CE BON VIEIL AMI LE LABEUR de Louly

 

 

 

 

 

 

 

L’Aube se réveille doucement,
Et avec elle ses premiers bruissements.
J’habite au cœur de la ville, qui bat délicatement le matin,
Je peux entendre le ronronnement des voitures,
Le bourdonnement des voix qui s’élèvent, au loin…
La vie n’est qu’un pain dont nous sommes la levure.
Je possède amis, famille, travail, joie, blessures…
Mais l’histoire est différente à chaque voix qui me parvient.
Beaucoup d’entre eux doivent travailler,
Et chaque matin, comme moi, se réveiller.
Percevoir murmures, et chuchotements, puis s’habiller ;
Filer sans envie, là où ils vont travailler.
Peut-être vont-ils beaucoup apprendre,
Rencontrer des gens, parfois bien s’entendre,
Puis beaucoup œuvrer, pourquoi attendre ?

Je sais qu’aujourd’hui labeur rime avec torpeur et ardeur,
Mais c’est plutôt un lieu de rencontre, souvent haut en couleur !
C’est parfois voyager dans des pays étrangers,
Confronter des avis, des points de vue,
Avoir tort, ou prendre le dessus,
Pouvoir échanger, communiquer…
Pour moi, le travail, c’est aussi rêver.

Bien sûr, le matin je me plairais à rester dans mon lit,
A écouter les gens, en sombrant dans l’ennui,
A paresser, les yeux endormis,
A n’accomplir que ce dont j’ai envie…
Mais c’est pour tous un devoir : il faut aller travailler !
Pour ma part, ce sera “direction le collège“ !
Même si mon esprit y est bien souvent mal réveillé,
Je sais qu’une fois assise sur mon siège,
Je ne pourrais que m’instruire, et écouter !
J’écrirai, lirai, conjuguerai !
Je pèserai, convertirai, calculerai !

Si votre esprit vous dit d’aller au travail, le drôle !
Mais que votre cœur est parmi vers et rimes,
Que vous ne pensez qu’à des écrits sublimes,
Au point d’en oublier votre office ; reprenez-vous ! Jouez votre rôle !
Dites vous que si tout un chacun,
Baguenaudait dans une vie de refrains,
La vie n’aurait aucun sens !
La communauté ne serait que carences !
Les hommes dans la société
S’assemblent pour fonctionner,
Et former l’image de l’humanité !
Si au puzzle une pièce venait à manquer,
Une femme de ménage, ou l’hôtesse d’une banque,
Un policier, un plongeur, un saltimbanque,
Un éboueur, une caissière, un scientifique,
Ou même un professeur de mathématiques !
Le puzzle ne serait pas complet,
Et la vie sur terre serait si désorganisée,
Que chacun de ses habitants s’y sentirait étranger !

Sans travail, point de salut, rien n’est plus utile !
Que cette répulsion pour lui est quelque chose de futile !!!
Il faut voir sur sa route cet oiseau de couleur,
Qui n’est autre que ce bon vieil ami le Labeur !

 

 

Louise RAILLARD, Colombes, 12 ans

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