Les héros inconnus de l'histoire noire, de Ronda Racha Penrice

 

Bayard Rustin: ouvertement gay dans une ère homophobe, Bayard Rustin était un activiste infatigable. Né en Pennsylvanie, Rustin , qui était aussi un quaker, a explosé à Harlem, rejoignant l’effort national pour libérer les garçons de Scottsboro et en contribuant très tôt aux efforts communistes d’arrêter le racisme. bayard-rustin-16x9Travaillant avec A. Phillip Randolph, le légendaire leader des droits civiques, Rustin était un membre d’origine de la marche sur Washington, proposée primairement en 1941 et il était le principal organisateur de la marche historique de 1963.
Rustin a participé en 1947 aux marches pour la liberté organisées par les Fellowship of Reconciliation (FOR) et le Congrès de l’Egalité des Races (CORE). Voyageant en Inde en 1948, Rustin, qui a également étudié avec les disciples de Gandhi et était un conseiller très critique durant le Montgomery Bus Boycott, est crédité d’avoir totalement converti le Dr King à l’action non-violente.

aldridge_as_mungoIra Aldridge : malgré le fait de lancer sa carrière d’acteur dans le théâtre Grove de New York possédé et dédié aux noirs en 1820, Ira Aldridge a grandi frustré avec le racisme américain et s’est installé en Angleterre. Appréciant les auditoires anglais avec son protrait d’Othello, Aldridge est devenu une star et a reçu des cachets faramineux partout en Europe. Ses talents d’acteur étaient si respectés qu’il a même peint son visage en blanc pour jouer le rôle phare de « Richard III » et d’autres travaux notables. Concluant toujours ses prouesses par un message antiraciste, Aldridge, qui est mort en Pologne en 1867, en tournée, a donné de l’argent pour le mouvement abolitionniste américain.

 

William Wells Brown: le résultat d’une esclave et de son maître, William Wells Brown, qui s’est enfui vers la liberté en 1834 après plus de 20 ans d’esclavage, est d’abord devenu un important activiste et tribun abolitionniste. william_wells_brownSon livre de 1847 sur l’esclave, Narrative of William Wells Brown, un esclave fugitif, l’a rendu célèbre et il s’est installé en Angleterre. Là-bas, en 1853, il publie Clotel; ou La fille du président, largement considéré comme le premier roman publié par un afro-américain. Controversé pour avoir raconté que Thomas Jefferson avait de nombreuses descendantes métisses, une référence à la rumeur de la relation entre Jefferson et Sally Hemings, Clotel a aid à tracer la voie pour d’autres écrivains afro-américains ayant explorés le métissage et la vie.

william_still_abolitionistWilliam Still : le New York Times a reconnu William Still comme le « père du métro » dans sa rubrique nécrologique de 1902. Tard dans la vie, l’ancien esclave est devenu un homme riche, laissant entre $750,000 and $1 million après son décès. Travaillant infatigablement sur le métro, il est estimé que Still a aidé près de 60 esclaves par mois à recouvrir leur liberté. Son héritage le plus important reste son record méticuleux qu’il a obtenu de son activité du métro et, plus important, les esclaves fugitifs que l’on retrouve dans son livre de 1872, « The Underground Railroad ».

Robert Smalls : né esclave à Beaufort, en Caroline du Sud, Robert Smalls, a appris tout seul à lire et a grandi à Charleston, maîtrisant la mer. En 1862, comme les officiers 454px-robert_smalls_-_brady-handyblancs dormaient, Smalls a fait entrer sa femme et ses trois enfants dans le « Planter », un navire confédéré, a hissé le pavillon confédéré et a navigué jusqu’à dépasser d’autres navires confédérés pour le livrer, lui et ses secrets à l’Union. Après la guerre, Smalls a servi au Senat de Caroline du Sud et au Congrès américain.

368px-susie_king_taylorSusie King Taylor : la seule afro-américaine connue pour avoir publiée un mémoire de guerre à propos de la guerre civile (USA), Susie King Taylor était née esclave près de Savannah. Taylor, qui a appris sécrètement à lire enfant, s’est enfuie vers la liberté à l’île St. Simon, Georgie, que les soldats de l’Union occupaient. Son lettrisme a été noté là-bas et elle a été encouragée à créer une école. Voyageant avec son mari, Edward King, un officier sans affectation dans l’armée de l’Union, King a servi comme infirmière et blanchisseuse des forces de l’Union. Reminiscences of my life in Camp : an African American woman’s Civil War Memoir, (Réminiscences de ma vie en camp : les mémoires de guerre d’une afro-américaine), détaillant ses expériences, fut publié en 1902.

Thomas Morris Chester: le natif d’Harrisburg, en Pennsylvanie, Thomas Morris Chester, qui a subi la colonisation et vécu au Libéria pendant un temps dans sa vie, est plus célébré pour ses récits comme correspondant du « Philadelphia Press » pendant la guerre civile, où il couvrait les troupes noires de la nation. richardson_1Proposant les seuls récits connus des soldats noirs pendant la guerre, les articles de Chester incluant la fameuse chute de Richmond, sont contenus dans un livre   Thomas Morris Chester: Black Civil War Correspondent.

singleton_benjaminBenjamin “Pap” Singleton : Suivant la guerre civile, l’ex-esclave fugitif Benjamin “Pap” Singleton, qui a activement aidé d’autres fugitifs, est rentré dans son Tennessee natal avec l’intention d’aider les autres noirs. Le refus des blancs du Tennessee de vendre leurs terres à des prix corrects a poussé Singleton, avec son partenaire Columbus Johnson, d’acheter des terres dans le Kansas pour les hommes noirs. Ayant pris part à l’exode des noirs ou le mouvement Exoduster en 1879, Singleton, connu comme le « père de l’Exode », a personnellement facilité la relocalisaton de centaines de noirs du Tennessee dans le Midwest. Au moins 50000 afro-américains ont quitté le Sud pour le Midwest de 1879 jusqu’en 1881 en réponse au gouvernement fédéral prônant la reconstruction.

