‘La Tribune’ soumise, attend son prochain maître

 

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‘La Tribune’ est reprise par France Economie Régions et Hi-Media

Le tribunal de commerce de Paris a annoncé, lundi 30 janvier, la reprise du quotidien La Tribune par le tandem France Economie Régions (FER) et Hi-Media, qui propose de garder 50 des 165 salariés, dont 31 journalistes, avec une déclinaison hebdomadaire du journal. La seconde offre, celle de La Financière patrimoniale d’investissements (LFPI), prévoyait la reprise de 40 salariés, dont 20 journalistes. Mais les deux offres comptaient abandonner la version papier du quotidien. Cette offre a reçu le soutien des salariés lors d’une consultation à bulletins secrets.

« Le plus dur est devant nous », a déclaré Jean-Chistophe Tortora, patron de FER et président du Groupe La Tribune à partir de mercredi. « La Tribune est un capital humain avec une rédaction très compétente, a-t-il ajouté. C’est un nouveau départ. La Tribune.fr a 2 millions de visiteurs uniques qui sont fidèles. Nous visons les 3 millions en 2013. » Le premier numéro hebdomadaire sortira le 6 avril. FER et Hi-Media entendent investir 7 millions d’euros dans La Tribune, qu’ils reprennent pour 150 000 euros. La LFPI prévoyait de débourser 1 million.

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Réaction

Au-delà du cas de ce canard boiteux qui passe de chirurgien esthétique en chirurgien réparateur, depuis quelques années sans jamais trouver de modèle économique viable, ce maintien sous respiration artificielle pose la question de la viabilité de tous les journaux.

Il serait temps de dire à ces journalistes, toujours plus nombreux, qu’il est temps pour certains d’entre eux d’assumer leurs rôles d’agents de communication de grands groupes en réintégrant officiellement le service communication des entreprises-amies et partenaires, ou de partis politiques en reprenant leur service com.

Nous nous sommes toujours demandés quel était le mérite social des journalistes ? (notamment de ceux qui gagnent plus de 4000 euros par mois; par conséquent riches, selon les critères d‘Hollande de France) ? Quand on sait qu’ils sont préposés aux commentaires. Comment une personne qui ne crée aucune valeur-ajoutée, peut-elle avoir un salaire aussi élevé ?

Que des reporters risquent leurs vies sur les champs de guerre, aient des revenus proportionnels à leurs prises de risques soient mieux rémunérés, et plus encensés, est quelque chose de tout à fait normal, compréhensible par tous. Qu’en cette période de crise, l’on ait des rock-stars de l’information, en réalité, du commentaire de l’information, avec des salaires extravagants qui donnent des leçons de morale à la terre entière alors qu’ils ne créent rien, devraient tous nous interpeller.

L’on essaie péniblement de sauver la Tribune. Mais la Tribune est morte depuis très longtemps de son embourgeoisement et de sa déconnexion du monde réel. Comme la plupart des journaux, d’ailleurs. Personne n’achète ces papiers. Plus justement, de moins en moins de personnes achètent ces papiers car les gens ne s’y retrouvent point et n’y retrouvent pas la qualité d’analyses qu’ils sont en droit d’attendre quand ils déboursent quelques euros chaque semaine, pour s’enquérir de la situation du pays.

D’abord, ils sont censés être indépendants mais appartiennent à des groupes industriels. Il faut vraiment prendre les gens pour des cons, pour penser qu’ils croiront à votre analyse. L’on est censé croire aux préceptes du journaliste modèle, n’est-ce pas ? Est-il nécessaire de citer les dérapages de nos chers indépendants d’analyses et d’esprits dans les faits d’actualités ? Bintou ? Les journalistes invités aux anniversaires et en vacances ? Les journalistes dans les couches des politiques ? Et Pulvar qui nous explique, pince-sans-rire, qu’elle est indépendante d’esprit, sourire aux lèvres, sur l’estrade avec son compagnon-vainqueur d’une nuit. Objective comme l’objectivité.

Il n’y’a que les journalistes qui croient encore qu’ils sont indépendants. Le reste de la population ne le croit pas. C’est sans doute pénible à accepter pour ces gens très consciencieux, n’est-ce pas ?, mais personne ne vous croit. Car vous n’êtes pas crédibles.

France soir hier, La Tribune aujourd’hui, demain, supprimez les subventions et vous aurez tout le journalisme français en banqueroute. Comment être indépendant quand vous dépendez des subsides de l’État ? Ah, il faut croire en votre probité de journalistes, n’est-ce pas ? Les gens n’y croient pas. Car vous n’êtes pas crédibles.

Quand Arrêts sur Images évoque l’opacité de l’attribution de ces aides, on est en deçà de la réalité. Alors que toutes subventions de la part de l’Etat devraient faire l’objet d’une transparence totale sur les destinataires et les critères d’attribution, on nage ici dans l’obscurantisme le plus total. Certes les chiffres qui ont été annoncés pour les sites Rue89, Slate.fr, ne sont pas définitifs et feront l’objet de prochains arbitrages dans la limite de l’enveloppe des 20 millions d’euros (constitués de subventions et d’avances remboursables). Dès lors, la place est tout chaude pour les suppositions voire les fantasmes. C’est bien là un problème majeur quand on évoque la question de l’influence et des influenceurs : leur est parfois attribuée une influence qu’ils n’ont pas. Par voie de conséquence, ce sont ceux qui informent et donnent leurs chiffres qui sont les plus houspillés. La presse qui parle des journalistes, les journalistes qui parlent de la presse. Quel contre-pouvoir au contre-pouvoir ?

