC [2]
Ceux qui n’aiment pas le petit grec seront en rogne
J’m’en tape tant que mes tigresses ronronnent [1]
Mes ennemis sont en bad vu qu’ils sont en bas de
L’échelle, et j’me fais lécher par les modèles d’Aubade [2]
Ah, rien ne sert de nier, y a pas meilleur que nous, y a
Connectés aux piliers de L.A. jusqu’à ‘ke-New-Yor’ [+1]
Voyage en avion, on a pris un billet
On a fait le show et on a pris un billet [1]

Transformer en S dollar le S du S-Crew

Après 1995, il me semble qu’il manque un K
Rien ne sert de nier !
J’vais l’faire en mode Tupac…

S-Crew
Hugz, t’es en feu sur celle-là !

Source : Paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   30/53 pts soit    8.49/15
–  Profondeur                          0.25/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.5/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.75/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  12.04/25  soit   9.63/20

 

 

 

 

 

Mon âme

Qu’est-ce qu’une ombre dans la nuit ?
Qu’est-ce que la nuit pour la mort ?
Qu’est-ce que la mort pour un Homme libre ? [+1]
Une arme libre en dehors de son corps [1]
J’me demande ou ça nous mène
Quand j’aime, j’y mets toute mon âme [+1]
J’ai vu le grand feu s’allumer
J’ai la flamme, j’y mets toute mon âme

Jolies courbes, elle était tellement belle nue
Amour bestial durant la pleine lune [1]
On l’a fait dans tout l’appart’ en renversant les cendars [1]
Et les tonnes de papiers que j’ai à peine lu (Frémont !)
Je cède aux plaisirs mais je n’suis pas plus heureux qu’au début [2]
Nan, j’suis pas bien dans ma tête
Tel un amnésique, parfois je ne me reconnais plus [1]
Han, on est plein dans ma tête [1]
Pourquoi mener sa vie comme un mouton ?
Je me dis que je ne veux pas d’un avenir lambda
Quand je donne à mes amis, je n’attends rien en retour
Ça vient du cœur, y’a que le respect que l’on m’doit [1]
Paperasse à la con, pas moyen d’avoir la paix
L’inconvénient d’avoir un label
Ce soir, je ne pourrai pas te voir, ma belle
Toujours au téléphone, le devoir m’appelle [3]

Je dois me démener, mais le manque de monnaie me limite
Sous la menace d’ennemis qui veulent m’éliminer [+1]
Mais j’ai tellement de mal à m’en laver les mains
Je me demande où mènera le chemin qui les mêlera [1]

Mon âme, mon âme, mon âme
J’y mets toute mon âme, mon âme, mon âme

J’y mets toute mon âme, j’y mets toute mon âme [1]

C’est toujours très sale, et tous les petits rêvent de faire mieux
Faut prier car j’suis précis, et mes coups font mal
J’ai toujours fait ça avec un petit air de sérieux [2]
C’est plié, quand j’y vais, j’y mets toute mon âme [1]

On m’a dit : « Pour gagner des trophées, reufré, fais d’abord d’la pop »
J’saute souvent dans la foule, pourtant j’suis agoraphobe
Chanteuse, actrice, mannequin
Pour serrer toutes ces meufs, j’leur dis que j’adore la mode [2.75]
C’est moi qui gère et c’est toi qui m’sers [1]
C’est moi qui fais plus de bif, donc c’est moi qui paye
On fait des signes de gang devant le photocall
C’est le protocole, style de gangster sur cette Île-de-France [+2]

Maintenant que ma raison de vivre est devenue mon métier
On te donne tout c’qu’on a
Effrayé par le vide et par les tonnes de filles à mes pieds [0]

Le succès nous étonne pas, on est généreux
Sur disque, on se livre ; sur scène, on se donne [+1]
Ça, c’est notre job, tu doutes, mon amour ?
Écoute mon album, j’y mets toute mon âme…

Source : Paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   25.75/51 pts soit    7.57/15
–  Profondeur                          0.5/4 pts
–  Punchlines/Styles               1/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  10.32/25  soit   8.25/20

 

 

 

 

Le Horla

J’entends des cris dehors, j’entends des cris dedans

Même si t’as tout fait pour les gens, à la moindre dispute, ils oublieront
Déçu de ceux qui rampent, on veut d’la soupe, il faut des sous qui rentrent
C’est l’souk, j’veux pas d’une zouz exubérante qui zouke [+1]
Sinon, j’devrais couper le souffle aux soupirants
Ils m’supplieront d’les épargner mais j’suis pas économe
Hey, connards, laissez parler les vrais bonhommes [2]
Tu sais, tant qu’un frère a du cœur, j’ai rien à foutre de ses stats’
On a passé l’stade de s’demander qui sait s’tape [2]
On s’estime et les doutes s’estompent [+1]
J’suis pas assez stable, sista, cesse donc d’envier ces stars [+1]
Au fond du trou, à part le Ciel, tu veux qu’j’me tourne vers qui ?
Envie d’repartir à zéro comme un converti [2]
Le traître négocie les trêves, le journaliste grossit les traits
Comme un coké, que connait-il d’la philosophie des gosses illettrés ? [2]
Sait-il c’qu’il s’passe chaque fois qu’un petit s’fait renvoyer ?
Connaît-il la souffrance de l’enfance de mes petites sœurs en foyer ? [2]
Comme mon homonyme, des cicatrices, j’en ai bezef
Même avec les cordes vocales coupées, je serai un mec de parole [+1]
J’me retourne dans mon lit en m’demandant si j’dois les baiser
Vu qu’la nuit porte conseil, j’me lève avec le barreau

J’suis prêt à les ken, t’as ma role-pa
L’amour est mort en bas, ils m’auront pas [1.75]

Entends-tu les cris dehors parmi les crimes et les hors-la-loi ?
Combien sont morts impatients devant l’horloge ? Moi [2]
J’suis qu’un passant qui te décrit ce décor-là
J’me sens comme Maupassant quand il écrivait Le Horla [2]
J’entends les cris dehors parmi les crimes et les hors-la-loi ?

J’me sens hypocrite, j’plonge dans les tentations volontairement
Un péché en plus, un billet en moins
J’tue doucement la concurrence, tous habillés en noir [1]
On n’a pas l’temps d’attendre ton enterrement [2]
J’pense à ceux qu’on s’est mis à dos, j’vois mon seum s’émietter
C’est mieux de s’aimer que sortir le semi-auto [+2]
On est tous responsables, en partie, du monde que l’on bâtit
L’égoïsme et le manque d’empathie, tout le monde en pâtit [2]
C’qu’on vole, on le reperd, de quoi tomber pour recel dans le repère
Dans la jungle urbaine, sous tenue camouflage pour qu’on me repère [2]
J’ai percé en indé’, j’suis frais
C’monde est régi par des chiffres et, pour comprendre, faut déchiffrer [2]
Ton patron t’a jeté, tu galères pour t’acheter
Les nouvelles paires en étant berné par les reportages télé [2]
Tu vis dans un monde où l’État peut te piller ou t’épier
T’as pigé : en regardant un dollar, garde un œil sur tes billets [-1]
J’suis comme Broly, j’deviens paro dès qu’ça parle de carotte
Pour un taro exceptionnel, un type peut t’sectionner la carotide [+2]
Direct au cimetière, y’a pas de sot métier, sauf flic
Si y’avait pas d’trafic, y’aurait qu’des émeutiers [+1]
Pour ça qu’ils laissent faire, ouais

J’entends des cris dehors..

