Fin d’aventure pour Les chronik ?

Il faut savoir prendre du recul dans ce monde où la violence sociale est sans relâche, surtout quand on est un nègre inverti qui plus est précaire…

Et ce n’est pas comme s’il existait (en France) un milieu militant qui savait prendre en compte cette complexité, et constituer non pas un refuge (ne rêvons pas…) mais au moins une alternative…

 

Il n’y a qu’à voir :

  • les réactions méprisantes de ceux qui la semaine passée n’ont pas accepté qu’on puisse considérer que prétendre une plus grande violence raciste sur l’homme non blanc (pensé comme cis et hétéro) est en soi d’une violence sans nom pour celles (et quelques « ils ») qui ne le sont pas et qui vivent en partie les mêmes, ou d’autres violences tout aussi dramatiques, en lien avec la structure sociale raciste. Que ça a des implications concrètes de ne pas fondamentalement critiquer cette idée, et que ce seul point suffise à ce qu’on trouve un propos problématique. Cela renvoie à la manière même dont on pense le sujet de l’antiracisme et l’émancipation/la libération collective etc, et tout ce propos n’est pas nouveau. Donc c’est important. Mais non, pour ces gens naviguant dans les hautes sphères de la pensée qu’on est trop bêtes à comprendre (ou à savoir lire parait-il…) si on parle des Trucs Trop Importants comme l’Etat, le néo libéralisme, pourquoi venir faire chier sur « rien que ça » ? C’est bien ce que signifie leur refus d’entendre le point problématique, en faisant diversion sur L’Essentiel, le Fondamental. Allez vous faire.
  •  en face aussi, il n’y a qu’à voir la complicité sous différentes formes de toute la queerité et transitude blanche (bourge, mais pas toujours) dans la grève de la Mutinerie. Je ne reprendrai pas toute l’histoire, ça fait des mois que ça traine, et ça me saoule. Mais je tiens juste à rappeler que je ne suis pas bête, et que j’ai bien vu qui est qui à travers cette histoire. Et ça rappelle un point : pas besoin d’aller à droite ou au PS pour croiser des Fafs, assumés ou non. Les solidarités de race/classe se sont exprimées dans toute leur splendeur. Allez vous faire vous aussi.

 

Bref, deux exemples différents, mais pas sans lien au final. Car malgré des conséquences différentes, des enjeux différents et asymétriques, le résultat est que ça fini toujours par niquer les meufs of color, les nègres invertis et autres parias féminisés qui osent croire qu’elles/ils ont droit à autre chose que d’être les variables d’ajustement des luttes des autres.

 

Donc voilà, gros FUCK, moi je pars me reposer un peu (c’est pas comme si en dehors de ces milieux, dans ma vie les choses n’étaient pas déjà elles-mêmes compliquées).

 

En attendant, je tiens à remercier toutes celles et ceux qui ont lu, soutenu, critiquer constructivement Les Chronik : MERCI !

 

 

Joao Gabriell

 

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