Pourquoi Mauvais oeil de Lunatic est un classique du rap français ?

Pourquoi Mauvais Oeil… de Lunatic est un classique ?

 

Mauvais œil est le premier album studio sorti en septembre 2000 du groupe Lunatic composé de Booba et Ali sur le label indépendant 45 Scientific. Aujourd’hui cet album est disque d’or avec plus de 150 000 exemplaires vendus à ce jour.

Source : wikipedia

 

classique BI

 

Voici pourquoi il l’est.

Jetez un coup d’œil sur chaque texte. Plus il est colorié, plus il est riche. (métaphores, assonances, allitérations, rimes annexées, anaphores, paronomases,…)

 

Je crois que ce n’est une insulte pour aucun groupe de rap que de dire qu’il y’a eu un avant et un après Mauvais œil. Au-delà des sempiternelles comparaisons avec les groupes américains dont on se fout un peu, Lunatic s’impose simplement par des textes très riches, des rimes survitaminées, des punchlines à jamais gravées dans les mémoires, des flows distinctifs et enragés. La combinaison des deux fossoyeurs Ali et Booba est optimale, équilibrée. Les invités ont élevé leur niveau pour se mettre au diapason, les instrus servent les paroles. C’est l’alchimie parfaite.

Les jeunes rappeurs qui se lancent aujourd’hui, malheureusement, sont visiblement dans l’incapacité de fournir des textes de cette finesse. Les postures, les sons et tout l’artifice qui masquent le texte, ne feront jamais des classiques. Seule la plume mythifie. Dans 100 ans, on l’écoutera encore comme s’il était sorti hier.

 

 

 

 

1. Introduction

[Ali]

Maîtrise les cérémonies
Lunatic
Ainsi est la vie
Chaos et harmonie
Armes et monnaie
Evoquent le pouvoir dans les mentalités corrompues
Fils, ne sois pas de ceux qui se trompent
Le vrai pouvoir est ininterrompu
Éternel
Vu de haut le monde apparaît paisible
A notre échelle
C’est discrimination, ségrégation
Elimination parmi nations et générations
Homme noir, on a trop subi
On vient récupérer nos dus
La détermination a nos corps pour demeure
Soldat, exister est un honneur

[Booba]
On est venu cracher notre haine
Mon frère ça vient des Hauts-de-Seine
Mais c’est la même partout
Y a bien longtemps, on était roi
Aujourd’hui c’est niqué
Mais on va pas leur servir de proie
Combattre on sait faire que ça
Et on repartira avec leur argent, leur sang et leurs pes-sa
Au-dessus de leurs lois
Puisqu’on nous a toujours reniés
Nous on y croit
Les derniers seront les premiers

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

2. Pas l’temps pour les regrets

[Intro – Ali]

Lunatic, Booba Ali, 92I
A la vie Inch’Allah, Général

[Couplet 1 – Ali]

Pas le temps pour les regrets, les erreurs n’appartiennent qu’à nous-mêmes
pour amener ma part de progrès
Pour qu’à mon tour je procrée
De ceux pour qui le jour porte conseil, quand c’est la nuit qu’on agit
Traîne ma chair et mon ossature vers n’importe quelle latitude
Sous n’importe quel degré
Le monde est vaste
Pour certains trop petit, séparé en deux castes
Ceux qui répandent l’amour et ceux qui dépendent de la haine
On y grandit en perdant l’innocence
Que chacun de nous possède à sa naissance
Combats nos faiblesses, fortifie mon mental
Sanctifie mon âme, mon essence
Adam structure mon ADN
non pas pour vivre seul
Cause au nom de l’universel
Puise mes instruments dans la flore pour ma faune
Dans la rue pour mes gens aux instincts de fauves
À nous les fautes, quand les pulsions l’emportent sur la réflexion
Te privent de contrôle, primitive réaction
Préviens les autres
Que veux-tu que je dise quand s’enfoncent
Les têtes de mon 92 enfance
Trop se plaisent à tiser et vomir
Spliffs avant de dormir et dès le matin remise
Les erreurs n’appartiennent qu’à nous-mêmes
Pas le temps pour les regrets

[Refrain] (x2) :
Pas le temps pour les regrets
Les erreurs n’appartiennent qu’à nous-mêmes
Né pour amener ma part de progrès
Pas le temps pour les regrets
Les erreurs n’appartiennent qu’à nous-mêmes
Né pour amener ma part de progrès

[Couplet 2 – Booba]

On dit que la vie des jeunes de la rue est triste, mais qui tu blâmes ?
J’ai pas besoin de tes larmes, où est le drame ?
Depuis le CP les billes, je sais que c’est niqué
Donc je fais mon billet, si je dois te briser pour briller
Hors de portée, mort de rire sans remords
Quand j’écoute les menaces de mort des forces de l’ordre
T’écoutes du R.A.P
Des mecs qu’en ont rien à péter, à tout niquer je viens m’apprêter
Mettez les femmes et les enfants à l’abri
Y’a nos reufs prêts à agir avec magie qu’attendent à la grille

[Ali]

Mauvais regards puis coups durs, hématomes et points de suture
Brolic à la ceinture et plus lourd dans le coffre de la tire
Les cerveaux saturent par manque d’amour et d’air pur
Tout comme nos chiens, on a besoin de verdure
Mais on est des hommes donc on endure
Réduits dans des zones 92 Hauts-de-Seine géographie
Quand s’ouvrent les portes de l’enfer
Que la nuit suffit pour couverture
Se défient le vice et la vertu
Les erreurs pèsent sur les cœurs
Seul le repentir sincère pour les mettre à l’écart
Né pour amener ma part de progrès
Pas le temps pour les regrets

[Refrain] (x2)

[Couplet 3 – Booba]

Je vis de haine et d’eau fraîche, d’illicite et de péché
Mon seul taf’ je rappe sur SP-12, MPC
Je vois pas mes frères agir à jeun sans le biz
Incapables de survivre ils se lèvent le matin mais juste pour pisser
Des soirées sans chèques et sans Ke-shné
C’est tellement naze que pour kiffer je dois me défoncer au whisky
Du son pour lé-rou
Un putain de flow de banlieue pour les khos
Beurs, négros, peace et les terroristes
Eclate allocations, insertion
Sous pression comme nos consommations
Dès qu’on sort bédave comme si c’est permis
La vie c’est des griffes avec du vernis, string, 90C
Suicide à la hilla, trop faya pour aller prier
J’ai peur de crier quand je vais griller
92 hardcore, depuis le jardin d’Eden
J’avale une bouteille, et je m’endors avec du Wu-Tang