Source : Paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   36.75/50 pts soit    11.02/15
–  Profondeur                          1/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.5/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  14.77/25  soit   11.81/20

 

 

 

Nique les clones – part II

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros [1.75]
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties [1.75]

Je t’avais promis qu’un jour tu te rappellerais de nos têtes
Je ne suis pas prêt de me taire
De la primaire au lycée, déprimé, je me sentais prisonnier [+1]
Parce que les professeurs voulaient toujours me noter [0]
Pourtant, j’aimais les cours
J’étais différent de tous ceux qui me disaient : « Soit tu subis, soit tu mets les coups » [1.75]
Moi, je rêvais d’aventure, griffonnais les devantures [1]
J’attaquais tout ce qui m’était défendu
Rien à péter de toutes leurs émissions télé de vendus [2]
Je voulais voir le monde avant d’être rappelé devant Dieu
Et, pour ne pas qu’on se moque de moi, je bouquinais en cachette
Pendant que les gamins de mon âge parlaient de voitures
Un des gars de l’époque bicravait des Armani Code
Et, un beau jour, il a ramené une arme à l’école [+1]
J’étais choqué de le voir avec un glock (Oui !)
J’en ai rien à foutre de vos putains de codes (Oui !)
J’avais peur, je l’ai dit, mais j’ai un cœur, je le dis [1]
Mais je suis toujours là pour mes putains de potes [+2.25]
Maintenant, pour lui, le bruit des balles est imprimé dans le crâne
Ceux qui traînaient dans le bât’ l’ont entraîné vers le bas [1]

Faut jamais céder à la pression du groupe
D’t’façons, quand tu fais du mal, au fond, tu ressens du doute

Je suis un nomade, ne me dites pas qu’on est bons qu’à stagner
Casse-toi, moi, je ne me sens pas casanier [2]
Instable, ne me parlez pas de m’installer [+1]
Quand t’es différent des autres, on veut te castagner [1]
T’es malheureux quand t’as qu’un rêve et que tes parents ne veulent pas

Traîner vers le bas, t’inquiète, je te promets de me battre
Non, je n’aime pas quand je me promène et que je vois
Ce petit qui se fait traquer pour des problèmes de poids [2]
Mais pour qui se prend-on ? De tristes pantins
J’écris c’te pensée pour que Le Christ m’entende
Et, dans nos cœurs, on est à l’ère de L’Age de Glace
Aymé ? C’est plus qu’un personnage de H
On n’est pas des codes barres
T’as la cote sur les réseaux puis ta cote part, nan [2]

Le regard des gens t’amènera devant le mirage du miroir
Mais, moi, j’ai la rage, ma vision du rap, elle est rare [1]
Tant qu’un misérable s’endormira dans la rame
Pendant que le rat se réchauffera sur les rails [+1]

Vu qu’on forme des copies conformes
Qui ne pensent qu’à leur petit confort

J’éduque ma peine en leur parlant de nous
Je décuple mes sens comme un handicapé
Comment trouver le chemin qu’on m’indique à peine ?
J’me sens comme Andy Kaufman dans Man on the Moon

Nique les clones

Source : paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   24.50/51 pts soit    7.20/15
–  Profondeur                          1.5/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.5/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  11.45/25  soit   9.16/20

 

 

 

 

Rêve d’avoir des rêves

Est-ce que tu t’es déjà senti vivre ou est-ce que t’essayes d’te persuader ?
Dès le réveil avec des schémas scientifiques ; la vie : un débat sans limite [1]
Quand j’anticipe, souvent, j’aperçois les signes
J’aimerais m’faire soigner mais, ici, y’a personne et
C’est la même chose pour tous les passants qui filent [1.5]
On est tous uniques, désunis par les coups subis que Satan distille
« Tu verras quand tu seras grand, tu vas apprendre », disent-ils [2]
Expliquez-moi pourquoi, l’adolescence, ça rend si triste
Quand l’cadran s’dissipe, faut qu’on avance si vite
Des combats insipides, malchance cyclique [2.75]
Toi qui rêvais de grands espaces et n’as eu que des fenêtres
Aimerais-tu renaître et déserter ces rangs d’esclave ? [+2]
La frontière est étroite entre ton rêve et les lois
Si tu les crois, commence à t’enterrer pour tempérer tes joies [2]
On est dans l’flou, au fil du jour en perpétuel flottement
Oui, mais j’m’en fous, c’est carpe diem, on perd ses rêves au vent [1]

Est-ce que tu rêves d’avoir des rêves ? Est-ce que tu vois le ciel ?
P’t-être que tu crois qu’t’essayes en plongeant dans les ténèbres
Est-ce que tu rêves d’avoir des rêves ? Ne crains plus les défaites
Les as-tu cru quand ils te disaient que toutes les luttes étaient vaines ?

Est-ce que tu rêves d’avoir des rêves ? [2.5]

Celle qui m’a senti naître et m’a vu grandir centimètre par centimètre
M’a toujours dit : « Rien n’sert d’avoir des projets sans t’y mettre » [2]
Ma destination, un voyage, peu importe où le sentier mène
Leur liberté n’est qu’un mirage, les caméras : des sentinelles [1.5]
Et j’en ai lu des livres, j’en avais des idées pourtant
Mais, voter, c’est décider de qui va décider pour toi [1.5]
Et y’a plus d’aventures, les zones sont quadrillées
Même les professeurs ne sont plus bons qu’à trier [2]
Alors faudra me dire : quel espoir d’avenir [1]
Pour un gamin qui part dans le bâtiment en quatrième ?
Dis-moi : que fait l’école à part te dompter ?
Ils te diront que j’suis naïf quand je parle de bonté [2]
J’aime accompagner ceux d’mon clan qui graffent, certains titubent encore
À cause des matraques en titane des brigades anti-tag [1]
J’fais du son pour plusieurs raisons : la première, c’est rendre les frérots fiers

C’est comme un sérum, mes pas résonnent dans le réseau ferroviaire [2]
Graver des skeuds, faire groover son corps et graffer
Sensible à la beauté, même nos checks sont chorégraphiés [2]

Écoute, hier, j’étais petit, c’était tranquille, j’étais heureux
Cousin, avec mes coudières recousues, et puis j’ai grandi
J’ai vu les moyens m’flanquer une rouste, un frère s’noyer dans l’flacon
J’rêve qu’on ait nos maillots floqués, qu’il neige d’la maille en flocons [+2]
Les grands rackettent les petits blancs, moi, j’ai tout mis dans l’çon-cale
Et j’lâcherai rien ; l’important, c’est d’garder son calme [1.75]
J’t’avoue : j’ai fui des fois, et oui, j’ai pris des claques
Et, quand j’rentrais en sang sous les cri des parents, j’étais privé d’parc [1.75]
Maintenant, j’écris des pages, on m’a dit : « Fais-le bien. »
Quand j’ai besoin de faire le vide, je fais le plein [2]
Seul sur mon canap’ ‘vec une main sur le chibre
Je maudis le jour où j’ai commencé le shit
Trou d’mémoire avec la came, du mal à rester calme
Trop d’mes potes pètent des câbles, on nous ment sur les chiffres [2.75]
Combien des miens finissent en cellule capitonnée ?
À ma mort, je n’aurai rien, je veux être celui qu’a pu donner [0]
J’ai fui leur vision maussade pour rejoindre les hommes sages
Les pieds enfouis sous le sable, je peux dormir sur mon sac [1]
Sans un sous en poche, on trouve le moyen d’se laver quand même
J’aime vagabonder, j’me sens meilleur quand j’suis seul avec moi-même [1]
J’ai emporté toute sorte de paquetage, j’ai fait du stop
Ceux qu’ont plus rien en stock ont toujours la notion de partage [+2]
Pour changer de vie, il suffit d’un choix
Parfois, faut fuir les grandes villes où personne ne vit la joie [1]

Source :Paroles
Evaluation YDM,
–  Rimes   45/63 pts soit    10.71/15
–  Profondeur                          2/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.75/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  15.71/25  soit   12.56/20

 

 

 

Tempête

Je mène pas une vie hyper saine, même si j’ai percé
J’aperçois des personnes derrière les persiennes [+2]
Seul dans mon appart sale, ma sœur révise un partiel
Y’a pas d’loi impartiale à part l’ciel [2]
Je suis entouré de zonards sur le sonar
Mais c’est trop tard quand les ennuis sont là
Les accusés sont sur l’banc et transpirent comme au sauna [2]
Les mères pleurent comme Solaar [2]
T’es jamais à l’abri, le mal me l’a appris [1]
La me-la brille, une maman prie « Pourquoi tu me l’as pris ? Ô Dieu »
C’est pas le ciel c’est les Hommes, odieux [2]
Leur âme est scellée par le sexe et les sommes
J’ai vu le seum donner du sale [+1.5]
C’est comme si leur coeur avait regardé les deux yeux de Médusa [1]
Le courage et la peur ensemble sont mes deux armes
Quand je me sens déraciné je monte au sommet des arbres [1.75]
De là-haut je vois la mort, faut être précis elle approche
La vie c’est : apprécier la vue, après scier la branche [+1]
FEU FEU FEU FEU FEU

Avis de tempête, ici on est vite tentés
On veut finir du bon côté de la vitre teintée
Ah ouais, je sais que t’as envie de tâter [2.5]
Les fonds et les formes pourvu que ça vide ta tête
Ah ouais, ici on est vite tentés

La nuit je sors sans but comme un somnambule [1]
Y’a certains rêves que les Hommes n’ont plus
J’ai vu cette fille on était seuls dans le bus [1]
Elle avait les yeux rouges, elle avait pas seulement bu [1]
Elle avait de la came dans un sac Balenciaga
Elle s’est fait canée, c’est ça d’balancer un gars [1]
Dans Paname il y en a qui s’perdent, il y en a qu’espèrent [1]
Péter des sapes Agnès b. des Nike SB

Dehors c’est froid il y a plus d’humanité
Un homme est mort inanimé devant un immeuble inhabité [2]
C’est la crise ! La crise ? Qui est-ce qu’elle atteint ?
Toi, moi ou le suicidaire qui escalade un toit ?

