Le peuple nouveau

Dans les rigoles, traînent les mêmes antiennes
Les mêmes poèmes et autres je t’aime
Qui plaisent tant aux amoureux à l’ancienne
Aujourd’hui, les rêves sont ternes

Les tabous sans gêne
Les traditions modernes
La haine nous materne, les aigris s’enchaînent
A leurs dépits pour mieux s’étreindre
Et se perdre, c’est de l’amour peut-être

Le bonheur lanterne
Dans les nimbes de leurs rancœurs
Avoir du cœur, c’est s’éteindre
A petit feu sans se plaindre
Car en face, ils sont moins nombreux
Mais savent geindre et se faire craindre

Les victimes agacent
Le genre humain est un refuge de pleutres
Qui turbinent pour quelques-uns et se calfeutrent
Dans leurs petitesses pour quelques petits riens
Ce sont de petits chiens
Avec leurs petits mouchoirs, tout petits mouchoirs
Pleins de morve, d’intolérances, de désespoirs

Ils voulaient tous devenir footballeurs
Se faire un nom en frappant sur un ballon
Et avoir un étron de Koons dans leurs salons
Quitte à resquiller des buts comme Rudi Voller
Ils voulaient arpenter la rue des voleurs
Partager leurs tables et leurs femmes
Se faire un trou dans cette élite sans mérite
Voilà ce dont on hérite, un peuple sans âme

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