[Refrain] (x2)

[Outro]

Pour qu’à mon tour je procrée
Lunatic…

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

 

 

3. Groupe sanguin

[Refrain – Booba, Ali]

On n’est pas du même groupe sanguin
Pas du même crew, cousin la même haine
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine
Illégal comme les armes et la cocaïne
Lunatic
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine

 

[Couplet 1 – Booba]

J’suis d’ces gosses à problèmes
Qu’attendent rien du système, vivent à 200
Quand j’en ai marre j’fais mon argent dans la marge
Avec, Ali Booba, l’flingue et son chargeur
J’chante raide défoncé
Et j’m’en bats les couilles d’tes conseils
Y’en a qui se shootent, moi c’est le shit et sauce arachide
L’échec c’est banal j’tape ma galère à la machine
Des xeus et rohypnols chez les rejetons, qui viennent te dire
Que la Terre est belle, ronde comme un Cacheton
Y’a des forts et des faibles, hard-core et des fabe
L’héro c’est fabuleux mais quand t’arrêtes faut redécorer
La vie c’est dur, ça fait mal dès qu’ça commence
Pour ça qu’on pleure tous à la naissance
Et en plus ils veulent qu’on dégage
Après ces fils de putes s’étonnent quand y’a des clous dans les bouteilles d’gaz
Tellement d’merdes et si peu d’toilettes
Le 9 mare de sang, avec A.L.I. mon soss’ à trois lettres
La came parle et cette baltringue te fait des murmures
Cousin mets ton gilet pare-seringue, car si tu meurs, j’meurs
ONE L.O.V.E.,
J’veux pas t’voir mort au raclo
Négro mélange ta coke à d’l’eau

 

[Refrain – Booba, Ali]

On n’est pas du même groupe sanguin
Pas du même crew, cousin la même haine
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine
Groupe illégal comme les armes et la cocaïne
Lunatic
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine
On n’est pas du même groupe sanguin
Pas du même crew, cousin la même haine
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine
Groupe illégal comme les armes et la cocaïne
Lunatic
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine

 

[Couplet 2 – Ali]

La vie est un long test
Plus on avance et plus les épreuves viennent
Là que les vraies têtes
Retiennent
Les liens et que les traîtres
Font en sorte que l’unité
Ne reste qu’un mot, une idée
Peu importe que tu sois seul
Ou en comité
On finira tous sous l’sol
Pour l’instant, au-dessus, insiste à faire les choses bien
Le but final est céleste
Cause pour les miens soldat universel
Vivant dans un environnement funeste
Néfaste
Le béton est comme une tombe pour les faibles
Beaucoup de bouffons veulent bluffer
Vivent de fables
Jactent, trop agir ou mourir est la règle
Accro de violence
Les faits divers s’alternent
Comme le jour et la nuit
La rue materne
La délinquance
Le crime paie
Loin d’arriver à son terme
International langage, celui des armes. Du ministère de la Défense
Aux mini-stars vendeurs de défonce
Tue pour des intérêts
La mort n’est pas un mystère
Le sang désaltère
Les soifs de vengeances tire et enterre
Qui est l’homme ?
Celui qui prend la vie ou la donne
Celui qui s’élève pour le paradis béni
Ou celui qui s’enfonce vers l’enfer damné
Hauts d’Seine, Hauts d’Seine, on t’sert on t’saigne

 

[Refrain – Booba, Ali]

[Outro – Ali, Booba]

 

Pas mon groupe sanguin
Pas du même crew, cousin la même haine
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine
Groupe illégal comme les armes et la cocaïne
Lunatic
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine
Pas mon groupe sanguin
Pas du même crew, cousin la même haine
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine
Groupe illégal comme les armes et la cocaïne
Lunatic
Hauts-de-Seine, Hauts-de-Seine

Groupe illégal, groupe sanguin légal
On te sert, on te saigne

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

 

4. L’effort de paix

(Booba)

J’suis venu en paix, pour faire la guerre aux bâtards
B.2.O.B.A. j’traîne tard évitant les endroits takh Fresnes
Malsaine est ma vie
Parce que j’veux pas r’partir les mains vides
C’est pour les Khos d’ma ville
Défilent, des billets des filles, des bolides 92 et pour les gros harkos, des grosses bastos
J’suis venu en paix cousin
Pour faire la chasse aux CLK 230
Chante pour que les porcs rampent
P.A.I.X. tu parles
Y’a plein d’J.X. tout-par ça sent la hin tu flippes
Atmosphère de guerre du hall à la gare, et vice-versa
J’m’étonne pas d’voir nos fils faire ça
Torse bombé, un peu corse, pense qu’à poser des bombes
La dinde et les autres qui sont tombés
Et ils veulent tous rapper, comme s’ils avaient quelque chose à dire
Mais laisse moi t’rappeler où c’est …
J’dois faire l’effort de paix

{au Refrain, x2} :
J’dois faire l’effort de péra
Sir Doum’s Ali Booba
Accords de paix rares
Frères quand allez vous voir
Qu‘j’tue l’beat sans alibi man
Et j’verse-tra la scène
Pendant qu’mon son t’regardes de vers-tra

(Sir Doum’s)

