Les types d'esclavage

Que l’esclavage ait existé dans les sociétés africaines avant l’arrivée des européens est une opinion fortement contestée entre les les études afro-centrées et euro-centrées. Ce qui est certain, c’est que des africains avaient été assujettis à différentes formes d’esclavage à travers les siècles, incluant l’esclavage de biens meubles sous la férule des musulmans avec la traite arabe et les européens avec le commerce triangulaire.

Même après l’abolition de l’esclavage en Afrique, les forces coloniales ont utilisé le travail forcé – comme au royaume Congo de Léopold (qui fonctionnait grâce aux camps de travail massifs) ou comme les libertos dans les plantations du Cap Vert ou São Tomé.

Quelles formes d’esclavage étaient expérimentées par les africains ?

Cela peut être discuté que tout ce suit peut être qualifié comme esclavage – les Nations Unies définissent l’esclavage comme « le statut ou la condition d’une personne sur qui, toutes les forces liées au droit de propriété sont exercées » et l’esclave comme « une personne dans une telle condition ou statut ».

L’esclavage de biens meubles

Les esclaves biens meubles sont une propriété et peuvent être l’objet de transactions. Ils n’ont aucun droit, sont prévus pour travailler (et des faveurs sexuelles) aux ordres d’un maître. C’est la forme d’esclavage qui avait lieu aux Amériques comme une résultante du commerce triangulaire.

Il y a des rapports qui signalent que l’esclavage de biens meubles existe encore dans les pays nordistes et musulmans d’Afrique, dans les pays comme la Mauritanie et le Soudan (malgré le fait que ces deux pays soient membres de la convention contre l’esclavage de l’UN de 1956). Un exemple, le cas de Francis Bok, qui a été kidnappé lors d’un raid dans son village au sud Soudan  en 1986 à l’âge de sept ans, et a passé 10 ans comme esclave dans le nord du Soudan avant de s’échapper. Le gouvernement soudanais nie l’existence de l’esclavage dans son pays.

Servitude pour dettes

Servitude pour dettes, le travail contre dettes, ou péonage, évoque l’usage d’hommes comme travailleur contre le paiement d’une dette. Le travail est effectué par la personne endettée, ou un membre de sa famille (notamment un enfant). C’était inhabituel pour un travailleur endetté d’échapper à sa dette, puisque d’autres nouveaux coûts s’ajoutaient pendant la période de labeur contraint (alimentation, vêtements, logement), et il était connu que la dette pouvait être héritée pendant plusieurs générations.

En Amérique latine, le péonage a été étendu pour inclure le péonage criminel, où les prisonniers condamnés au travail étaient distribués aux groupes privés et gouvernementaux.

L’Afrique a sa version unique du péonage : la mise en gage. Les chercheurs africains clament que c’était une forme plus douce de servitude pour dettes comparée à celles expérimentées ailleurs, puisque cela se passait dans la famille ou dans une communauté où les liens sociaux existaient entre le créancier et l’endetté.

Le travail forcé

Le travail forcé, comme le nom l’implique, était basé sur la menace de violences sur le travailleur (ou sa famille).
Les travailleurs ayant signés un contrat pour une période donnée, se retrouvaient dans l’incapacité d’échapper à une servitude forcée. Cela a été largement utilisé au Congo du roi Léopold et dans les plantations portugaises du Cap Vert et Sao Tomé.

Le servage

Un terme habituellement limité à l’Europe Médiévale dans laquelle un fermier locataire était lié à un terrain et donc, sous le contrôle d’un propriétaire terrien ou métayer. Le serf assurait sa survie en cultivant les champs du propriétaire, et était susceptible de rendre d’autres services, comme travailler sur d’autres terrains ou rejoindre la troupe militaire du seigneur. Un serf était lié à la terre, et ne pouvait s’en aller sans la permission de son propriétaire. Un serf demandait la permission pour se marier, vendre des biens ou changer de travail. Toute demande légale devait être adressée au propriétaire.

Même si ceci est considéré comme un cas européen, les circonstances de la servitude ne sont pas similaires à celles expérimentées sous de nombreux royaumes africains, comme celui des Zulu dans le dix-neuvième siècle.

Traduction de l’article d’Alistair Boddy-Evans

 

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