Ici on est vite tentés

Comme Walter White j’ai mes Clarks wallabees
Soeur, serres-moi la main, frère, claque-moi la bise [2]
Je ne côtoie que des avions à la carlingue parfaite
J’ai beaucoup plus de goût que Karl Lagerfeld [1.75]
Le monde de l’Art est vantard il te vende du street-art [1]
Mais ne veulent surtout pas voir mes scarlas graffeurs vandales

Tu peux ressentir l’aura dans nos raps
Sortez les anoraks on aura bientôt l’orage selon l’oracle [+2]
Ma conscience m’a dit qui es-tu ?
Veux-tu vivre dans le vice ou dans la quiétude ? [1.5]
Ça dépend où est l’pèze, on doit être bêtes ouais peut-être
Mais ma plume peut clouer le bec de Houellebecq [+2]
Ici on est vite tentés, il vaut mieux que tu vives ta quête
J’ai entendu « vide ta caisse » le lendemain les flics enquêtent [2]

Source : paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   38/51 pts soit    11.17/15
–  Profondeur                          1/4 pts
–  Punchlines/Styles               1/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  14.17/25  soit   11.33/20
Egérie

Je suis devenu celui dont aurait rêvé celui que je rêvais d’être [+1]
Tu me suis ? Je ne veux pas me réveiller
Une marque de luxe m’a dit :  » On veut pas de Rap.  »
Tu connais les ches-ri
J’ai dit :  » Tant pis, tranquille, moi je parle ap’…  » [2]
Le lendemain, je me suis tapé leur égérie [1.75]
Elle avait le visage de Natalie Portman
Elle m’a dit :  » Moi non plus je ne veux pas de vie de couple
Cette nuit, je veux me couper de ce monde qui dégoûte [1.75]
Bébé, viens dans mon hôtel et on éteint les portables.  » [1.75]
J’en connais un rayon, je raconte pas de disquettes
Elle a mordu l’oreiller comme si c’était un cheesecake [1.75]
Mais c’est toujours la même, elle a tenu mes mains
Elle m’a dit :  » Tu m’aimes ? « , j’ai dit :  » Non, tu m’émeus.  » [+2]
Je me répète, je n’ai pas de repères
Tu n’es pas la seule vraie perle de mon répertoire
Un soir, pété sous les réverbères [2]
Peut-être que je me retournerais vers toi [1.75]
Le temps passe je ne connais pas le surplace, j’ai
Fini pété au milieu des Champs, dans ma ville de champions
J’suis comme une bulle de champagne
Venu d’en bas je veux crever à la surface [+2]
Soirée bien arrosée, donnez-moi leur oseille
Le saumon sera rose et le champ’ sera rosé [+2]
Mac Cain Family au stud, ça rappelle Woodstock
Cinq dans la Mini Austin, le son t’emmène à Houston [1.75]

J’ai dit :  » Non, merci. J’ai monté ma propre marque

Et rappelez-moi de rappeler votre égérie.  »
Je ne lui ai pas donné de nouvelles
On n’était pas naturels, on n’était pas nous-mêmes [1.5]
Toujours en déplacement le soir
Mais c’qui compte c’est le dépassement de soi [1.75]
Je me dois de profiter de la vie que je mène
Avant que le bonheur ne devienne un autre coup dur
Je n’avais pas les moyens de bien me saper
Maintenant, je m’applique dans la haute couture [2]
J’ai vu des gens se noyer, je me permets de détailler [-1]
Les faits, dur de payer l’loyer quand le salaire est faible
En effet, se tailler les veines est devenu pour certains jeunes [+1]
Le seul moyen de se faire des grosses coupures [1]

Vu ma cons’, c’est sûr que j’suis high
Je me sens proche de L.A
Moi aussi, j’me suis construit sur des failles [+1]

Tout le monde est mauvais, ils aiment tellement la monnaie
Tu parles d’amitié mais tu pars
Dès que tu n’as plus besoin de mon aide [1.75]
Même sous jet lag, j’reste un gentleman… Menteur !
C’est dur d’être un jeune qui rejette le mal, mon cœur [1.75]
Irradié aux rayons gamma, laisse-moi tirer d’la came
Je lis debout dans les rayons manga, parfois, on dirait un gamin [+2]
 » T’es dangereux, Nekfeu, sur scène. Tu fais d’la merde, t’abuses.  »
Prudence est mère de sûreté… Sûreté, ta mère la pute ! [1.75]
Ils veulent me filer des conseils, mon phone-télé vibre
Ils filment mes concerts au lieu de les vivre [2]

Frémont !
Tu vois, cette image qu’ont les gens du Rap ?
Nous, on va changer ça… [1]

Source : paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   39/57 pts soit    10.26/15
–  Profondeur                          1/4 pts
–  Punchlines/Styles               0.5/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  13.01/25  soit   10.40/20

 

 

Reuf

C’est pour mes frères et sœurs d’une autre mère
On a acquis le statut d’famille
Mon reuf a toujours couvert mes arrières [2]
J’continuerai de mentir à sa petite amie [1]
Ma mère peut l’engueuler comme si c’était son fils
S’il s’tape, je vais sauter d’office dans la mêlée (ouais !) [+2]
Même si mes amis coûtent cher, c’est la même
Même si c’est lui qu’a cherché la merde [2]
C’est vrai qu’il est pas réaliste, j’ai les boules de le voir
Décevoir ses rents-pa et perdre son temps [+1]
On est trente sur la liste, on déboule devant la boite
Y’en a un qui rentre pas ? Personne rentre !
J’suis le seul à te voir quand t’as pas les cheveux lissés
Notre équipe était massive au lycée, et tu le sais [-1]
Dans mon équipe, y’avait quasiment que des têtes cramées
J’étais celui qu’on envoyait pour paraître civilisés [-1]
Des urgences, des mariages, des naissances
Des procédés, des nuits blanches et des micro-siestes
Tous mes amis en ont dans le ventre [1]
Mais ça ne se voit pas comme un déni d’grossesse [1]

C’est pour mes reufs, les vrais, pas les faux
Les frères, pas les potes, hey hey
Je te parle de mes reufs, les vrais, pas les faux [1]

Les frères, pas les potes, les traitres, on les fuck [1]

J’ai passé mon adolescence à voler secrètement
Si je te disais que je regrette, ce serait te mentir
Maintenant, je sais que tu peux te faire serrer demain [+0.5]
Et rien ne vaut le sentiment de vivre sereinement [2]
La vie n’est qu’une escale, et ton corps n’est qu’un emprunt
Tu te plains, mais pense à la mort parce qu’elle est encore pire
Grosse galère, on escaladait les grilles des immeubles
Afin de s’caler dans les cages d’escalier pour dormir [2]
On était ensembles pour la mettre à l’envers dans tous les endroits
Pour ves-qui la sécurité, faut du sang froid [2]

Je sais le vide que ça laisse en toi
Sans ma plus fidèle amie, je serais sûrement sans toit [2]