Ici y’a pas d’blé, mais rien qu’des voraces venant du bled
Et sur mon palier, ça sent que l’maffé, le couscous ou l’tiep
En tout cas pas l’porc ou bien l’cassoulet
Comme chez les gens chez qui j’vais cagoulé
Puis m’taille avant qu’les poulets s’mettent à débouler
C’est grave comme ils veulent me cé-coin
Ces caves
Ils kiffent quand à 6 heures ils m’captent au pieu en çon-cale ou en slip
S’emparent de mon shit, sont quatre pour m’mettrent les menottes dans l’dos
Pendant qu’mon père fait l’odo car j’entends l’eau du lavabo
J’leur veux la guerre, donc laisse-moi en paix frère
S’il faut je ramperai,dans les hautes herbes, comme un Serbe qui observe
Vous tremblez car on a besoin d’blé
On vend du shit aux blancs
Imitant les noirs en jouant du djembé dans les squares
Cinglés sont mes scarlas l’soir quand la hilla s’pointe
En plus chez nous les joints ça s’blinde à la «Dinde»
J’ai pas d’lampe d’Aladin dans ma breu-che, le matin j’ai qu’ma beute sous la main
Que j’frotte en pensant au tapin d’hier derrière un sapin
J’suis un d’ces sales types, fuyant les flics, qu’on prend pas en stop ou en taxi
Même quand j’ai du fric, y’a des timinics
Mais j’fais l’effort de paix, nique les sons sans respect, mes phrases de coups d’épées
Quand j’me trouve sous déspé

{au Refrain, x2}

(Ali)

La vie est ainsi
Pour que la paix s’apprécie
Faut passer les combats, la sueur et la pression
Des Moulineaux Issy
PDS cité
Ici c’est soit tu fais ou soit tu t’tais
A.L.I
Hardcore sessions
Et les bidons s’posent des questions
Explosions
Partout dans l’globe
Pendant qu’à Paris ça s’tape pour des tasses à la sortie d’clubs
Des guerres fratricides on a hérité
Ceux qui divisent restent irrités
Par l’utopie d’nos textes
Éthiopie et Érythrée
La paix est sacrée
En son nom j’lutte
Fournis les efforts pour que le repos s’mérite
Quitter l’Europe pour retourner en Afrique
Avant qu’nos esprits quittent nos corps redeviennent poussière
Entretiens l’endurance et le cran pour l’insurection
Préserve la paix pour la résurrection
Lunatic

 

Source : Rapgenius

 

http://www.youtube.com/watch?v=Hn1sXa7Ki9s

 

 

 

 

 

5. La lettre

[Couplet 1 : Ali]

07/03, re-noi j’ai reçu ta lettre du 25/02
Dehors toujours la même merde, les stup’ et les ragots à rôder
Des gars de confiance me disent connaître la poucave
Un ancien pote avec qui on aurait rappé
Bref, on verra après, Mounir m’a appris
Que tu partageais la cellule avec son frère, passe-lui la paix
Trahi par la raison quand elle manquait à l’appel
Trompé par les juges qui de nos vies n’ont jamais rien compris
Trempé dans la prison et ses murs pour les années qu’elle vous a pris
Berné par la folie et sa présence, tout est écrit
De la naissance et son cri jusqu’au linceul et son silence
Frérot, mes mots suffiront pas à scier tes barreaux
Mais à renforcer ta patience, faut en faire de l’acier
Touré a de bonnes nouvelles, il se pourrait
Que Mala quitte Nanterre à la fin du mois
Louanges à celui qui fait avancer
Faut penser à éviter le mitard
Qu’on voie nos têtes à la prochaine visite
Comment Booba qu’on dise à plus tard

[Couplet 2 : Booba]

18 août ’98, dans cette putain de maison d’arrêt
Ils me disent que je sors bientôt, à ce qui paraît
Je suis pas Snoop, je rappe ils s’en foutent, tu sais ce qu’ils m’ont dit ?
Faut que je travaille pour que la pute me donne la condi’
Khami la sère-mi comme passer les fêtes au tard-mi
Je gamberge et sans mon zoula, impossible de dormir
Ecoute Ali, ça va bientôt s’arranger, enfin je crois
Je tourne avec deux-trois gars du 9-3
Chez nos ennemis y’a plus de monde, ils m’envoient pas de mandat
Pourquoi j’écris des textes de ouf, ils se demandent
Au fait, paraît que l’industrie du disque a saigné
Et que les négros arrêtent pas de signer
J’ai vu les autres au parloir, paraît que ça papote
Bien sûr toujours les mêmes putes, ça sent la douille, ma couille
Maintenant je me tiens à carreau, parce qu’au mitard ça sent la civière
Et je rêve de baiser l’infirmière, négro
Je suis tombé si bas, que pour en parler faudrait que je me fasse mal au dos
Putain quelle rime de bâtard !
Bref, quand je sors, ramène-moi une petite pute, bête, sans but
Je la ferai crier du bout de ma longue bite
Quand on va kick’ ça va être tragique, panique à la clinique
Magique, c’est du 11’43 ma ‘zique
Sinon dans ma cellule, je fais des pompes, j’écris des textes, je taffe
Et sur les murs j’ai des photos de ‘tasses
Et le maton me guette, porte-clefs à perpétuité
Si, si, leurs mamans sont des prostituées
Maintenant je sais je peux compter sur qui
Merci de ton aide, je vais survivre, c’est pas le bled ou la Turquie
La taule c’est la pression, nourrit l’instinct de révolution
Donc nique sa mère la réinsertion
Ils savent pas si j’aurais dû naître
Qu’ils aillent se faire baiser, moi je veux devenir ce que j’aurais dû être
Encore des semaines en solo, baise la FM seul
Tous comme des hyènes en chien de chiennes derrière des chaînes
C’est cheum qu’on en arrive là
Pour que j’oublie viens samedi qu’on reparle de cette vie-là
Dis bien aux dirigeants, et à leurs mômes
Qu’on a les mains chromées, yeux vert dollar, gun pour pas que les flics chôment
Clique, technique de barbare, sse-lai
J’harcèle la juge, bientôt j’arrache les barbelés
On a du boulot, je suis en manque de boule et de goulot
Hé tonton ! J’te ferai gter les pâtes au thon
On veut le roro, seulement si Dieu veut on l’aura
Pour l’instant je déchire mes draps pour faire des yo-yos
Salue les man, l’ami, paix à ton âme, la vie
Continue, envoie de la fraîche que je cantine

[Outro]

« Terminé, on rentre !
-Je te charge d’un vrai boulot, à l’atelier de menuiserie
C’est un boulot payé
-Combien ?
-25 cents de l’heure
Y’a pas à dire, le crime ça paie… oui, et ça occupe !
À tout à l’heure… »

 

 

Source : Rapgenius

 

http://www.youtube.com/watch?v=2UP2hJz6XIk

 

 

 

 

 

