Dr. Annette Schavan, ministre de l’éducation allemande et plagiaire

Dr. Annette Schavan, ministre allemande de l’éducation nationale, vient d’être reconnue comme plagiaire.

C’est un blogueur qui avait signalé il y a quelques mois que la thèse de la ministre de l’Education, Annette Schavan, semblait contenir de nombreux passages plagiés. Résultat cette semaine avec la publication dans la presse d’extraits du rapport d »enquête rédigé à la demande de l’université de Dusseldorf : 60 pages sur les 351 de la thèse contiennent des passages qui semblent plagiés.

Cette information m’a été revélée il y a quelques jours par Jean-Noël Darde, professeur à Paris 8 et auteur du site Archéologie du copier-coller qui, cette semaine, a eu l’amabilité de répondre à mes questions, que je publierai la semaine prochaine.

Deux ministres allemands d’Angela, reconnus plagiaires (le ministre allemand de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg était le premier revélé). Et vidés. Bravo ! Les allemands, toujours aussi allemands.

La statistique est implacable. Je ne la superposerai pas sur le gouvernement français mais ce n’est pas l’envie qui me manque.

A mon humble avis, il n’y a pas que Rama Yade en France qui manie avec dextérité Ctrl+C, Ctrl+V. Mais jamais, ces gens ne sont dérangés, ni troublés. Minc met tous les journaux à l’amende quand il sort l’un de ses trucs tous les ans. Attali, présent ! PPDA, présent ! Et bien sûr, la relève, Macé-Scaron ! Directeur d’un magazine littéraire. L’époque ! Présent !

Et vous remarquerez que toutes ces flèches sont bardées de diplômes aussi rutilants que leur bagout. Premiers de la classe, fayots et, dorénavant, il faudra rajouter plagiaires. L’élite de la nation, la lie de la raison…

Dans 100 ans, les historiens seront morts de rires devant cette époque d’une vulgarité incommensurable.

Le message est clair : trichez, vous réussirez en France.

Ce qu’il y a d’intéressant en Allemagne est qu’ils ne laissent passer aucune faute. Vous êtes reconnus comme plagiaire, vous dégagez, qui que vous soyez. En France, tout est mis en place pour maintenir des escrocs dans leurs fonctions, voire les promouvoir. Ne pas faire de vagues. L’un des tabous de la société intellectuelle française qui devra nécessairement sauter, sera ce cancer du plagiat, cette génuflexion éternelle devant l’illégitime, le contrefait, la vraie racaille, qui, elle, gangrène ce pays et ne la mène qu’à sa perte. Ce pays dont la figure de proue intellectuelle, connue et reconnue sur la scène mondiale est … Non lo so !

La saleté est installée, incrustée dans la recherche, la littérature, la science, la politique, la culture, la pensée … Et il en faudra de la volonté, des camions de Karcher, pour les assainir et remettre au goût du jour, quelques valeurs comme l’honnêteté, le travail, l’exemplarité. Il eût un temps, je crois, en France où noblesse obligeait. Aujourd’hui, noblesse afflige.

Car, au-delà des petits privilèges qu’il permet d’obtenir au plagiaire, le plagiat est une gangrène dans la recherche. L’on ne peut plus continuer de faire former des étudiants, des chercheurs, l’élite de l’éducation par des professeurs vérolés. Comment des enseignants qui ne sont pas au niveau, tricheurs, truqueurs, peuvent transmettre autre chose que leurs lacunes à de jeunes étudiants par définition, incultes ? L’on perpétue des générations de tricheurs. Aujourd’hui, personne ne se scandalise de savoir qu’une présidente d’université ait été reconnue plagiaire. Personne. Elle est devenue députée en Polynésie. Les hommes politiques n’écrivent pas leurs livres mais bassinent le bas peuple de grandes valeurs, des professeurs réputés volent les idées d’autres chercheurs et même parfois, de jeunes chercheurs et sont protégés par cette vilénie : ne pas faire de vagues.


            

Le niveau baisse globalement et il est évident que le plagiat et la mentalité qu’il véhicule en sont pour quelque chose ; goût du moindre effort, vol, contrefaçon, et surtout conséquences telles que le musèlement des appareils de contrôle, la fossilisation des tricheurs aux postes stratégiques, la promotion de personnes illégitimes parce qu’elles savent et les « tiennent », la corruption et l’étouffement du travail et du mérite de vrais chercheurs.

Tiens, Serge Haroche, Nobel de physiques… Jusqu’ici, tout va bien. N’est-ce pas ?

Osez le bon sens !

YDM

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