Avec mes pèlerins, on faisait qu’emmerder l’monde
Sur le chemin de l’amitié, j’ai fait de belles rencontres [1.75]
Mais j’ai grandi, pas besoin de t’alerter, m’man
Quand on part dans nos délires, on a l’air tellement cons
J’étais petit quand mes kabils m’ont surnommé « Fennec »
S-Crew, 2001, bébé
À l’époque, on n’avait pas besoin de se téléphoner [-1]
Pour s’appeler, fallait siffler en-dessous des fenêtres
On s’donne tellement d’trucs qu’on est quittes
Langage cru donc on prend les cuites [2]
Open bar, on le brûle en équipe
Open mic, on le brûle en équipe [1]
Ma meilleure amie porte le voile, elle est mignonne
J’ouvre pas ma porte à n’importe qui, j’m’en bats les roubignoles
J’mets tous mes potos dans mes clips [1]
Même ceux qui ont des têtes de guignole [2.75]
On a appris à devenir des hommes
Ici, la vie te cogne à tour de bras
Je me dis qu’il faut qu’on veille les uns sur les autres
Pendant que mes amis dorment autour de moi [2]

J’ai vu certains de mes reufs ne plus vouloir faire d’effort et s’taire
J’ai vu des vieilles branches partir, et j’ai vu des faux rester
Mon reuf a fui la réalité, j’aimerais l’aider [0]
L’autre jour, j’l’ai surpris en train d’parler seul, il m’a vu et m’a souri comme si d’rien n’était
Y’avait personne pour aider ce frère issu de la jeunesse désœuvrée
Ta mère savait qu’tu la décevrais quand tu disais que t’allais te sevrer [3]
Malgré des parents pieux, tu pars en vrille et t’as touché le fond
C’est plus la prière mais ta casquette qui t’fait des marques sur le front [2]
T’as voulu t’enlever la vie, on aurait pu deviner
Avant d’sauter par la fenêtre, t’avais déjà le regard dans le vide

Source : paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   32/68 pts soit    7.05/15
–  Profondeur                          1/4 pts
–  Punchlines/Styles               1/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  10.28/25  soit   8.22/20

 
La moue des morts

C’est quand il y a danger qu’tu vois la vraie nature de l’Homme
Ça fait la pute dehors, t’sais, ce n’est pas dur de s’pendre
J’kiffe tout c’qui vient d’ailleurs, rappeur à plein temps [1]
Ça chante, mon équipe s’élève très vite, on marche à l’instinct
À tout moment, la BAC peut surgir
On survit, on surine, on subit le supplice
Mais bon, c’est l’mektoub qui nous l’dira
Mecton, j’suis peut-être fou comme les bougs d’Irak [+1.75]
On connaît pas nos voisins, on connaît pas nos potes
Toujours dans l’vrai, dans l’droit chemin, on reconnaît pas nos torts [1.75]
À quoi ça sert d’monter, hein ?
À baiser toutes ces petites putes qui sont assermentées
J’ai vu la mort sur un lit d’hôpital, y’a plus d’pitié [-1.5]
Poto, j’te fais mon speech sur un beat offical
Y’a plus d’ficha, on a l’affiche
Les fachos sont fâchés, on vivra [2]

Ici, survivre est un exploit, faut pas lâcher
Leur modèle, c’est le travail à la chaîne, moi, j’suis pas un esclave
Ils sont déjà malheureux, les jeunes, alors les vieux…
On a le relais, je ne rejette pas le religieux, nan [1]
J’ai des yeux meilleurs, tout m’perturbe
J’ai vu des jeunes voyous perdus devenir des mecs de ur’ jnounés
Loin de ces frayeurs, j’recouvre d’une couverture [1.75]
Ma deuxième mère qui dort sur le canapé après une dure journée [2]
Un jour, elle m’a dit : « je t’aime » et mes yeux scintillèrent
J’me sens apaisé par sa voix pendant les cinq prières [2]
Pourtant, j’suis loin d’être un modèle de vertu, bordel de merde
Dure vie moderne, faut qu’je modère la verdure [+1.75]
Pendant qu’le Diable embrouille encore une âme, la mort arrive
Muette comme une tombe, bruyante comme une arme [+2]

J’ai pas encore atteint le quart de siècle alors laisse-moi rapper
Avec l’intellect, un car de CRS, là, brûlé [-1]
Comme les feux rouges, les keufs commencent leur ronde
T’entends qu’le moteur ronfle mais crois pas qu’le CLS dort

On m’annonce ta mort au téléphone alors qu’j’étais dans le métro
C’est pas comme si j’étais sé-po, peinard auprès de mes potes [1.75]
Mon cœur perd son tempo, le malheur du monde sur mes épaules
J’me rappelle de tous nos jets-pro et de la belle époque [1.75]
Étant bébé, on se lavait dans la même bassine
Mal dans ma peau, ta gentillesse était ma terre d’asile [1.75]
À quoi ça sert la vie ? A voir ses frères partir ? Mais on m’a dit
Que Dieu cueille les plus belles fleurs qui prennent racine [1.75]

Parfois, j’ai l’impression de t’apercevoir dans la pénombre
Quand ça ? Quand j’galère le soir
Tu sais ici, on est tous tes frères
Ta mort me pousse au bout de mes nerfs [2]
Tellement pleuré que la coupe est pleine
T’aurais voulu que j’épouse mes rêves [1.75]
Donc j’écris des couplets, j’me force à faire des concerts
Une minute de silence, s’il vous plaît
C’est pour mon zin décédé qu’on s’lève
Tout le monde disait qu’on se ressemblait [-1]
Le même sang coulait dans nos veines
On s’racontait nos cauchemars
Maintenant t’apparais dans mes rêves [2]

Un vrai repère le rap, y’a trop de faux-amis
Peu de perles rares, instinct de volatile [1.75]
Hors-la-loi, postiché comme le Corbeau Noir
Même si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie [1]
À toutes les heures, la mort peut te heurter
Si eux, ils sont pas des hommes, c’est parce qu’ils ont peur d’l’être [+1.75]
Y’a pas d’issues pour s’échapper
Le sang versé ne sèche jamais [2]
Y’a des au-delà quand un proche va dans l’au-delà
Ils sont là pour de l’or, c’qu’on aime, au fond, c’est l’âme
C’est pas la peau de l’homme, révolté comme Mandela [2]
Entre parenthèses, toujours là quand ça part en guerre
Mes tortionnaires se mettent torse-nu comme la race des Saiyen
On attend son heure à part entière [2]
On était forcés d’être forcenés
Forcément, fallait qu’ça brille tah les phares xénon
Faudrait qu’j’pense à faire des mômes [1.5]
Il faut rendre fier les nôtres avant qu’on enterre mes côtes
J’veux qu’ils écoutent mes derniers mots [1]

Jette tes billets en l’air
Comme si tu pouvais te payer le Paradis

Source : paroles

Evaluation YDM,

–  Rimes   39.25/76 pts soit    7.74/15
–  Profondeur                          2/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.5/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.75/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  12.74/25  soit   10.19/20

 

 

 

Laisse Aller

On meurt avec un vécu, aucun mec invaincu [1]
Désormais convaincu des lacunes qu’on véhicule
T’es attiré par le très chic, mais le trafic te coûtera cher
La vie est un crash test tragique, il vaut mieux t’racheter
Cacher tes pensées trashs et cracher c’que t’as dans la trachée
Plusieurs trajectoires, tu peux recevoir une dragée pendant l’trajet [2]
En un clin d’œil car la mort est complice
Une vie qu’on bâcle, un deuil
On ne se rend compte des choses
Qui comptent que quand on nous les arrache
Le genre de jeune qui retourne contre lui même sa rage [1.75]
Mec, un brin nomade
Faisant partie des gringalets en pleine dégringolade [2]
Des grains de folie dans le sablier
Et plein de faux types dans mes alliés [2]
On dormait par terre chez moi, tu sais que c’était pas grand
Vu ce qu’on a partagé, jamais j’insulterai tes parents [2]
Oui, ça m’affecte, tu verras ça avec Dieu
Ce monde est défectueux pour un homme affectueux [2]
Ma rancœur nage dans l’encre noire
Je dois sortir de l’engrenage [1.5]

Faut pas que je me laisse aller
Pas que je me laisse aller, nan, nan, nan, nan, nan

Pas que je me laisse aller…
Gars, faut pas que je me laisse aller
J’ai pas le temps de geindre, dehors c’est la jungle
Je vois défiler les années

À la fin, l’amende est salée [3]