6. Si tu kiffes pas

[Couplet 1 : Booba]

Je suis content quand j’ai du bon shit ou de la bonne zeb
Avec les shnecks, j’aime êtrefonquand je baise
Et quand mes frères sortent de taule
Nique les tragédies pour 10 g
En cage du vendredi au jeudi
Textes au zetla
J’aime voir des CRS morts
Dégoûté quand mes ennemis restent là
J’aime les pin-pon, suivis d’explosions et des pompiers
Et les histoires de fusils à pompe
Y a d’la joie, y a d’la hilla
Des tonnes de billets
De la sape tah l’mia, je rappe pour les miens
A chaque mot ça pue la censure
Nos raps c’est pour tous ceux qui habitent au 15ème sans ascenseur
J’aime
Voir du sang sur le FN
Et quand ma famille va bien
J’aime voir des billes comme Fabien
J’aime un keuf quand son slip jaunit
Qu’y dit « oh non »
Lunatic au microphone c’est l’Amazonie
Je kiffe le succès
Les procès sans proc’ et les gros seins
Et les balances quand ils se font crosser
Ceux qui la ferment quand y a du sautage
Des prises d’otages
Quand c’est de la bombe pas de boycottage

[Refrain : Booba]

T’aimes ou t’aimes pas, dis-moi, toi qui sais tout
Si tu kiffes pas renoi t’écoutes pas et puis c’est tout
J’aime pas les dictons
Ma tronche sur les biftons
J’aimerais bien être le parrain et t’appeler fiston
Bien ou quoi, dis-moi, toi qui sais tout
Si tu kiffes pas t’écoutes pas et puis c’est tout
Kho, j’aime les défis, la course, un rallye faut qu’on s’allie
Parce qu’on a trop sali Booba Ali

[Couplet 2 : Ali]

Prône la paix pour les nôtres
La France n’est pas territoire neutre
De ceux que les patrouilles aiment fouiller
De la mâchoire aux couilles
Et faire asseoir avant les coups
Tout paraît calme devant les dépôts du 92
J’aime la foi, celle qui nous maintient debout
Et qu’on garde à ses côtés pendant l’sommeil
Comme une épouse
Mental Muay Thaï
Kick
Jusqu’à épuisement, c’est Haïti Éric
Tidiani Songhaï
Et puis les esprits
Tragiques
Comme une vie sans espoir
J’aime laisser croire
Que Lunatic c’est mort et voir qui en sourit
« Si tu kiffes pas renoi t’écoutes pas et puis c’est tout »

[Couplet 3 : Booba]

J’aime les Houris, aux parpaings j’nourris les mecs pourris
Soirée d’banlieue : un joint, une crêpe, un tapin
La vérité que m’revienne c’que j’mérite et irriter l’État
J’aime lutter, l’été au bled et l’thé
L’africaine mafia ;
Et faire crier ma fouf
Le mafé, l’yassa, 92 et les partouzes
J’aime les ‘tasses mais j’veux pas dire à mes gosses que
Elles aiment les grosses voitures et les grosses queues
Le ring et les strings
J’aime qu’on soit soudés chez nous
Même les culs-de-jatte donnent des coups d’genou

[Refrain]

[Couplet 4 : Ali]

J’aime la Lumière
De moi-même donner le meilleur
Quand la nuit atteint son dernier tiers
Que mes négros soient fiers
De nous et quand pour eux la roue tourne
J’kiffe la vie, chaque minute même dans la routine
Parler de retourner sur la terre de nos pères motive à prendre que des ogives
Tombent là où sont permises les orgies
Quand les prisons passent sous le contrôle d’insurgés
J’aime me préparer pour le jour J
Celui du jugement
Le pas char de péchés
N’empêche pas de prêcher la vertu
Averti
L’existence n’est pas qu’amusement
Si tu kiffes pas renoi garde tes distances
Mes pensées
Celles d’un Lunatic rien n’a changé
Au microphone Booba Ali c’est toujours danger
Laisser
La rivalité déçue
Stupide mon hip-hop
N’est pas fait pour stopper
J’aime mes gens du Pont d’Sèvres et d’Issy
Profite de leur présence car trop vite arrive un décès
Soumis à la Vérité
La plus haute autorité
Grâce à qui mon coeur bat, me permet d’aimer

[Refrain]

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

7. Têtes brûlées

[Ali & Booba – Couplet 1]

Alors comme ça on veut racailler ?
Ali, c’est rare de m’entendre rapper
Rare de voir ma poire en temps d’paix
Garde ma paranoïa près de moi
Booba, tu sais pour qui j’plaide
Pas pour ceux qui saignent et qui s’plaignent
Pour les visages plein d’plaies qui gardent le silence
Blessés
Pour le blé c’est
Des c.p. du J.9. au P.C
Ici y’a pas l’temps faut m’laisser
Ici y’a pas d’tantes
Ici y’a rien d’tendre, rien à comprendre
Pas de mauvaise entente ni de faux dans mon ethnie
Éduqué aux vices du ghetto
On veut ma peau pour c’qui sort d’mon Bic, ou la taille d’ma bite
Là où j’habite, la qualité d’mon shit
La facilité plaît aux macs et leurs putes simulent à chaque passe
Pistent le luxe
Ça existe pas dans mon district
Nos lois sont dures
Écarte les baltringues de c’qu’on nous destine
Bouge ou c’est rouge sang, 92 grand

[Refrain] (x2)

C’est pour les têtes brûlées, les purs, les durs, les
Fous qu’aiment écouter la police hurler (têtes brûlées)
Ceux qui mollissent pas
Très haut j’emmène les frères en réa
Car c’est violent depuis le préau

[Ali & Booba – Couplet 2]

Dans mon crew
Y’a pas d’pédés
Trop d’I.T.T
J’peux pas t’expliquer, tu comprendrais si t’y étais
Dédicacé
Aux ZAC
Aux ZUP
Ceux qui braquent la BAC et les stups
Paris c’est plein d’chattes et d’boîtes de nuit
Ya rien qu’des conflits c’est flippant
Les p’tits arrachent les sacs et les jupes
Mon rap remplit pas les prisons, c’est l’juge
Droit chemin en travaux, ravages dès l’âge de marcher
Rien à cacher
Tout c’quon a se sait vu c’qu’on possède peu
Avec le shit, la beuh on s’aide
Tousse le stress
Crache nos soucis
La rage en suspens jusqu’au lendemain
On fait nos diez dans des ruches
J’ai besoin d’un coup d’main
Frère faut qu’j’fasse du rendement