Annie Turnbo Malone: son employée la plus connue, Madame C.J. Walker, a recouvert son héritage mais Annie Turnbo Malone, née à Metropolis, dans l’Illinois en 1869, était une millionaire dans les années 1920. Developpant son business de produits capillaires qui étaient vendus de porte-à-porte. Son business a explosé quand elle s’est réinstallée à St. Louis en 1902. Nommant ses produits Poro, qu’elle a fait protéger, Malone a formé des agents pour vendre les produits Poro sur tout l’étendue du territoire américain en construisant sa propre usine et son école de formation pour l’esthétique connue comme Poro College avant de s’installer à Chicago. from_nypl_digital_gallery_-_annie_maloneReconnue aussi pour sa philanthropie, Malone a donné de grosses sommes d’argent à des collèges noirs et des étudiants, ainsi qu’à des organisations assistant les enfants dans le besoin et leurs familles.

dorsey_thomasThomas Andrew Dorsey: le natif de Georgie Thomas Andrew Dorsey a commencé sa carrière musicale comme un pianiste de blues « Georgia Tom », faisant des tournées avec Ma Rainey. Composant et arrangean de multiples succès bluesy, la carrière de Dorsey a explosé. Quand il a perdu sa femme Nettie, morte en couche ainsi que son enfant, son seul radeau était la foi. Sans aigreur, il a écrit « Take my hand, Precious Lord », dont sa protégée Mahalia Jackson a chanté lors des funérailles du Dr. Martin Luther King. En plus de cela, Dorsey a aidé à developper et façonner la musique gospel actuelle à travers la Convention nationale des chorales gospel, qu’il a créé. Reconnu largement comme le « père du Gospel », Dorsey a aussi composé « Peace in the valley », un des morceaux les plus appréciés par les chanteurs de country, chanté premièrement par Mahalia Jackson et même interprêté par Elvis Presley.

Charles Hamilton Houston  – dit « l’homme qui a tue Jim Crow », Charles Hamilton Houston a planifié la stratégie légale du NAACP pour détruire la ségrégation en challengeant la doctrine « séparée mais égale » de Plessy V. Ferguson, particulièrement avec les institutions éducatives.
Les expériences racistes subies pendant la première guerre mondiale comme l’un des premiers officiers afro-américains, a poussé Houston à en finir avec Jim Crow. De retour aux USA, il est embauché à l’école de droit de Harvard, devenant le premier éditeur noir de la « Harvard Law Review » charleshamiltonhouston
En tant que directeur d’Howard Law School, Houston a largement contribué à construire la réputation de l’école, enrôlant les plus brillants de ses étudiants dans la lutte légale des droits civils. Comme conseiller special  du NAACP de1930 jusqu’à sa mort en 1950, Houston, qui était le mentor de Thurgood Marshall, avait voix au chapitre sur chaque cas de droit civil majeur évoqué en ces temps-là.

irenemorgan1Irene Morgan : retournant à Baltimore dans un bus Greyhound après avoir rendue visite à sa mère en Virginie, Irene Morgan, une jeune mère de deux enfants, a refusé de céder son siège à des blancs quand le bus s’est rempli à l’été 1944. Même si Morgan a payé l’amende 100$ pour avoir résistée à son arrestation, elle a refusé de payer les 10$ pour n’avoir pas respectée les lois de Virginie réquérant des sièges distinctifs dans les bus pour les blancs et les noirs. Cet acte de défiance a attiré l’attention de la NAACP, avec Thurgood Marshall comme chef des avocats. Plaidant le cas devant la cour suprême, l’Etat délibérant dans l’affaire Morgan contre la Virginie, était renversée. La Cour Suprême a déclaré que la ségrégation pendant les voyages interEtats était illégale en 1947, créant un précédent important dans le démembrement des lois de Jim Crow.

paulimurray1Pauli Murray : orpheline très jeune, Anna Pauline « Pauli » Murray a grandi à Durham, en Caroline du Nord avec sa tante maternelle et ses grands-parents. La seule femme diplômée de la Howard Law School, Murray a gagné une bourse pour Harvard mais était rejettée pour son sexe.  Une leader dans la défense des droits civiques, Murray a publié « States Laws on Race and Color », un livre salué par Thurgood Marshall, en 1951. Murray, qui a participé dans les premiers sit-ins organisés par le CORE (the Congress of Racial Equality) et a travaillé avec A. Philip Randolph, Bayard Rustin et Martin Luther King Jr., était très critique du manque de femmes dans les rôles de leadership des organisations de défense des droits civils. Ces expériences ont conduit à devenir l’une des fondatrices du National Organization of Women (NWO).

 

 

 

 

 

Par Ronda Racha Penrice

The Grio

 

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