J’te livre les écrits d’un poissard, chaque soir
Bercé par les cris d’un voisin victime de crises d’angoisse
C’est ainsi depuis la nuit des temps
Si t’as besoin de recul, appuie sur la détente [1.75]
Une sévère hémorragie
J’aimerais m’arracher, j’ai laissé mes remords agir [1.75]
Et mes pensées sont impuissantes
Elles dérivent vers le Tiers-Monde
Les petits qui sortent du ruisseau veulent des rivières de diamant [1]
L’enfer est gelé, le paradis crame
Tout le monde rêve de planer, t’as pas de mal à bicrave [1.75]
Tu déballes et voilà dix grammes, tu prends tes tunes, pas d’études

Mais tu passes ton premier examen pour une maladie grave [1]
Je vois mon pote obligé d’se priver, les joues creusées
T’as deux choix : accepter leur privilège ou crever [2]
La dèche, ouais, moi, je l’ai connu et je l’ai déjoué
Tous les doutes, je les tèj, ouais, c’est hors de question d’échouer [0]
Sincèrement, j’en fais le serment
Je vais combattre le système en m’en servant [2]
Leur âme est souillée comme l’air de la terre
Mais que puis-je changer sans faire d’affaires ? [2]
Il faut faire des sous, c’est le nerf de la guerre
Pour monter des assauts et rendre fière ma mère [2]
Avant que Lucifer ne me crucifie
Je me suis laissé faire et j’ai cru ses filles [1.75]
Cette fille à mes pieds, j’me méfie d’elle
Y’a qu’en amitié qu’on est fidèle [2]
C’est un pêché mais je l’attends devant l’hôtel
Tout est une question de volonté, levons nos têtes [1.75]

Fasciné par les voyous, je voulais leur ressembler
Mais leurs cœurs étaient secs et je le ressentais [2]
J’essaye de rester un gosse
Y’a que quand t’es un gosse que t’es heureux sans blé [1]
Je me sens très faible, mauvais rejeton
Je fais un rejet quand les gens sans cœur viennent se greffer [1]
Ma mère, elle pensait pas que j’irai zoner
Que j’élargirai mon réseau, prenant des risques irraisonnés [2]
Des risques, j’en ai pris, gars, ça partait en tape débile
J’me suis retrouvé à la brigade départementale des mineurs
C’était l’âge, fallait qu’ça passe
Après la haine vient la paix, comme El-Hajj Malik El-Shabazz [2]
On m’a dit : « Maîtrise ta colère. », est-ce que j’étais triste à tort ?
J’avais la directrice à dos, est-ce que c’était qu’une crise d’ado ? [1.75]
Un parcours vrillé, un samedi soir en gardav’
Un mec m’a dit : « T’es là pourquoi ? »
J’ai répondu : « J’suis là pour briller. »

Source : paroles

Evaluation YDM,

–  Rimes   47.75/74 pts soit    9.67/15
–  Profondeur                          1.75/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.25/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  13.92/25  soit   11.13/20

 

 

 

 

On Verra

On sèche les cours, la flemme marque le quotidien
Être en couple, ça fait mal que quand t’y tiens [2]
Même si j’ai rien à prouver, j’me sens un peu seul
J’ai toujours pas trouvé la pièce manquante du puzzle [2]
En possession d’drogues, les jeunes sont fêtards
Quelle ironie d’mourir en position fœtale [+1.75]
Je viens à peine de naitre, demain j’serai vieux
Mais j’vais tout faire pour être à jamais ce rêveur

On verra bien c’que l’avenir nous réservera
On verra bien, vas-y, viens, on n’y pense pas [2]

On verra bien, on verra bien

Ce soir, on ira faire un tour chez l’épicier ouvert en bas
Et on parlera d’amour, entassés sur une véranda [2]
Élevé par une vraie ronne-da, j’ai des valeurs qu’ils verront pas
Être un homme ça prend du temps
Comme commander un verre en boîte [1]
J’ai l’vertige quand j’pense à toute la route
Qu’il me reste à accomplir
J’suis prêt à t’casser les couilles si t’as bu
J’te laisserai pas conduire [2]
Le temps ça file, on a peur d’enchaîner les défaites et puis rater
Sa vie, pas de projets à part mater des DVD piratés [2]

Ah… On verra bien…

Ce monde rend fou, tout le monde est en guerre
Plus on s’renfloue et moins on voit clair [2]
Quand t’as pas d’argent, dans ce monde, t’as pas d’droit
Y’a ceux qui cassent un tête et ceux qui tapent à trois [2]
Combien d’fois j’ai volé par flemme de faire la queue ?

Mon papa m’croit pas mais ça n’sent qu’le tabac froid
On s’fait chier au taff, on attend les cances-va
On s’parle derrière un ordi mais, en vrai, quand est-ce qu’on s’voit ? [2]

Ici, non seulement ça rappe
Mais quand y’a un gros ceau-mor ça rapplique [+1.75]
N’aie pas peur des insultes qu’on se lance
Aux consonances arabiques [1]
On est tous dans le même bateau
Même ceux que l’on aime pas trop [2]
Car l’amour, le son et la bouffe sont devenus consommation rapide [1]
Les jeunes pensent plus à des stars débiles qu’à Martin Luther King
Se lèvent jamais avant midi à part le matin d’une perquis’
Pendant qu’ses copains révisaient, le petit Ken devenait écrivain
Oui, je pense qu’à m’amuser mais pour la coke j’ai le nez de Krilin [2]

S-Crew, 1.9.9.5, on en a rien à foutre de rien
Blackbird, L’Entourage, on en a rien à foutre de rien [1]

Nos corps fonctionnent à l’envers, on marche avec des têtes
On se sent avec un regard et on joue avec les nerfs
Moi, je parle avec les mains, parfois j’pense avec ma…
Mais je touche avec mes pensées et j’écris avec le cœur
J’en ai… [+2]

Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, je n’en ai vraiment
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, on verra bien

Source : paroles

Evaluation YDM,

–  Rimes   31.5/52 pts soit    9.08/15
–  Profondeur                          1.5/4 pts
–  Punchlines/Styles               1/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  12.83/25  soit   10.26/20

 

 

 

 

Ma Dope

J’en ai rien à foutre de ton avis, j’suis seul aux commandes
J’représenterai toujours mes amis, les salauds comme moi
Quoi ? Tu voudrais contrôler ma vie ? Wesh, c’est comment ?  [1.75]

On profite de la journée jusqu’à c’qu’elle parte sur un gros son d’Heltah Skeltah
Ramène l’Etat c’que t’as, qu’on squatte quelque part, p’t-être un skate park [1.75]
Je ne veux pas que l’on m’porte
Je veux glisser dans ma ville sur un longboard [2]
Accoutrements étranges : mes troupes
Ont la coupe de Trunks et vendent la verte [+1]
Tu sous-estimes ces blancs
Tu prends des coups d’truck dans ta mère
Tu t’entraînes sur des rampes jusqu’à c’que tu rampes
Tu rentres tard, ça ne mène à rien selon tes rents-pa [1.75]
Un d’mes potes fait une chute en skate : fracture du péroné
Pendant c’temps-là, moi, j’suis fonce-dé [2]
J’répète « Mac Cain » comme un perroquet [1]
Mac Cain, Mac Cain, Mac Cain, Mac Cain
T’inquiète, ma caille, l’hôpital m’accueille [1.75]
Jamais de repos pour le phénomène au mic’
Ils veulent me maquer mais je mène ma quête

Prêt à foutre le bordel comme un Rolling Stone
Mes gars sont dans la place et tout le monde est stone [1]

Ça, c’est ma dope,

Ta petite amie m’appelle « mon beau »,
My man, ma bande protège mon dos,
Ma ville, mon clan, mon style, mon flow, [3]

Bébé, j’ai quatre-vingt-dix-neuf ‘blèmes
Je veux pas t’avoir sur le dos, je veux t’avoir sur le ventre
On investit des fortunes que l’on n’a pas
Pourtant, on n’est même pas sûrs de vendre [2]
J’laisse pas les radios formater mon boulot
En autoprod’, je n’suis jamais épuisé
J’fais pas mon son pour plaire à Laurent Bouneau [2]
Mais c’est une victoire quand il est diffusé [0]
Pour mes porteurs de Nikes, pour mes mangeurs de naan cheese
Qui ne croient plus rien de ce qu’on leur dit, comme tous les jeunes nés dans les ninetees [2]
Si tu m’amènes de la thaï’, j’vais t’faire une prise d’aïkido
Qui donc bédave autant qu’oim ? J’ai des kilos d’white widow [2]
Widow weed, oh oui, j’ai de la, de la weed, weed d’Hollande, d’Hollande
Oui, dawg, on m’en demande en mode dollar dollar, donnant-donnant [2]
Chez moi, c’est à vous d’rouler, servez-vous, la question d’honneur
Tu sors de là après deux lattes, cerveau troué comme un donut [1.75]
Weed, oh oui, j’ai de la, de la weed, weed d’Hollande, d’Hollande

