Les juifs et la traite négrière – La mystification historique revélée par Saul Friedman

Il est de bon ton de laisser croire que les juifs ont eu une participation active dans la traite négrière. C’est quasiment devenu une certitude. Personne n’en doute et comme avait dit le fameux Adolf : « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge; répété dix mille fois il devient une vérité. »

L’esclavage est la chose la mieux partagée par toutes les races; et les noirs en sont l’emblème.
Dans ce cas en l’occurrence, ça l’est devenu. C’est ce que nous apprend le livre de Saul Friedmann;  Jews and the American slave trade. Ouvrage que j’ai pris énormément de plaisir à lire. L’auteur s’attèle à déconstruire toute cette fabrication historique qui place les juifs à la tête des exactions multicentenaires subies par les noirs. Ce livre est une réponse argumentée au « Secret relationship between blacks and jews » de la Nation of Islam

C’est donc une belle invitation à la curiosité et surtout, à l’apprentissage du doute et de la remise en question.

Évidemment, le propos n’est pas de dire qu’aucun juif n’a participé à ce commerce; mais plutôt de dire que les juifs qui y ont participé étaient bien moins nombreux que fantasmé; largement moins. Il pose ses sacs sur chaque bout de terre dans le monde et notamment aux USA, où a eu lieu l’esclavage des noirs et à base de registres, d’ouvrages, de témoignages et d’autres indices matériels collectés pour le transport, la vente ou le recensement des populations, et montre que la communauté juive avait une implication moindre voire très souvent inexistante dans ce business. Sa présentation est donc plausible et il faudrait être mû par le plus vil des désirs pour ne pas reconnaître que malgré la judaïté de l’auteur et de ses ressources (chercheurs, historiens d’origine juive comme lui), son travail de dédouanement mérite d’être pris en considération et accepté. En tout cas, je l’ai fait et j’invite ceux qui auront des arguments contraires à les soumettre au plus grand nombre.

Les juifs ont toujours subi le mépris, l’isolement, l’ostracisation des autres peuples blancs. Prétendre le contraire serait ridicule. De part leur statut de dernier des blancs, ils n’avaient logiquement pas accès aux marchés les plus juteux, aux places les plus importantes, aux réseaux les plus influents. Détestés, pestiférés, chassés, pillés, les juifs étaient très majoritairement pauvres, cantonnés aux tâches les moins nobles et au commerce de détail, aux secteurs économiques délaissés par le reste de la population. A l’évidence, si l’on se donnait la peine de réfléchir, ils n’auraient pas pu prendre les rênes d’un marché aussi profitable que le commerce des esclaves, qui requerrait de gros capitaux, des investissements lourds et un réseau très organisé de commercialisation. Je crois aux arguments de Friedman et je comprends la nécessité qu’il éprouve de rétablir les faits concernant les présomptions qui pèsent sur les siens.


Pour sûr, des juifs ont pris part au système et Friedman les nomme, les révèle, les trace. Mais il montre aussi leur participation infime, comparativement aux autres races et peuples qui se sont gavés de nègres. J’ai même découvert que l’église, la bonne, n’avait pas seulement fermée les yeux; elle possédait elle-même de nombreux esclaves noirs. Idem pour les gentils indiens d’Amérique. Oui, j’ai découvert que ces gentils sieurs possédaient des esclaves noirs; et pas qu’un peu !


Il y’avait 697681 esclaves en Amérique en 1790, 1538022 en 1820. Selon les recensements officiels, les juifs possédaient 209 esclaves en 1790, 701 en 1820. Pendant les années de création de l’Amérique, quand l’importation et la vente d’africains était à son pic, les juifs possédaient moins de 0.03% de tous les esclaves en Amérique. Les juifs possédaient moins d’esclaves que les amérindiens , avec qui la Nation de l’Islam feint une alliance. Selon James Oakes, la nation Cherokee a possedé 1277 esclaves noirs en 1824. 3 membres de la tribu Cherokee possédaient plus de 50 esclaves en 1835. Vers 1861, les Choctaws et Chickasaws en possédaient 5000, incluant Greenwood Leflore, chef des Choctaws, qui en possédait plus de 400. Page 217

Les juifs devraient donc être les derniers à être blâmés. Les noirs, comme nous le savons tous, ont eu une part non négligeable dans la traite négrière. Jamais ce commerce n’aurait connu une telle expansion si des noirs n’avaient pas activement œuvré à faciliter le travail de déportation et d’assujettissement d’autres africains.

Comme pour éviter de regarder cette terrible réalité en face, les vrais bénéficiaires de ce négrocide ont trouvé le mouton noir, le juif, qui devait symboliser toute la vilénie du monde. Et subrepticement, au fil des ans, ces gens ont su orienter le regard désapprobateur et vengeur vers ceux qui n’avaient pas les moyens de causer autant de torts aux noirs, quand bien même ils l’auraient voulu. Comme pour les palestiniens aujourd’hui, devenus grâce au sionisme, l’expression de la haine envers les juifs, alors que les peuples arabes dans leur ensemble, n’ont eu aucune influence, ni directe, ni indirecte, sur l’extermination des juifs en 45; sont les « responsables » attitrés de ce désastre. Les israéliens ne vont tout de même pas se retourner contre les allemands : ils ont payé. Mais il faut bien que vengeance s’assouvisse. Alors, le palestinien encaisse depuis plus de 70 ans pour l’allemand, devenu à force de distribution de billets verts, d’armes et d’excuses, le bon ami de son ancien souffre-douleur.


Après t’avoir appris à te haïr, ils te disent désormais qui haïr.

Justice doit donc être rendue à la vérité. Et aussi cruelle qu’elle soit, nous ne pouvons nous complaire dans des mythes rabâchés à dessein pour nous faire accepter l’inacceptable, pour détourner notre courroux de ceux qui sont à l’origine de notre malheur.
Les juifs n’aiment pas les nègres. Mais qui aime les nègres ? Qui aime vraiment les nègres ? Qui a jamais aimé les nègres ?

Même pas eux-mêmes ! Alors, il est bien commode de leur en vouloir, aux israéliens, ces juifs si méprisables; le massacre et les humiliations subis par les palestiniens (qui ont eux-mêmes bien usé de l’esclavage des africains, africains dont les descendants sont traités un peu mieux que des chiens dans les bidonvilles des ghettos de Gaza) permettent de justifier cette saine acrimonie.  Mais de leur en vouloir davantage qu’à d’autres, bien planqués au chaud derrière le juif de service, est une ultime duperie que nous nous devons de contrecarrer.

Voici un livre qui mériterait d’être traduit afin d’être lu par le plus grand nombre en France. Mais, il est tellement plus utile de maintenir les chèvres dans l’ignorance et le mensonge.



Jews and the American slave trade
Saul S. Friedman
Transaction Publishers
34€

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