Sous les projecteurs : les professeurs superstars de Hong Kong

Ils ressemblent et agissent comme des rock stars, et certains gagnent autant d’argent que ces rocks stars. Simplement, ils enseignent l’anglais aux enfants.

La pression des ados pour performer à l’école aujourd’hui est aussi élevée qu’elle n’a jamais été. En Asie, cela a conduit à une « Culture tuteur », dans laquelle des professeurs spécialisés donnent des cours particuliers à ceux qui veulent, et peuvent se le permettre. Loin de donner une avance considérable face aux ados qui n’en ont pas, cela apparaît davantage comme la transformation d’une bande de jeunes et beaux profs en des superstars, particulièrement à Hong Kong.

 

hong-kong-tutor-king-large
Une journée de travail typique pour Alan Chan commence avec une heure d’enregistrement d’émission télé, suivie par un shooting photos. Les gens le reconnaissent dans la rue, et son beau visage est étalé sur les panneaux publicitaires et les bus. Est-il un mannequin ? Une vedette de la musique de Hong Kong ? Loin de là : Chan est un tuteur d’anglais dans la ‘boîte à Bac’ leader, King’s Glory.

Le tutorat est devenu une profession à la mode, notamment à Hong Kong. CNNGo a interviewé le tuteur de King, Richard Eng, qui a apparaît dans des vêtements tape-à -l’oeil et les maquillages des célébrités, des ceintures Gucci et conduisant une Lamborghini jaune. Eng a co-fondé Beacon College et gagne 1.5 million de dollars par an, grâce aux fans qui convainquent leurs parents de payer pour leurs prépas divertissante.

Que se passe-t-il avec le phénomène tuteur Tom Cruise ? Selon le Dr. F Shum, consultant en anglais à la King’s Glory, la compétition est donne et « l’apparence est aussi importante qu’une stratégie marketing. C’est le premier passeport pour remplir les classes d’élèves. »

Alan Chan approuve. « Prenez l’exemple de David Beckham. En premier, le public se focalise sur son apparence et son charme, et puis, devient intéressé par le football. Les élèves pourront venir en cours pour moi, mais après, ce qui les retient est leur désir d’apprendre l’anglais, » dit-il.

Les boîtes à Bac ne lésinent pas sur la corruption. Elles offrent de l’argent pour de bonnes notes et des coupons pour les inscriptions. L’auteur Nury Vittachi était stupéfait de découvrir un magasin de jouets dans un centre de cours après la classe de Sylvan. Ses enfants étaient enchantés d’aller en cours, ainsi ils pouvaient acheter des bibelots avec « les points Etude ». Vittachi fait une blague, « certains trucs étaient cools. Je m’inscris moi-même pour la prochaine session. »

star_tutors_bus_ad_english_team

 

Les tuteurs ‘idoles’ japonais et les étrangers en Chine

Partout en Asie, les écoles de tutorat sont devenues d’étranges gadgets pour attirer les élèves. CNNGo a fait un reportage sur lIdol Gaigo Gakuen, une académie de langages à Tokyo, qui met en avant de jeunes filles en mini-jupes pour encourager l’ado japonais à parler anglais.

En Chine, des tuteurs blancs sont recrutés parce qu’ils apportent une marque de prestige. Dans un article de blog à propos de son expérience comme professeur d’Anglais à Shanghai, Shakti Hurst dit que son école a mis sa photo sur la page de couverture des journaux et fait d’elle l’animatrice d’un show télé où l’on apprend l’anglais. « J’ai réalisé que j’étais un outil marketing et que j’étais l’argument final [pour faire payer les clients potentiels]. Je me suis sentie davantage comme une actrice qu’un professeur, mes journées étant remplies de sessions de photos interminables devant les lumières et les caméras. »

John Skutlin, un américain qui a enseigné au Japon pendant trois ans et participé à la culture adolescente japonaise, pense que ces gadgets comme de belles filles peuvent être efficaces comme des outils d’enseignement. « Si une solide fondation d’éducation ESL est établie, l’atmosphère relax et la motivation pour l’apprentissage fournis par ces idoles peuvent offrir de l’espoir pour ces types d’Akiba timides, et leur donner l’énergie dont ils ont besoin. »

Cependant, quelques mauvais garçons ont déjà commencé à ruiner l’industrie. K. Oten de Hong Kong clame avoir reçu un A à l’examen d’entrée de son collège d’anglais, mais aurait réellement obtenu un D au premier essai. Il a été renvoyé de la King’s Glory en Avril 2006 pour avoir violé les termes de son contrat, et doit payer 8.9 millions de dollars hongkongais pour dommages et intérêts. En Mai 2008, la commission indépendante contre la corruption a commencé à enquêter sur les plaintes selon lesquelles Oten a acheté les résultats d’examen et les a distribués aux élèves.

Quand on mentionne l’incident, l’ancien employeur d’Oten, Dr Shum dit, « certaines personnes commencent à faire de l’argent et deviennent très orgueilleuses, et pensent qu’elles peuvent s’en tirer avec certains comportements. Je ne vais pas faire de commentaires sur cette personne que vous avez mentionnée sauf qu’elle mérite ce qu’elle a eue. »

Il est envisageable de lire d’autres scandales dans les tabloids sur les tuteurs dans pas longtemps. Dr Shum prédit qu’avec la population estudiantine qui décroit, les boîtes à Bac devront jouer sur quelque possible aspect que ce soit pour remplir leurs salles de classe – Peu importe le côté sensationnel.

Traduction de l’article écrit par La Carmina, 22 octobre 2010

Be the first to comment on "Sous les projecteurs : les professeurs superstars de Hong Kong"

Leave a comment