@si : la mendicité élevée au rang de modèle économique

Je le dis clairement; je suis un abonné d’@si, arrêt sur images, abonnement que j’ai pris pour pouvoir visionner les vidéos du vendredi il y’ a quelques années, quand ces entretiens étaient encore intéressants. Et même d’hors-série, je ne me rappelle pas pourquoi je me suis abonné… sans doute pour voir un interview sur les rares écrivaillons qui osaient affronter les réactionnaires télévisuels que nous connaissons. J’ai dû trouver cela intéressant qu’il ait des voix pour s’opposer à l’omniprésence des idées zemmouriennes et finkielkrautiennes dans l’agora, même si leur approche de l’affrontement, de la confrontation des idées, demeure le défilement,  l’évitement, le silence méprisant. Petits héros pédoques de nos époques suintantes et fades, je plains la pensée française.

J’ai donc la légitimité du client. Et en allant sur @si, j’apprends qu’ils risquent de déposer le bilan parce que l’État a refusé de leur accorder une TVA de 2.1%; taux dévolu à tous les organes de presse. Le Tribunal administratif a dit niet et le fisc est désormais dans l’ascenseur, venu récupérer les arriérés de cotisations. 540000 e.

TVA : soutenez @si, et @si (ou l’État) vous le rendra !

Putain de campagne de pleurnicheries bien huilée. Le réseau va bruisser de leur malheur et les sacro-saints gens bien feront le nécessaire pour les tirer une fois de plus de la merde. Qu’il est beau, le capitalisme chouinard !

 

@si s’est NATURELLEMENT tourné vers ses @sinautes afin d’éponger leurs dettes. C’est beau comme un furoncle éclaté. Étant d’un naturel altruiste, j’aurais voulu faire partie de cette nouvelle aventure; apporter mon écot au sauvetage de l’un des ex-rares lieux de débats et d’analyses de France (car pour dire vrai, depuis un moment, je me demande vraiment à quoi ça sert ! débats ennuyeux, sujets de débats ennuyeux, émissions sur les jeux vidéos (p’tain, vous avez 12 ans ?). Car @si n’est qu’un salon pour grands ados de beaux quartiers perturbés par le comportement de leurs cousins, frères, et pères.

J’ai posé mes neurones sur la table et j’ai souri. Putains de Roms !

 

A qui appartient @si ?

 

Vu la longue complainte de Schneidermann, j’aurais pu croire facilement que ces @sinautes journalophiles, soient les vrais propriétaires d’@si. Après tout, ce sont leurs sous qui font vivre ce canard virtuel depuis 2009. Il n’en est rien ! @si appartient à SAS Loubiana dont le prési est le rebellochouinard Schneiderrom ! Privé. je résume :

La pleurniche est collective, les bénefs sont schneidermanniens. La vie est belle pour les Robin des bois de la contre-manipulation médiatique.

Depuis le début, Schneidermann n’a eu de cesse de mendier auprès de son public, les vivres qui permettraient sa propre survie; faisant du chantage affectif à ses abonnés (si vous ne raquez pas, on disparaît). Comme les roms dans le train qui exposent leurs mioches, leur handicap, leur misère, leurs souffrances pour un petit billet, un ticket resto, jamais pour un sourire. Ce sont des entrepreneurs-mendiants.

Par souci d’indépendance, vous êtes priés (avec beaucoup d’insistance) de vous abonner pour protéger quelques bobos intello-gauchistes parisiens sans grand talent, ni charisme. Car, la vérité est qu’@si n’est rien d’autre que l’obole de nos souvenirs romancés d’une émission de télévision diffusée sur la 5, que personne ne regardait et qui aurait dû crever de sa belle mort comme Apostrophes. Devenu par un tour de magie audiovisuelle, le gardien autoproclamé de l’indépendance des médias, @si creuse le même sillon depuis sa résurrection webestre : votre argent.

Mais après tout, pourquoi pas ? Soit !

Puisque les abonnés raquent, ils devraient être associés au projet ?

SAS Loubiana appartient-il à ses abonnés ?

Eh ben, non ! Les bénéfices vont directement dans la poche du premier journaliste mendiant de France : Schneiderrom.

Tout comme lui qui met en exergue l’usage de l’émotion pour noyer le discours politicien, il abuse du procédé en sollicitant toujours notre part émotionnelle (@si débarqué de france5 par Sarko), notre affection pour ce média honni du système politique qui analyse les médias pour se renflouer et en cas de bénéfices, renflouer les poches de Mr Schneidermann.

