Tueurs en série noirs – Maury Troy Travis : le sadique de St. Louis

Tueur en série arrêté grâce à sa propre empreinte Internet

Par Peter Shinkle – St. Louis

17 Juin 2002

Quand le FBI et la police ont traqué le tueur en série suspect Maury Troy Travis, ils n’ont pas eu besoin tâches de sang, de tests de labo, d’empreintes digitales ou tout autre moyen standard d’enquêtes criminelles.

Au lieu de cela, les agents ont simplement tapé dans l’énorme base de données que Microsoft Corp. et d’autres compagnies d’Internet gardent sur les personnes qui visitent leurs sites internet et utilisent leurs services.

L’incroyable percée dans ce qui semblait être un cas difficile souligne pourquoi une telle information est une ressource valable pour la police – et parfois, une préoccupation pour les libertés civiques.

L’arrestation de Travis le 7 juin était mis en branle deux semaines plus tôt, quand un reporter du Post-Dispatch a reçu une lettre anonyme portant sur une histoire d’une prostituée tuée. Jointe à la lettre, il y avait une carte d’une partie de West Alton, marquée avec un « X » pour montrer où le corps pourrait être retrouvé.

Après avoir recherché un squelette là-bas, les autorités se sont concentrées sur la carte, qui paraissait avoir été prise d’un service Internet. Les enquêteurs ont trouvé une correspondance sur Expedia.com, selon le compte-rendu de l’agent du FBI Melanie Jimenez.

Le 30 mai, Expedia a dit à Jimenez que Microsoft, basée à Redmond, Washington, fournissait les informations pour la carte.

Ainsi le FBI, utilisant une assignation, a demandé les enregistrements de toute carte de West Alton entre le 18 mai, date de la publication de l’histoire qui a provoqué l’envoi de la lettre, et le 21 mai, la date de livraison de la poste, visible sur l’enveloppe. Cela a pris 4 jours pour obtenir une réponse.

Le 3 juin, Microsoft a rapporté qu’il n’ y avait qu’un seul ordinateur qui avait fait cette demande de carte. La compagnie a déclaré que le 20 mai, l’ordinateur « a zoomé sur la carte de West Alton, Missouri approximativement 10 fois dans un ordre chronologique pour aboutir à une correspondance exacte avec la carte » envoyée au Post-Dispatch, a dit Jimenez selon son rapport.

Mais Microsoft ne pouvait pas fournir de nom. Juste une adresse qui est peu significative pour la plupart des gens: c’était l’adresse IP 65.227.106.78.

Pour traduire le nombre IP, le FBI s’est tourné vers worldcom Inc., qui fournit les numéros de téléphones locaux pour se connecter à Internet. WorldCom assigne une adresse temporaire IP pour chaque client pour chaque session Internet. La question n’était pas juste qui a utilisé le 65.227.106.78., mais qui l’a utilisé au moment clé.

Le jour suivant, le 4 juin, la division Internet de WorldCom, UUnet, a identifié l’utilisateur du soir du 20 mai comme MSN/maurytravis, a déclaré Jimenez.

Le FBI est retourné vers Microsoft ce jour-là pour identifier le client. C’était Maury Troy Travis de Ferguson.

Cela était le travail de terrain de surveillance et, le 7 juin, une arrestation et un avis de recherche que les autorités ont dit avoir aidés à solidifier le cas avec de l’ADN et les traces de pneus liant Travis, un serveur de 36 ans, à quelques meurtres. Il a été inculpé pour deux kidnappings dans les documents fédéraux qui l’ont aussi liés à sept meurtres. La police pense qu’il aurait tué 10 ou plus.

Le 17 juin, sans avoir admis sa culpabilité, Travis s’est pendu en prison.

Les traces laissées sur Internet

Il apparaît que Travis n’était pas au courant de la simplicité avec laquelle Internet peut être tracé. En fait, c’est cette ignorance – couplée avec la facilité d’utilisation de la technologie par les autorités judiciaires et l’abondance d’informations sur le web – qui troublent les tenants des libertés civiles.

« Plusieurs utilisateurs ne sont pas au courant des traces qu’ils laissent derrière eux quand ils surfent sur internet et visitent de nombreux sites, » a dit David Sobel, conseiller général de l’Electronic Privacy Information Center à Washington.

« La plupart des utilisateurs ont une illusion d’anonymat quad ils utilisent Internet, dont ce cas démontre que cela n’est pas fondé car il y a de la traçabilité sur Internet, » a-t-il déclaré. Sobel a dit que c’est la raison pour laquelle il soutenait le renforcement des protections dans la loi fédérale.

Si John Robinson était le premier tueur en série à leurrer ses victimes via Internet, Maury Travis a indubitablement la distinction d’être appelé le premier tueur en série appréhendé grâce à Internet.

Les choses allaient bien pour Travis. Il tuait avec beaucoup de succès des prostituées et des toxicos à St. Louis, Missouri, et East St. Louis, Illinois. La police était réluctante à admettre qu’un tueur en série était responsable de cette éruption de meurtres.