Source : paroles

Evaluation YDM,

–  Rimes   28.75/43 pts soit   10.02/15
–  Profondeur                          1/4 pts
–  Punchlines/Styles               1/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  13.02/25  soit   10.41/20

 

 

 

 

Jeux D’ombres

Je vois les lumières de ma ville, je vois les jeux d’ombres
Je suis comme la nuit : chaque jour, je tombe [2]
Les ‘iens cherchent du molly, mes collègues te montrent la came
Quelques jambes dans mon lit, quelques pieds dans mon placard [1.5]

Ce train de vie malsain, chaque jour est un samedi
Cinq heures du matin, nouvelle insomnie [1]
Une partie de poker, du pain sur la planche à billets
Non, strip poker : ok, je ne veux plus voir de blanche habillée [2]
Quand mes gavas font les fous, les voisins font les fous
Mon mot d’excuse dans l’ascenseur : « Bonsoir, veuillez vous faire foutre » [1.75]
Et chaque fois que mes potos boivent trop : comportements de gamins
Dès qu’on a bien foutu le bazar, on rentre
On finira par se faire jeter de la soirée, poursuivis par des gorilles portant le brassard orange [1.75]
Des gars mal élevés font les malins
J’ai bien fait de ramener ma lame
J’voulais faire de la mala
C’est pas la peine, non, t’es malade [2.5]

Quand t’as pas les millions
Devant les boîtes, ça t’humilie, hein
T’inquiète, on a de la sensimelia
On a même du Saint-Emilion [+2]
Je ne rêve qu’du ciel étoilé
Pas de rave dans les toilettes [+2]
Mets-toi raide dans des touaregs
Mets-toi raide dans les beurettes [+1.5]
Ce petit jeu n’a pas d’sens (ça n’a plus aucun sens)
Obligé d’en venir au cul
Elles me font des avances [2]
Je prends du recul [1]

Source : paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   28.75/43 pts soit   10.02/15
–  Profondeur                          1/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.25/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  13.52/25  soit   10.81/20

 

 

 

 

 

Elle en avait envie

On finit bêtes à la fin de nos soirées
On fait la fête jusqu’à ce que l’un de nous soit raide
Y’avait du monde mais je l’ai vu apparaître [2]
Pâle comme une aquarelle, j’ai vu son ombre avant de la voir elle [1]
Merveilleuse, sérieuse mais rieuse, périlleuse
Danse, mais elle a pas ouvert les yeuz’ [2]
Dans cette vie sans coloris, les cuisses endolories [1]
Plongée dans ses pensées colériques, elle danse et colle au rythme
Y’a pas grand chose à faire pour cisailler l’ennui
À part prendre un taxi et aller en ville
Elle dansera jusqu’à 6, longue nuit [1]
Elle danse comme si elle en avait envie [2]

Au moins, elle est en vie [1]

Elle danse dans une boîte dans les bas-fonds
Les mecs la matent, elle en a marre de ces blards-fon [2]
Elle vient d’en bas, ça s’voit rien qu’à la démarche
Elle a le moral dans les talons et les mains vers le plafond [1]
Dans le carré, les mecs s’la donnent
La boîte passe une track de mon album [2]
Autour du mac, les michtos slalomment
À la ceinture et sur la table, il a le Magnum
Il disait s’appeler Malcolm [3]
Il était dans le X
Il tisait son propre alcool
Il sait qu’les gens le fixent [2]
Dans les vapeurs d’absinthe, loin des lopes-sa
Il observe cette fille absente qui l’obsède [1]
Il lui a dit : « Je veux tout savoir, viens t’asseoir un peu
C’est mieux de recevoir un verre que recevoir un bleu » [2]

Deux grammes dans le sang, deux dans le nez
Tape, tape, tape, tape, tape dans le néant

Tape, tape, tape, tape, tape sous les néons [+3]

Je l’ai jamais revu, pourtant j’y pense tous les soirs
Bourrés parce qu’on fête nos victoires en buvant
J’aurais voulu lui dire : « Faut qu’tu prennes hyper soin d’toi »
Mon équipe se bouge le cul mais personne twerke, han
Tu sais, ma drogue, c’est les grandes scènes [+1]
J’suis toujours là pour mettre mon grain d’sel
Le ciel a plus d’étoiles que le drapeau américain
Et les étoiles n’ont pas l’air plus grandes du haut des gratte-ciels [1.75]
Elle a fini dans un club de strip de la ruelle sale
Derrière les barrières de l’arrière-salle [2]

Source : paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   30.75/42 pts soit    10.98/15
–  Profondeur                          1/4 pts
–  Punchlines/Styles               0.75/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  13.98/25  soit   11.18/20

 

 

 

Princesse

Petite fraîcheur t’es p’têtre mannequin mais t’es loin d’être une fille modèle
Tu aimes te shooter à tes shootings car tu jouis d’une vie moderne [1.75]
Tu passes ton temps à te défiler, tes adversaires défiler
J’aime tes collants éffilés, te compare pas à des filles laides [+1.5]
Même à l’école t’es populaire comme t’es
Tu comptes plus les compliments récoltés [0]
Et dans tes soirées y’a du monde au balcon
Mais je ne parle pas de ton décolleté
J’suis un mec à part on vient pas d’la même dimension
J’essaye de mener ma barque et toi tu m’parles d’immenses yacht [+1]
Je côtoie des filles de mon âge et puis des filles agées
Mais même en amour je vois peu de défis [+1.75]
Tellement de vautours la durée de vie s’achète
Tout le monde autour semble me dévisager
Tu fais des galas dans ton habitation
Car tu penses que la richesse fait rêver le monde
J’suis venu car j’ai reçu ton invitation [2]
Mais j’me sens mal à l’aise dans ces évènements

Princesse
Passe son temps en soirée à dormir le jour

Méfie toi des voyous qui te tournent autour [1]
Tes courbes me laissent sans voix
J’aime te voir en talons en tenue légère
T’as rien d’un exemple et avant toi combien se sont brûlés les ailes [1]

Redescends sur terre dis moi à quoi tu joues

Tu bois du rhum tu joues des rôles
T’obéis à des schémas louches
Ton père aime critiquer les roms
Mais tes robes viennent de chez « Manouche » [2]
Et c’est marrant comme Isabelle
Certaines de tes copines te disent antipathique
Tu vas de boutique en boutique antik batik [2]
Mais t’es qu’une enfant qui déguise sa peine [1.75]
Et ton visage angélique change quand tu mélanges desliqueurs
C’est étrange mais ton géniteur pense plus à ses enjoliveurs [2]
Ta maman s’égosille
Chaque fois qu’tu te bousilles [2]
T’as encore abusé hier on t’pardonnes pour tes beaux yeux
Hin on s’exporte, en sexe on s’explose
J’suis le premier ex pauvre à t’emmener voir des expos [1.75]

Les princes charmants échappent aux vagues
Toi tu construis des châteaux de sable
Pour être ouverte sur le monde t’as pas besoin de décapotable [2]
Comme si t’aimais qu’on te fasse du mal
Tu ne les arrêtais plus
Une p’tite princesse ne devrait pas
Devenir la reine des putes [1.75]
Un ange passe les ailes déployées
Moment de flottement
Rappelle toi comme t’y croyait fort
Avant qu’le premier homme te mente [1.75]
Tu t’es ouvert les poignets
A cause d’un autre avortement
Tes marques peuvent en témoigner [2]
Toi t’es comme une môme les mots te manquent
Tu fais aucun effort
Tu veux plus craquer
Chaque homme charmé par ton caractère
Se contentera de r’garder [0]
Ton coeur est un coffre-fort [2]
T’as du t’armer, te cacher derrière un masque
Et passer ton temps à te braquer [1]
T’es plus la même qu’autrefois

Source : paroles

Evaluation YDM,
–  Rimes   32/63 pts soit   7.61/15
–  Profondeur                          1.5/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.75/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.75/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  12.36/25  soit   9.88/20
Risibles amours / des âtres