Refrain (x2)

[Booba & Ali – Couplet 3]

Chez nous y a pas les solutions qu’l’OTAN injecte
On rêve de s’faire sucer en pilotant un jet
Et tailler, tous fatigués de racailler
J’ai fait des choses bien
J’sais pas combien et c’est ça l’blème
Et c’est pour ça qu’on purge de sales peines en cage
Pour ça qu’faut qu’tu m’payes en cash
On compare pas les hommes d’honneur et les donneuses
Le stress et la sérénité
La brise et l’tonnerre
Ceux qui aboient et ceux qui mordent
Ceux qui assurent ou qui merdent
Et ceux qui mentent
Les traîtres et ceux qui manquent
…Nos textes aux vôtres

 

 

Source : Rapgenius

 

http://www.youtube.com/watch?v=M_sOslXGiUw

 

 

 

 

 

 

 

8.  92I

[Intro : Mala]

9.2.I kho
Malekal Mo kho

(L.U.N.A.T.I.C)

C’est pour les kho c’est pour les khos

[Couplet 1 : Mala]

Du M.A.R.O.C. au M.A.L.I
Sénégal Négui
92i s’impose légui, légui
A.L.I., B.2.O.B.A., BRAZA MIZI, SHARA
MALA le malade de la Malekal Morte pour un freestyle inédit
Nos rimes fortes emportent même les miladys
Tu vois qu’y a plus d’mille et dix styles
Ennemi prends tous tes amis et taille
J’ai la haine en me
Quand j’rentre dans l’arène
J’dois honorer tous ceux qui m’parrainent
Mes frères de sang, mes frères de rang et ma reine
Et pour mes potes, man, des Hauts-de-Seine, on fera les hautes scènes
Zézé, Olym, pour que les autres saignent
Je suis zen, une fois ma sensi dans l’sang
Je vouzou, je vouzou, vous aime
Défonce cherry, j’suis pas du bon côté mais dans le sens
Que vous autres vous aimez causer

[Couplet 2 : Booba]

LUNATIC, 92 I

Je baise tout à chaque strophe
Malekal Morte, Shara, Brahms et Malachnikov
Putes et frime, MC, musique et crime
Rambo contre Gandhi
Quand Marc Dutroux rencontre Candy
Violent comme naître à notre époque au micro bandit
Mon gang parti en couille depuis l’big bang
La prod’ aux millions d’dollars
9-2 I
Passible de l’article 122 A
Groupe illégal comme les armes et la cocaïne
Négro, c’est l’drame comme Ibrahim au Lumpini
Je pèse, trace en R.M
Compte blindé à la B.N.P
Je les baise à l’arrière de ma B.M
Je grave des pages de rage en souterrain
C’est des héros mes khos, enferme les chbebs dans la soute et roule
De la hi
Je sais qu’on me surveille de là-haut
Je veux tout d’un coup
Trouve-moi un bon coup zin-cou
Paranos, on a tous un
3.5.7. sous l’coussin
Et ils sentent que c’est puissant depuis que je chante

[Refrain]

92 I
C’est pour les Khos, Malekal Morte
C’est pour les Khos, Lunatic
C’est pour les Khos, yahia Kho
C’est pour les Khos, 92 I

[Couplet 3 : Issaka]

Sois ou meurs
B2OB2ALI.ISSAKA.BRAMS, MALI
LUNATIC, MALEKAL, 9 2 I, MAROC, SÉNÉGAL
CASAMANCE, rebelle Mala
Avec la guidée d’Allah
Brolic dans les vide-ordures
Chroniques de ouf mène une vie d’ordure
Rêve d’or pur
Rien qu‘j’dors plus, sur cette terre de colons impurs
Pourquoi on fait du biz même si on taffe ?
Ouais, mais qu’est c’que tu veux qu’j’fasse en France avec ces fafs
92 Intifada, moi c’que j’vois c’est un monde de barges
Où les 3/4 se font khagar
Ils ont leurs paradis fiscaux
Nous à défaut on impose nos lieux de non-droits
Maintenant ils regrettent, ces voitures qui brûlent
Qu’on ne change pas un homme en cellule
Ou quand la nuit notre victime hurle… (92i)
On réfléchit trop s’démène dans notre vie, khemem à notre vie
Et si c’est ça qu’ils veulent on va s’armer et s’entourer de khos
Faut pas croire qu’on va se compliquer
On fera tout ce qu’il y a à faire et devant Dieu faudra s’expliquer

[Couplet 4 : Ali]

Le commencement à deux pas d’Addis-Adeba
Dar el Salam. 92 point d’chute
Issaka, Mala, Brams, Booba, A.L.I
Pour nos têtes Rabat, Nouakchott, Dakar, Conakry, Bamako M.A.L.I
L’homme africain au départ
Caraïbes connexion, frères, seul un océan nous sépare
On dit que l’espoir fait vivre
Le nôtre fait vibrer
Les pieds posés sur le vieux continent
A nous-mêmes livrés
Libres
Tout en étant surveillés, tels sont nos destins
Paix aux frères qui le respect perpétuent
Paix aux sœurs qui préservent leurs vertus
Paix aux mères, les premières à nous avoir souri
Paix aux pères pour nous avoir vêtu
C’est pour les khos
D’Algérie au Zimbabwe

[Refrain x2]

[Couplet 5 : Mala/Brahms puis Brahms seul]

– Faut saigner l’sample
– Blesser les faux, faire simple net et précis
Qu’ils disent : « Putain on est en chien ce coup-ci ! »
– Lunatic
– Malekal Morte cousin c’est Boulogne, Issy
C’est Mala, Booba, Ali, Brams et Iss a.k.a le Mali
92 I
Sans morale
C’est pas notre rôle tous haïs depuis le berceau
Comment dire aux frères bercés par la hi
Qui manquent de neurones, là-dessus on reste unanime
Comme un seul homme
Si t’es dans l’dîn, paix et salaam
C’est pour les khos
Pas pour les hommes putes
Flamber c’est pas l’but
C’est pour ça qu’on a toujours les mêmes potes
Les mêmes pits et les mêmes rotts
Les suce bites et les boyscouts
J’laisse, tous ceux-là je les boycotte
Y a pas de doute
Et en plus je m’en bats les couilles grave des gordjiguens
Dans ce business et de leurs chapa qui mouille grave
Malekal Morte, rimes rafales et langage crue
Jamais à chrome, c’est pour les khos