199.000 euros pour Slate mais combien pour Le Monde, Libération ou Le Parisien ? Combien des titres de la presse française indiquent à leurs lecteurs le montant des aides directes ou indirectes qu’ils reçoivent (y compris les dégrèvements fiscaux, 7.500 euros par an, dont bénéficient les journalistes et qui permet aux journaux de les payer moins cher) ? Quasiment aucun. Les seuls à le faire, à publier leurs comptes de résultat, sont souvent ceux qui, bien souvent, ne touchent rien et se portent plutôt bien d’un point de vue financier. Cause ou conséquence, peu importe. Le résultat est là, on sait, et le ballon de baudruche de la chimère d’une presse vendue se dégonfle.

Source : Lobbycratie.fr

Assistés fiscaux aussi, ils sont. Ils bénéficient d’une niche fiscale assez indulgente et semblent s’en accommoder. Pour le bien de la démocratie, sans doute !

La chasse aux niches fiscales est à la mode. Le projet socialiste pour 2012 propose d’annuler 50 milliards sur les 70 milliards de «dépenses fiscales inutiles» créées depuis 2002. Au chapitre des «dépenses fiscales inutiles» ou au moins injustes, le PS pourrait également citer une mesure prise par le gouvernement Jospin, l’allocation pour frais d’emploi des journalistes, une niche fiscale qu’avait fait sauter Alain Juppé et que la gauche a rétabli quelques années plus tard sous une forme légèrement allégée.

Depuis 1999, les journalistes sont autorisés à retrancher 7.650 euros de leur salaire imposable, au nom des frais professionnels non remboursés par leur employeurs. Un avantage fiscal conséquent. Prenons l’exemple d’un journaliste célibataire gagnant 2.500 euros par mois. Sans cet avantage fiscal, il payerait 2.534 euros d’impôt sur le revenu. Avec, il ne paye que 1.477 euros.

Source : Vincent Glad, slate.fr

Les journalistes nous font penser à ces parents que nous croisons parfois lors de nos tractings dans les rues, la larme accrochée au porte-monnaie, à chanter leur misère, la souffrance et le soir, à s’extasier sur la qualité du rendu de leurs écrans plats. Le soir, eux ils dînent avec leurs amis, camarades de promo, amants et très souvent, politiques.

Et l’on devrait croire en leurs dires parce qu’ils gardent leur indépendance d’esprit. Merci Nafissatou pour ton sacrifice. Tu mériterais une médaille d’honneur pour services rendus à la nation. Sans toi, nous serions aujourd’hui en Dominiphilie. L‘Hollandotropie l’a bien remplacé; c’est guère mieux ! Mais on dit qu’il est sympa. Tout comme Valérie, sa copine: journaliste.

Ils ont tellement déserté la banlieue, le front, qu’ils sont considérés comme des traîtres par ceux-là mêmes qui devraient les porter aux nues. Allez demander à un jeune de cité (comme ils disent), ce qu’il pense des journalistes. Même Le Pen s’en tire mieux dans le jugement car lui au moins, vit en conformité avec ses idées.

En réalité, il y’a trop de journalistes, trop de journaux et très peu de talent. Comme tous les systèmes, vous vous êtes embourgeoisés et vous crèverez de votre état. Vous n’êtes plus crédibles. Regardez-vous : vos profils, vos origines, vos travaux, même vos livres (Macé-Scaron, PPDA, des plumes mouillées dans le plagiat, défenseurs de la culture, ce serait risible si ce n’était pas vrai…). Qui représentez-vous ? Qui défendez-vous ? Qui êtes-vous ? A part une bande de bourgeois qui commentent et relayent les us et coutumes d’autres bourgeois ? Comme les footballeurs, vous changez d’équipe tous les matins. Comme les profs que l’on fustige parce qu’ils n’ont jamais mis les mains dans le cambouis, quand y avez-vous trempé vos mains pour donner des leçons ? Comme vos amis politiques, doit-on être journaliste à vie ? Vous êtes fidèles à qui ? A la gauche ? A la droite ? Quelle gauche ? Quelle droite ? Êtes-vous encore journalistes ?

Ah, vous ne servez personne ! Vous êtes indépendants d’esprit. C’est beau ! ça se voit tellement.

Le french cancan de Bachelot et Pécresse

Le compagnon de Christine Lagarde avait réservé le restaurant du musée du Quai Branly le week-end dernier pour fêter l’anniversaire de la patronne du FMI. Une soirée décontractée avec des «amis» et des people triés sur le volet : les journalistes Claire Chazal et Marc-Olivier Fogiel, quelques politiques – notamment les ministres Valérie Pécresse, Roselyne Bachelot et Bruno Le Maire. La ministre des Solidarités et celle du Budget ont improvisé un french cancan qui a fait fureur.

Source : leJDD.fr

Des people triés sur le volet … Indépendants d’esprit, bien sûr !

Osez le bon sens !

YDM

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