Je ne me sens jamais aussi seul que quand la fête bat son plein
Pour séduire les filles, tout peut marcher sauf être un garçon bien [2]
Évidemment, la vie d’amant me fait l’effet d’un vide en moi
Suffit d’un manque, et mes envies [1]
Démentes dévient vers les filles d’avant [+1]
Je vois se succéder les flirts
Cette fille que j’embrasse a du noir sur la joue
Elle m’a dit :  » C’est pas ce que tu crois, c’est à cause du froid.  » [+1]
Mais j’ai su que c’était des pleurs
Je n’étais pas investi, donc efface tes larmes
On était tous les deux paumés
Tu m’avais dans la peau mais je ne faisais que l’effleurer [-1]
De la paume, et les désirs m’ont dévasté l’âme [2]
J’ai déjà connu les débuts d’un amour puéril
Je n’avais pas l’intention de te mettre la bague au doigt
De toutes façons, je côtoie d’autres mecs, y’a pas que toi [1]
Tu me fais du bien quand tu mets mon âme en péril [2]
On se voyait que pour coucher et pour rouler d’la beuh
Donc si t’as souffert avec moi, c’est qu’tu l’voulais un peu [1]
Une autre a de l’amour pour deux, je fais pas d’effort
Elle serait prête à tout, même à se tatouer la tête de Marine Le Pen
Sur les fesses pour que je lui claque très fort [2]
Elle m’a dit : « Ken, je rêverais d’être ta chienne » [1]
Je l’ai menotté de manière détachée
Elle m’appelle au téléphone et me dit : « Viens me peloter. »
Je lui dis : « Garde tes talons mais, ta robe, tu peux l’ôter. » [+2]
Il est déjà tard quand je décale du bel hôtel [+1]
Toujours le même schéma : désir, pulsion
Désillusion, qu’est-ce qui va pas chez moi ? [+1]

Avoir des envies de garçon s’est transformé en jeu lassant
Des relations qui ne me mènent nulle part
J’ai beau chercher la solution dans l’illusion d’la séduction [1]
J’ai l’impression de n’avoir connu qu’une femme
J’connais les risques de l’amour mais j’ai toujours l’amour du risque
Risibles amours, risibles amours

Je ne ressens plus rien parce qu’elles
Attendent que je tende mon piège
J’ai tant de mal à prendre mon pied
Je suis pas bien dans mes baskets
L’autre jour, j’ai revu mon ex pour le sexe, on a déconné
Monté de colère quand elle m’a dit
Qu’son nouveau mec l’avait cogné [0]
Alors j’ai appelé ce fils de pute, j’ai tapé ce fils de pute
Mais après quelques disputes, elle a rappelé ce fils de pute [1]
Ah… Phénomène anormal
L’amour : le sérum et le venin, vu qu’on aime avoir mal [1]
Quant à elle, elle est mortelle
Dans mon cœur, c’est le déferlement
Elle ne me donne pas trop de nouvelles [1.75]
Alors c’est dur de faire le mort
Y’a que quand elle a bu des cocktails
Qu’elle m’appelle, du genre : « T’es là ? »
Dîner au chandelle, elle m’attend déjà au tel-hô [+1]
Ganja calée dans le porte-jarretelle
Elle aime rouler des joints fins, c’est presque des Vogues
Je lui ai dit : « T’es belle. » en pensant « Qu’est-ce que t’es bonne ! » [1.75]

Vous prenez mes pensées pour cible
La première fois que je vous vois
Je vous vouvoie car vous pouvez être mille personnes possibles [2]
Ce sera « tu » quand le mystère du « je » se sera tu
Cesseras-tu, cesseras-tu de m’aimer après ces ratures ? [1.75]
Ce sera dur, cette histoire, c’est la nôtre faut pas qu’on se vautre
Car, quand deux cœurs se nouent, on se voue à l’autre [2]
On aime s’aventurer, on pense que ça va durer
Au début, ça vend du rêve mais seules les femmes savent endurer [2]
Et chaque fois que ça compte, je n’arrive pas à être moi-même
D’où vient ce besoin de vouloir tout cacher ?
Aucune fille ne compte, et puis je t’ai rencontré, toi
T’étais différente, ça m’a fait peur, j’ai tout gâché [-1]
On faisait la paire, on était perchés
Si je la perds, je l’aurais cherché [2]

Source : paroles

Evaluation YDM,

–  Rimes   33.25/71 pts soit    7.02/15
–  Profondeur                          1/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.75/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  11.02/25  soit   8.81/20
Des astres Morceau caché (5:09)

Peu d’hommes sincères, Dieu sait qu’on est seuls
Et les fautifs se repassent la faute
Mais notre histoire est un trésor renfermant la vérité
Symbole d’espoir laissé dans les cieux
Deux âmes sœurs, les yeux dans les yeux [2]
Deux miroirs en face l’un de l’autre reflétant l’éternité [2]

Éclairé par le soleil couchant
Et la lumière de la lune à l’aube
Mes deux pieds sur deux plaques tectoniques
Qui s’éloignent l’une de l’autre [1]
Quand tu as vu le jour, il pleuvait, ce monde tourne à l’envers
Quand tu es parti, le ciel était rose et ta peau était bleutée [0]
Le ciel aussi pleure après la dépression, je trouve l’idée précieuse
Nu, à genoux sous un nuage noir
Les seules vraies réponses sont des questions
Comme la femme de Salomon, tu adorais le soleil
Avant d’rejoindre Dieu, avant d’laisser mon âme seule au monde
Elle te fait renaître un jour, le lendemain t’achève
Suspendu à ses lèvres, obligé de m’attacher
La vérité vaut son pesant d’or, nos exemples sont trafiqués
J’suis en apesanteur, tout me semble sans gravité [2]

J’attends la réussite des astres

Les constellations sont frêles, j’imagine ton image dans le ciel
Pour dessiner les traits de ton visage, je relie les étoiles entre elles [1.75]
Je veux pas seulement qu’on m’aime passionnément [1]
Je pensais la connaître, c’est tout moi
Embrassez-moi, comme être le trou noir et de plans sur la comète [1]
Je suis une étoile filante, je laisse les traînées derrière moi
Une étoile filante, je les laisse me pointer du doigt [1]
Les angoisses et mes songes se ressemblent à s’y méprendre
Comment embrasser le son et ses méandres sans laisser mes cendres ? [2]
Marre de ce manège, dis-moi qui tient les manettes
Je ne crois que ma mère, le cauchemar démarre dans ma tête [2]
Et je sens mon mal-être grandir de manière exponentielle
Ah… À l’aide, une étoile explose dans le ciel [1]

Source : paroles

Evaluation YDM,

–  Rimes   16.75/35 pts soit    7.17/15
–  Profondeur                          2.25/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.75/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  12.42/25  soit   9.93/20
Point d’interrogation

On n’en a rien à péter des modes, rien
Tellement que c’en est dur de trouver les mots
Moi, j’aime rien mais j’aimais bien l’été quand j’étais môme [1.75]
J’ai pas l’sang chaud, j’ai l’sang froid comme si j’étais mort [1.5]
Moi, j’fais partie des gens qui restent chez eux
J’essaie d’comprendre les signes de
Celui qui dessine et dresse les Cieux [2.5]
Protège tes eu’, y’a rien à gratter, rien
N’attends pas que la Française des Jeux te sèche les yeux [1]
J’ai des poumons d’or sous mon torse, ouais
Pourquoi faire du rap conscient quand tout l’monde dort ? [1.25]

Allez tous balayer devant chez vous
Vous êtes dans la matrice, débranchez-vous
Les amatrices, déhanchez-vous [1]
Et toi ! Moi ?, j’suis contre leurs lois [1]
J’pars loin quand j’vois les contrôleurs
Déjà au taf, on trafiquait les sorties d’caisse, faut faire du chiffre
Amène du shit, on voyage sans ticket
J’suis ce chic type anti-guerre qui chine plus qu’un antiquaire [1.75]
Les samples sont diggués, le flow semble impossible à endiguer
Wesh, ça dit quoi ? Le chemin n’est pas indiqué [0]
Mais mon syndicat sait dédicacer le son des caves
Je danse seul avec mes écouteurs en club, club
Je n’fais pas partie de ceux qu’ont beaucoup de rancœur
Mais y’a certains combats que je préfère mener seul
Et, si tu m’endors, je ne vais pas fermer les yeux