 

Source : Rapgenius

 

http://www.youtube.com/watch?v=ddTCqoa8xJo

 

 

 

 

 

9. HLM 3

(Ali:)

Qu’ça soit clair
Si j’rappe c’est 1 pour la rue 2 et 3 pour la maille, frère
T’attends pas à m’voir faire
Le pantin
Sur scène laisse ça aux putains
Avance de façon obscène
Du matin jusqu’au soir, 9 zedou Hauts d’Seine
Traîne dans mes Stan Smith blanches
Avec les rabzas reunois d’ma branche
Marche en silence toujours à penser
Peu d’argent donc peu d’dépenses
Quand tu comprends ça, pour eux c’est niqué
J’amène ma stricte réalité
D’Issy décor mon secteur
Jusqu’à ton ghetto blaster, ton poste récepteur
J’te rappelle juste qu’j’aime pas les flics, qu’j’aime pas les blonds borgnes
Qu’j’aime pas les matons, attends j’en place un pour les frères au bagne
Donc j’te disais j’aime pas les sourires trop aiguisés
Qu’j’aime pas les juges, les procureurs leur jeu truqué depuis l’Élysée
Analyse mes textes, canalise
Mes nerfs, maintien positive mon énergie
Booba mon double ou moi l’sien
Et la force se multiplie

[Couplet 2 : Booba]

J’kiffe les bizness illégaux
La sape, les caisses et les gos
Smoker des gros bouts d’shit après j’ai l’groove grave
Bédave, sexe, pillave sec dans mon clan
C.L.A.N j’peux pas faire mieux qu’mon rap de banlieue
J’rappe comme jcause, haine à grosse dose
La rage comme guide et c’est pour ça qu’j’parle toujours des mêmes choses
Tchatche de la zone, prône la guerre aux autres hommes
Ceux qui parlent trop mal, chope et hop sous l’trom’
J’aime la grande vie
C’est la merde, mais j’l’aime car c’est la mienne
Y a pas de bonheur sans problèmes
Réveil impulsif, j’roule un spliff de skunk
Et j’kick sur un beat de funk
Pas de lyrics de fils de pute
Insolent même sur mes bulletins
Cousin, j’suis l’bitume avec une plume
Faut qu’j’passe au plan B
Veulent diviser mon peuple en deux
L’an 2, j’attends ça depuis le landeau

(Ali:)

A.L.I
Celui qu’on aime ou qu’on haït
Un jour j’te souris
Un jour j’te crève, L.U.N.A.T.I
C., donc oublie
Tous les ragots et chichis
D’pédales, si tu veux doubler
Taffe dur mais avant réfléchis
Tu veux rapper pour quoi et pour qui ?
La gloire, le cash, le sexe, tout c’qui en suit ?
Pour ça tu donnerais ta vie, hein ?
A mon avis, petit avant d’penser à ça, garde tes manies
Reste simple
Surtout, observe comment s’maîtrise et s’manie
La rime, réanime
Le rap juste pour ceux qui
Le croyaient mort, au passage place une casse-dédi
À mon propre sang Omar et Mehdi

(Booba:)

C’est la patate quand y a plus d’chattes, que l’effet du shit chute
Quand tu dois faire un que-tru, qu’tes potes se chient d’ssus
Déçu des embrouilles on connaît l’issue
Des gouttes de sang, et pas d’francs malheureusement
En tant d’guerre j’suis à la caserne
J’ai envie d’ken, j’ai la force comme Anakin, j’opère au laser
Oh la sère-mi, mes frères pensent qu’à s’suriner, à dépenser jusqu’à s’ruiner
Réunis, die au Justerini
Trop d’timiniks quand les victimes nient
Qu’ils sucent ma bite, j’suis mi-homme mi-bête
Mis au courant par l’beat ça paye dès minuit
Et si ma haine diminue
C’est qu’les porcs sont morts et qui m’reste plus qu’dix minutes
Dans c’monde de putes, j’ai du mal à fixer ma vie
Si j’t’ai baisé viens pas m’dire qu’c’est ma fille
Ça tourne et la chance part
J’rêve que d’barres et d’B.M, j’suis un d’ces mômes qu’on recense pas
Aux normes difformes
Critique dans l’idyllique c’est pas c’que disent leurs femmes
Surprenant comme un Hindou qui deale
Peser son poids en C.C. s’arracher d’cette ville
C’est la tate-pa même en l’an 2000

(Ali:)

Nos vies la même saga pour ceux qui prennent l’hégire
Pour repère
À chacun ses empreintes
Mais sur la même sphère
Mon clan feinte
L’ennemi toujours aux aguets
Envie et jalousie de ta ville jusqu’à la mienne, nargué
Par les flics et pire par les faux frères, de ceux qui portent l’œil
Pour eux j’suis navré
Mais j’lâcherai mon argot
Tant que le Très-Haut
Nous le permet. Paix aux
Vrais frères Malekal Morte, Lunatic en fusion
Pour nos existences trop souvent la même conclusion
On perd le jeu et le nord
Ici c’est soit ils nous niquent soit on s’nique
Lance ton regard dehors
C’est A.L.I.,
A pour l’Afrique
L pour ma Loi suprême représentée par le I Islam
À ceux qui nous comprennent Salam
J’représente l’homme et sa couleur
Comprend que notre douleur devienne colère
Quand l’État nous diabolise comme à Salem
Donc honneur
Aux têtes, noires, marrons et beiges
Cortège
Abreuvé par la terre mère
A.L.I. BOOBA du Nil au fleuve Niger

{au Refrain, x4}

Mon son récité par les voix des HLM, j’crois
Ceux qui traitent les meufs de chiennes et veulent des M3
On a pas les mêmes droits
Donc j’lève mon 3ème doigt
Et j’viens reprendre mon dû
Perdu dans c’monde