Pour ma part, j’ai toujours été contre l’assistanat public et je respecte leur volonté de rester indépendant. Mais j’estime que l’on ne peut vivre éternellement sur le dos des autres en appuyant sur les cordes sensibles. Qu’@si se rentabilise par son travail et gagne de l’argent, beaucoup d’argent pour mettre ses journalistes à l’abri de TF1, France 2, de la soumission social-élévatrice. Mais qu’@asi se viabilise une bonne fois pour toute et cesse de mendier.

Et je l’avoue, je ne confonds pas @si à Daniel Schneiderrom; mais cela me fait chier d’enrichir Schneiderrom.

Sauver @si, oui. Sauver le pécule de Schneidermann, non !

Partage et indépendances

Si le principe fédérateur d’@si est indépendance, alors il me paraît normal que les abonnés soient directement associés au capital de cette entreprise. A moins que ces @sinautes ne soient pas assez futes futes pour gérer le radeau percé de l’indépendance; mais juste assez pour sortir leur porte-monnaie…

500000 euros, ils demandent ! 500000 euros ! Contre quoi ?

Le plaisir de lire des billets « critiques » de Damiel ? Un hypothétique mois de surf supplémentaire après sa résiliation ?

Que les chèvres broutent; et les chèvres broutèrent.

C’est de la mendicité. La bonne vieille mendicité. Et après, on reprochera à Dieudonné d’avoir demandé de l’argent à son public pour payer ses amendes (dues à ses multiples condamnations). Dans un cas, c’est illégal (fils spirituel d’Hitler); dans l’autre, c’est ignoré (Schneiderrom est un gars bien) ! Pour la résistance au système, on reconnaît qui sont les amis de la maison: on repassera.

@si est un projet entrepreneurial. Alors Mr Schneidermann ferait mieux de se comporter en entrepreneur. Ce mélange de genre (quémande d’argent, imagerie associative surjouée, coolitude, posture anti-assistanat mais minimum d’assistanat tout de même (2.1%) et capitalisme pur) est gênant. Il faut choisir son camp.

Ou @si appartient :

– aux @sinautes et ils se feront toujours un plaisir de sauver leur jouet;

– à Schneiderrom et co, et ils devront se comporter comme des capitalistes et trouver d’autres moyens plus nobles de sauver leur mangement.

Et quand les sommes deviennent aussi vertigineuses (ils demandent 540000 euros, le capital de Sas Loubiana est de 37000 euros !!!), je crois qu’il est normal que tous ceux qui mettent leur argent soient associés à cette initiative et que le fruit de leurs engagements soit partagé (pas besoin d’argent, il peut être réinjecté dans l’entreprise pour son développement ou pour d’autres actions comme une fondation…).

@si se fait redresser par l’État et prend en otage ses abonnés en les menaçant de disparaître s’ils ne payent pas pour le sortir de sa stratégie ratée (ils le savaient qu’ils n’étaient pas éligibles aux 2.1% mais ont voulu forcer Bercy à les incorporer dans cette niche fiscale; ils ont visiblement perdu).

Je trouve cela petit, aussi abject qu’un gueux qui utilise son bébé laid et moribond pour me soutirer quelques piécettes. Aujourd’hui @si est devenu un professionnel de la mendicité.

S’ils n’y survivent pas, peut-être qu’ils penseront à créer une association, ainsi les choses seront claires et bien définies. Qu’ils soient cohérents de bout en bout, et redonnent à la société ce qu’elle leur a gracieusement donnée au lieu d’enrichir Schneidermann et sa clique.

Une entreprise qui compte sur les subsides de l’État, les niches fiscales pour exister, est vouée à l’échec. Au moindre retournement, c’est la fosse. C’est le cas pour @si. Ses dirigeants devront d’abord se remettre en cause, avant d’aller tendre la main pour s’enrichir. La technique a fait des émules depuis. Sauvé du dépôt de bilan par des foules émotives, Charlie Hebdo en est un exemple éclatant.

A qui appartient @si ?
Le jour où @si appartiendra vraiment aux @sinautes, je participerai à toutes ces collectes lacrymales. Sociaux-capitalistes; connais pas ! Je refuse de payer les dividendes de Daniel Schneidermann.

 

Soutenez @si, et Schneidermann vous le prendra !

 

Osez le bon sens !
YDM

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