Aujourd’hui, s’ouvre le procès du fils Wade pour corruptions au Sénégal. Pendant très longtemps, Abdoulaye Wade a été vu comme un modèle de « démocratie » par l’Occident. Et puis, étrangement, ce dernier a fait appel à une société nord-coréenne pour construire son monument de la renaissance et aurait eu des accointances avec les dirigeants iraniens.
Le fils prodigue est redevenu une citrouille. Abandonné par ses amis d’hier, il a perdu les élections et les problèmes judiciaires de son fiston ont démarré. Ce dernier est accusé de corruption et visiblement, il ne serait pas blanc-bleu, le gugusse.
La chute des Wade est-elle téléguidée de la Maison Blanche ? Paye-t-il à travers les ennuis de son fils, sa volonté de s’ouvrir aux pays ennemis des USA ou simplement la « démocratie » sénégalaise est-elle si bien entamée qu’elle s’autorise à poursuivre les anciens maîtres du pays ?
Publiés le 9 novembre par le site WikiLeaks, les télégrammes diplomatiques américains concernant le Sénégal ne sont pas très élogieux envers le président Abdoulaye Wade et son entourage. Les diplomates doutent de la sincérité du chef de l’Etat et de son fils Karim à lutter contre une corruption « croissante », et s’inquiètent de la dégrédation de la situation politique dans le pays.
Au Sénégal, les télégrammes américains dévoilés par WikiLeaks montrent que la diplomatie américaine s’est vivement intéressée à trois sujets centraux. Qui ont du reste fait les choux gras de la presse sénégalaise : la présidentielle de 2012 et la candidature controversée d’Abdoulaye Wade pour un troisième mandat ; l’érection dans des conditions pour le moins opaques du « monument de la Renaissance africaine » ; et enfin, les liens toujours plus étroits entre le président, son entourage et les milieux d’affaires, qui donnent lieu à de forts soupçons de corruption. Toujours du point de vue américain, évidemment…
Connexion avec l’Iran et la Corée du Nord : Me Abdoulaye Wade inquiète les Américains
XIBAR.NET (Dakar, 27 Avril 2010) – Depuis 2002, le président Wade s’est résolument tourné vers l’Iran et la Corée du nord. Ce qui dérange les Américains, hostiles à ces pays pour leurs visées nucléaires. Il s’y ajoute que si eux se démènent pour appuyer le développement de notre pays, Téhéran, par contre, n’a pas beaucoup fait pour le Sénégal.
A l’évidence, s’il était demeuré un bon petit troufion de l’Occident, un modèle du bon nègre démocrate, sans aucune velléité de cracher sur ses amis qui l’ont bien aidés à conquérir et se maintenir au pouvoir, et surtout, à avoir une bonne image sur la scène internationale; jamais son fils ne se serait retrouvé devant les tribunaux. Les affaires auraient été enterrées pour le bien du pays et la cohésion sociale.
Faute de ne pouvoir s’attaquer directement à lui (question d’image, sans doute), les USA via Macky Sall, lui font payer sa maigre volonté d’indépendance.
Les gens bien ! Inévitablement bien tant qu’ils servent. Et moins que rien, une fois qu’ils osent s’émanciper. Belle démocratie !
Qu’aurions-nous entendu du règne de Wade, s’il était resté fidèle à ses amis et maîtres d’Occident ? Un grand dirigeant africain, intègre et respecté de tous, qui a su mener le Sénégal vers le progrès et la démocratie. Un exemple pour ses pairs, un héros d’Afrique. Un héros d’Afrique. Comme Léopold, Aimé ou Félix.
Cette histoire, quelque soit son terme, nous aura au moins épargner ça.
Osez le bon sens !
YDM
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