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

 

 

10. Le son qui met la pression

[Intro : Booba]

Le son qui met la pression
Garçon
C’est l’oppressé contre la répression
Y a plus d’maître ici
Plus d’MC’s

[Refrain: Booba & Ali]

Le son qui met la pression
Garçon
C’est l’opressé contre la répression
Ya plus d’maître ici
Plus d’ MCs
Plus d’saisons
Tant de raison
Dans mes récits

[Couplet 1 :Booba]

Notre histoire au moins
J’espère qu’elle est pas trop triste à la fin
Dans mon crew y’a foule et c’est la folie
Qui l’emporte ouais
On dit, fait souvent n’importe quoi
Du bruit comme un R1 sans pot, suis impoli
J’nie devant l’daron
Vis la nuit, ris devant le parrain
C’est pas rose mais nique sa mère ici c’est Paris
Pisse devant la barre
Hauts-de-Seine est mon nombril
C’est la seule cicatrice qui mérite un nom
Mérité d’être un homme avoir la force du nombre et faire qu’un
Si tu en tues un tu sais bien qu’il en reste un
Trop de tracas, offensives
C’est le champs des civières, du 18 carats sur les gencives

[Refrain]

[Couplet 2 : Ali]

Alors comme cela on veut racailler
Ma présence une menace pour les khattayes
Mental de muay-thaï
En paix avec moi même
Là où règne
Le KO
La maille en a asservi plus d’un
Coupables les fils de putes ne cessent de plaider
Veulent salir nos pseudonymes
A-l-i, Booba
Disent que Lunatic et criminalité sont synonymes
Grillés pour une histoire de traits et de mélanine
On nous endort mais ma croyance en l’au delà me réanime
Ramène ma force pour ma famille, ma team, mes intimes
92 Infanterie
Tous enfantés entre joies et douleurs
Vois le monde comme une mauvaise plaisanterie
Plaies, sang et corps meurtris
Champs des sirènes, émeutes, cris et civières
Civilisés
On a l’art de la guerre et nos troupes mobilisés
Des avants aux arrières soldats
Nés pour mourir
Rien ne sert de courir
Pendant le repos
Me souviens des instants paumés
Marche lame de rasoir à la mâchoire
Souvent dans l’trom
Agresse avec le sourire
Prêt à partir en martyr
Faut qu’ les bourreaux apprennent à souffrir
C’est l’oppressé contre la répression
Lunatic, Révolution

[Refrain]

[Couplet 3 : Booba]

Des raps sales comme mon argent
Et mon pécule à la que-ban
Pour taffer ou pour dealer, partout y a la queue
Vie crue
Un vécu d’poissard
Parmi les saï-saïs, les brassards
Mon destin écrit sur du P.Q
Anti-Pédés
Pages entières pour une mort violente garantie
Frères, ici c’est de-spee
Horrifié parce que je récite l’illicite Kho
Je suis une cuillère, du feu, une seringue et du citron
Arrêtez de jacter
T’es un vrai gars, ouais
Depuis hier, moi depuis mon premier K-way
Tu t’adresses à qui
A moi, Brahms ou Issakha
A qui moi
Quand je suis né j’étais kaki
Le son qui met la pression, ce soir
C’est pour Ferber, Pont-de-Sèvres et le Square

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

11. Avertisseurs

[Couplet 1 : Ali]

Issu d’un peuple averti
Prends le relais dans un monde perverti
7 réparti
Parmi les cieux, 3 pour l’homme
Soit la somme
Du corps, de l’esprit et de l’âme
La rue nous a été donnée pour domaine
A chacun son langage propre, rares se comprennent
Preuve de la malédiction descendue sur Babel
Chacun pour soi dans l’éphémère
Et l’Éternel
Pour tous ceux qui ont foi
En sa bénédiction
Nos récits trop souvent incompris
Non pas pour notre mauvaise diction
Ceux dont les yeux n’ont vu de la vie
Que distraction
Diront que notre science est fiction
Leur vision
Reste étroite
Comme le panorama d’un pénitent
Aussi restreinte que la tolérance d’un extrême-droite militant
La vérité reste la vérité, l’esclavage en Afrique a été cautionné par le Vatican
Mais on reste pratiquants, délinquants
Et gens pieux se mêlent à nos rangs
Issus d’un peuple averti
Prends le relais dans un monde où les pervertis
Oublient que l’air et l’eau plus que l’or sont précieux
Croient avoir le contrôle de la Terre et des cieux
Dans leur vanité
Se prennent pour des divinités
Ne voient-ils pas le nom de leur Seigneur calligraphié près de leurs lobes
Juste de quoi méditer

[Refrain : Ali]

Avertis
Prends le relais dans un monde perverti
7 réparti
Parmi les cieux, 3 pour l’homme
Soit la somme
Du corps, de l’esprit et de l’âme
Avertisseurs, avertis
Prends le relais dans un monde où les pervertis
Oublient que l’air plus que l’or est précieux
Croient avoir le contrôle de la terre et des cieux

[Couplet 2 : Booba]

J’suis pas né dans l’ghetto
J’suis né à l’hosto
Loin des stups et des idées stupides, putain c’que j’suis devenu
Un crève l’oseille et l’shit adoucit l’choc
Grosse envie d’chèques, un parasite en chute libre sans parachute
Ca commence à faire long, depuis qu’on est tout petit j’m’enlise
Et maintenant j’pleure des larmes alcoolisées
On coule, mais y’a pas d’bouées pour les babouins
C’est la crise, la lésion, la légion, dans ma région
Une grain d’café, un gars est croque, y nous en faut peu
Un C.A.P puis vends d’la dope
Faut pas qu’la justice te foudroie
Fais ton chemin bien, qu’tu choisisses le mauvais ou l’droit
J’m’en fous moi, j’dis ça pour nous
Faut viser l’top avant l’fourneau ou l’fourgon
On en fait trop, dans n’importe quelle boîte on s’culbute
Y’a plus qu’des putes, sont toutes quelconques et sucent n’importe quelle bite
J’avoue, sur les prières j’étais radin
Faut qu’j’me rattrape, ou qu’j’défonce les portes du Paradis
Parc’qu’ici, les soucis sont fermes, y’a pas d’sursis
Les juges ont des cornes et le crime se vend en cornet