Sans doute à cause de cette apparente inattention des autorités, il a pensé que c’était une bonne idée de pointer aux autorités, les restes en décomposition d’une victime non découverte près de West Alton, Missouri, en envoyant la localisation à un journal local. Le corps de la femme (encore pas identifiée) a été trouvé près d’une route où deux victimes précédentes de Travis ont été découvertes.

Serveur, Travis a été décrit par ses voisins comme calme mais intelligent et cordial. Les tâches de sang ont été retrouvées dans sa maison et des ceintures et liens couverts de sang ont été découverts.

La preuve la plus confondante tout de même, était des cassettes vidéos que les enquêteurs ont trouvé cachées dans un mur. Les vidéos montrent Travis engagé dans du bondage et du sexe brutal, sadique avec des femmes et ce qui apparaît être au moins deux meurtres.

Seule une femme sur les vidéos, Betty James, a pu être identifée. Elle a été retrouvée morte, même si son meurtre n’est pas montré dans les vidéos. La cave de Travis a été modifiée dans une sorte de chambre de tortures sadiques et clairement, c’était l’endroit où de nombreuses femmes ont poussé leurs dernier souffle.

A ce jour, il apparaît que Travis est responsable d’au moins sept meurtres, même si la lettre qui a conduit à son arrestation clame un total de 17 meurtres. 3 autres meurtres repondent à son modus operandi et la police d’Atlanta, Géorgie, est intéressée par la possible implication de Travis dans les meurtres irrésolus de six prostituées, coïncidant avec la période de 1994 quand Travis y résidait.

Source : murderpedia

http://www.youtube.com/watch?v=iLQ1SyYUNew

« Il clame avoir tué 17 femmes. Il nous en manque 5, » a dit Mokwa.

La police de St. Louis a relâché des extraits des vidéos à ABCNEWS.

La police croit que Maury Travis a tué certaines de ses victimes dans sa cave;

La police croit que Travis ramassait des prostituées sur Broadway, au nord de St. Louis, rongé par le crack et la prostitution, puis il les emmenait chez lui à Ferguson, une banlieue voisine.

Ils ont trouvé de nombreuses vidéos dans la maison de Travis le montrant entrain de donner du crack à fumer aux prostituées, puis ayant une relation sexuelle consensuelle avec elles. Apparemment, il laissait certaines femmes s’en aller à ce niveau.

La vidéo « Mariage » inclue des scènes similaires dont un arrêt sur image d’une femme assise sur le lit de Travis après un titre d’introduction « une autre salope de toxico ». Mais cela montre que dans certains cas, la police n’est pas sûre comment il choisissait ses victimes. Travis commençait par demander aux filles de s’engager dans des rituels bizarres, comme les faire danser dans des vêtements blancs ou porter des lunettes de soleil dont les verres ont été noircies pour qu’elles ne puissent pas voir.

Puis, il les ferait captives, les attachant avec des cordes et des menottes et recouvrant leurs yeux avec du scotch. Il pouvait alors commencer à les tourmenter, soit dans la chambre, ou après en les entraînant dans sa cave et les attachant à un poteau.

Quelques extraits

Travis : Tu veux dire quelque chose à tes enfants ?
Victime : Je suis désolé
Travis : Qui élève tes enfants ?
Victime : moi, ma mère et mon père
Travis : Tu n’élève personne, salope. Tu es ici entrain de fumer du crack. Tu ne rentreras pas demain. Je te garde une semaine. ça te va ?

Il forçait une victime de lui dire, « Vous êtes le maître. Cela me plaît de vous servir. » Quand il n’aimait pas la manière dont elle le disait, il lui criait dessus : » Dis-le plus clairement ! »

Quand une autre victime a essayé de retirer le scotch recouvrant ses yeux et a cogné sa caméra, il lui a dit : « Tu n’as pas besoin de voir s—… Couche-toi sur le dos. Ferme tes yeux. »

A un moment, une femme peut être entendue, haletant à l’agonie alors qu’il lui ordonne, « Assoids-toi »!

Un extrait est une scène où Travis est vu entrain d’entourer le cou d’une victime d’une ceinture et de l’étrangler jusqu’à ce qu’elle perde conscience et que son corps s’écroule. Il lui assène alors un coup de poing dont la police pense qu’il lui a été fatal. Travis laisse le corps nu de la femme, visage contre sol et en l’entend dire, « C’est la première tuée. Numéro 1. Première tuée avait 19 ans. Nom ? Je ne sais pas. J’en ai rien à foutre »

La police qui a vu tous les enregistrements vidéos, dit qu’ils montrent Travis entrain de violer des femmes et en les pénétrant avec des objets étrangers.

Que cela soit vrai ou faux, son affirmation d’avoir tué 17 femmes, la police croit qu’il a probablement tué plus de femmes que les 12 qu’ils ont identifiées jusqu’à maintenant.

Source : unsolvedcanada

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