Un jour, on est en bas ; le lendemain, on s’élève
Trop de questionnements : mon âme est scellée
Phénoménal comme l’Armée céleste
On va rendre nos ennemis célèbres [1.75]

On célèbre, on va rendre nos ennemis célèbres

Flingue et Feu ! On va rendre nos ennemis célèbres

À part les murs, personne protège mon dos
Et Le Malin envahit mon temple, ma tête, mon dôme [1.5]

L’ennemi s’trouve dehors et dedans
J’ai l’esprit et le corps pollués, j’vois qu’de la buée, des corbeaux
J’pratique la danse des cordes vocales
Il s’agit d’s’enrichir dans c’décor pauvre [1]
On regarde mais on a la flemme de voir
Le navire coule et ils disent qu’c’est un problème de voile [1.5]
Pour celle qui m’avait eu, je dépense, je taffe et j’tue
Celui qui veut que j’chois est mort à l’état de fœtus [1.75]
La vie : un casino, laisse personne
Mélanger ton jeu d’cartes, y’a pas d’jeton jetable [+1]
J’dirai à mon fils : « Faut éviter l’hall ! Garde tes mains clean [+1]
Paie-moi une tombe inclinée : j’dois garder la tête haute »
Soit tu dors au soleil, soit tu pionces à l’ombre
J’suis dans mon salon, chaque jour, ma liste de questions s’allonge [1]

Que ferais-tu une fois devenu le roi ? [1]
La question est ouverte sept sur sept
J’sais même pas qui j’suis mais c’qui est sûr
C’est qu’j’ressemble pas à celui que j’vois devant le miroir
Je demande à la poussière comme John Fante
Jeune enfanté dans le désert, je bois dans chaque fontaine
Parmi les zonards qui font d’la ‘zique
Naturaliste comme Zola, rattrapé par le fantastique [2]
Le cordon d’la capuche serré, parfois, j’me surprends
À penser comme un bandit, influencé par ma bande [1]
J’sais très bien que je n’ferai aucun cambriolage
Mais j’ai des valeurs que je n’céderai pour aucun prix aux lâches [1.75]
Incompris comme un Roumain blessé dans son estime
J’vois ma vie comme un roman : [+1]
J’essaye de soigner l’style et j’veux l’titre [1.75]
Puisqu’on meurt, au moins, y’aura pas de dérogation
Mais le point final est un point d’interrogation [2]

Source : paroles

Evaluation YDM,

–  Rimes   32.75/65 pts soit    7.55/15
–  Profondeur                          2/4 pts
–  Punchlines/Styles               2/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.75/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0.25/0.5 pt

Sous-total  13.30/25  soit   10.64/20

 

 

 

Etre humain

Marre d’être déprimé, Seigneur, m’entends-tu ?
Je me détruis même au détriment de mon art
J’aimerais agir autrement, suffit d’un rien
Peut-être une main tendue, rare [+2]
De voir un être humain être humain, ça m’choque
Il paraît que c’est normal, est-ce que c’est moi ?
Je m’rendais même pas compte [1.75]
Que je vous faisais du mal, excusez-moi [1]
Ils ont jeté mon père de son travail comme un malpropre
L’avenir de ma famille dépend sûrement de mon album
Faut que j’sois là pour ma petite sœur, elle est inquiète
J’ai appris qu’être un grand frère
C’est pas juste taper ceux qui l’embêtent [2]
C’est pas juste, j’suis tiraillé entre mes envolées lyrics
Que peu comprennent, ces problèmes de fric qui me contraignent [1]
Envers ma famille, mon âme est pleine de dettes [1]
Papa n’a jamais demandé de l’aide
Il a géré les crises d’une main de maître
Et quand maman était enceinte de moi
Je lui mettais des coups dans le ventre
Je lui ai fait du mal avant même de naître [2.5]

J’essaye d’éduquer ma peur, parfois j’étouffe
Il n’y a que Le Créateur qui s’est fait tout seul
Quand est-ce qu’on stoppe ? Il n’y a plus de chaleur
Laisse-moi t’accoster deux secondes, ça vient du cœur [1]
T’écoute mon rap au stéthoscope, mon shrab est père
Et je suis tellement fier, j’suis loin d’être mafieux
Mais j’agirai comme un parrain si tu touches à ma filleule
En amour, j’suis hyper sauvage, tout est vrai dans cet album
J’ai juste mélangé quelques histoires et changé les personnages
On est qu’une infime parcelle, ressens-tu l’inertie ?
Peu importe qui j’suis, mes paroles sont universelles
Et toi qui craches sur moi
Si tu m’connaissais, j’suis sûr qu’on serait potes
Je t’en veux pas, j’aurais peut-être
Fait comme toi contre un mec comme moi, à l’époque [1.75]
Avant, je voulais me prouver des trucs
J’avais peur donc j’voulais me battre
Depuis que j’ai frôlé la mort
J’ai plus peur d’rien et j’veux plus m’battre [1]
J’fournis les graines, j’me dis qu’mon large public peut les semer
La vie est courte, les années passent plus vite que les semaines [+2]

Si je peux le faire, t’en es capable
Nan, je ne suis pas un mec à part
Nan, je ne vis pas dans un bête d’appart’ [2]
Ne te fie pas à ma tête à claque [1.75]
Et les gens m’voyaient déjà
Noyé, ils me croyaient même pas [2]
J’ai la peau pâle mais j’aime partager
L’mafé au foyer, des fois, tu croyais quoi ?
Et puis plaide, moi, je vois les hommes comme la sape [1]
J’essaye et j’enlève l’étiquette si j’estime qu’ils sont à ma taille
Et j’le paye parfois, les gens n’sont pas ceux que l’on croit, en soi
Le sérum d’amour, c’est l’genre de boisson que l’on boit sans soif [1.75]
J’en bois cent boîtes, ondulation de la population
Ils ont trop bu en s’en lassant, copulation, ovulation [2]
Aucune action n’est sans conséquence
Mais certains accidents sont bénéfiques
Regarde ton nombril avant d’enfoncer les filles [1.5]
Dis à ceux qui te jugent que c’est juste un vice de plus
J’ai plus d’amour pour les salopes que pour tous ces fils de pute [1.75]
Je revois rayonner les contours de tes cheveux auréolés
Le soleil, j’suis désolé pour tous ceux qui t’ont ri au nez [0]
Je sais que c’est dur d’se sentir vivant
Dans cette noirceur étouffante, toi et moi
En vision infrarouge, on ressemble à des fantômes
Pardon aux gens que j’aime que j’ai plus l’temps d’voir [1]

Je ressens toujours de la mélancolie sur les quais d’la gare
Je repense aux vacances d’été de la CAF
Depuis, j’ai vécu des choses, des expériences avec la came
Et la musique qui m’a sauvé
Rien d’plus précieux qu’les clés d’la cave [2]
Tu veux cher-tou que des chèques, man
C’est le Sheitan qui t’achète l’âme [1.75]
Chaque fois que tu jettes l’arme dans la chette-ca que t’as chez toi
Chacun ses addictions, les moins que rien se multiplient
Ils veulent se soustraire à ma division dès qu’il faut payer l’addition [1]
On traite nos corps comme des déchetteries [1]
Consomme la mort en s’disant qu’on va pas s’empêcher d’vivre
Et j’y ai pensé la tête dans les toilettes
T’es un esclave quand t’es plus maître de toi-même [1.75]
À l’heure où j’écris ça, j’ai arrêté d’fumer et d’boire
J’ai arrêté, mon Dieu, pourvu que ça dure
Je me sens tellement mieux
Ouais, j’ai arrêté, mon Dieu
J’ai arrêté, mon Dieu… [1]

Source : paroles

Evaluation YDM,

–  Rimes   40.25/86 pts soit    7.02/15
–  Profondeur                          2/4 pts
–  Punchlines/Styles               1.25/3 pts
–  Langage                     0.5/1 pts
–  Flow                                          0.5/1 pt
–  Mélodie                                     0.25/0.5 pt
–  Inventivité                      0/0.5 pt

Sous-total  11.52/25  soit   9.21/20

 

Pour conclure,

Feu Nekfeu

Évaluation textuelle de cet album – Feu – est de  193.81/19  soit 10.20/20.

Il peut donc être qualifié d’album textuellement passable

Osez le bon sens !

YDM

Be the first to comment on "Nekfeu – Album Feu – Textuellement passable"

Leave a comment