[Refrain]

[Couplet 3 : Ali & Booba]

LUNATIC
Avertisseurs
Tout comme mes prédécesseurs
J’porte le teint depuis la naissance et ce jusqu’au décès
Jamais pressé
Lâche un seul texte et laisse la population vexée
Jalousie à l’excès
Les langues de serpents se délient
Ravale ton venin, nos destins
Tracés à c’qu’on dit
Dans chacune de nos paumes
Ne pas quitter ce bas monde paumé
Mais avec la foi c’est c’qu’on espère avoir tracé en fin d’ligne
Pour le présent
Nos psaumes récitées
Par nos mômes de cité à cité
Ne vois-tu pas se succéder les signes
Des astres
Jusqu’à nos corps, mon bras, jambe
Jambe, bras, tête
Légués
Par le plus Grand
De passage sur cette sphère
Planète Terre
Sers les rangs
Frère
Issu de graine africaine
Errant à travers un décor d’illusion, Eden
Est la destination
Reprends mes repères
Dans une vallée parsemée de rouge, de noir et de vert

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

12. Le silence n’est pas un oubli

[Ali]

Je perds mon temps à rester immobile, pendant que la Terre tourne
Et que le Très-Haut nous contemple tous
Squatter les dépôts pour les mêmes causes et mobiles
Menottes argentées sur peaux d’or
Que la BAC tâte sans pudeur
Inégalité pour mot d’ordre, ici y’a rien de sûr
Je perds mon temps à me dire que je finirais bien par leur tirer dessus
Mater les murs de Boulogne et d’Issy
Voir le matin remplacer l’aube et ainsi de suite
Je perds mon temps à écouter que ça insiste
Lunatic dans la violence incite
Trop de jeunes s’en battent que le monde leur appartient
Continuent de ronfler quand le soleil atteint le zénith
Vrai, chaque minute est précieuse, on en dépense à trop rêver
Combat sans trêve pour accéder à ce qui nous est permis
Des heures endormis sur des feuilles blanches
Mais lunatiques, à tout moment se déclenchent nos freestyles avalanches
Des instants gâchés à perdre ses illusions
Du sang et des proches, sa raison et puis le contrôle
Je perds mon temps comme un assassin en cavale vivant caché
Comme un innocent en taule
Comme un dealer à qui personne n’a acheté
Comme un gars dans un hôtel sale
Qui parle d’amour à un tapin qui ne vit que pour sa gueule
Je perds mon temps, comme ceux qui attendent la paix au Moyen-Orient
Salam et Shalom, la même, mais prononcé en décalage
Ça devient Uzi opposé à Kalash’
Israîl donne respect à ton aîné Ismaîl

[Refrain] :

Les menottes me serrent et les minutes me tuent
Je vois trop de thunes alors je me sers
On parle peu, j’ai l’air troublé devant leurs toubibs
Mais le silence n’est pas un oubli
J’aspire le temps, les yeux plissés
Je rappe et je dérape souvent, tant pis si le sang doit pisser
Le style pète, c’est bête et méchant
Trop de temps à lutter
A essayer d’être riche en trichant

[Booba]

Je perds mon temps, loin des miens
Déchiré au chanvre indien
Taxi que si je paye avec mes Air Max et
J’ai le fou rire quand je mens, pourtant je dis Bismillah quand je mange
Tu veux que je te dise franchement
J’ai un ange à chaque épaule mais celui de gauche parle trop fort
Ecouter le droit c’est ce que je suis censé faire
Mon temps avec des petites schneks
Noyer l’échec dans du sky’ sec, à goûter les variétés de shit
Rien que du mauvais, s’ils savaient ce que j’avais
S’ils pouvaient me dire quelle maladie j’ai
C’est dans mes gênes ou quoi ?
Tu crois qu’ils cherchent, tu rêves ou quoi !
Je perds mon temps, jusqu’à ce que je perde mon teint
Je perds mon temps, sans métier, tête baissée à regarder mes pieds
A rêver que je pèse et à regretter
Je nique mon temps dans le vice, je veux pas finir dans le feu
Mais j’ai du mal, c’est ce que je t’explique dans le disque
Je perds mon temps à acheter à vendre, à emprunter à rendre
A rien apprendre sauf que les porcs sont à pendre
Le monde fait flipper, mec tu sais plus rien ne m’atteint
Et plus je connais les hommes plus j’aime mon chien
Je perds mon temps, attendant que le monde s’ouvre
Et je nique tout car tout le monde souffre
Mon temps, à chercher de la maille, il m’en faut
J’en perds mon temps, mon sang et mon flow
B.2.O.B.A. kho, trop haut
Et je perds mon temps depuis le préau

[Refrain]

[Jockey]

Je perds mon temps dans quoi que ce soit
Pour quoi que ce soit, et je vois que c’est
La maille et les tasses, la caille-ra par la police vexée
Tout le temps le même rentre-dedans
Tire dedans, attends, lui casse deux dents
Bref, la même, je perds mon temps et j’ai autre chose à faire
Comme batailler pour tailler
Tant qu’à faire avancer dans le sens inverse de l’enfer
Frère, même si à mon service il manque de maille
Pour l’instant je braille et je perds mon temps
Vois que c’est les frères, les mêmes têtes
Qui dans la merde s’enfoncent tout le temps
Je me dis que faut que je tue le temps, mais c’est le temps qui me tue
Je lâche pas l’affaire, j’ai la foi convaincu
Brave de cœur, je perds mon temps
Pour des gars qu’ont peur de vaincre
Fais couler l’encre, vie d’ambition, mettrais du goudron
Sur la terre de mes pères, mes ancêtres
Je sais que dans ce pays ils pensent être au-dessus de nous
On met leurs femmes sans dessous au-dessus
Je perds mon temps devant la lettre A de mon bâtiment
Démonte les joints de hilla, accélère le châtiment
Et c’est la M’rabta du soir qui revient me torcher moi
En dessous du porche de chez moi
Mais attention y’a tension quand y’a un porc chez moi
Je perds mon temps, faut que je le rattrape
Cette vie me trompe, quand avec elle t’es partenaire
On a l’au-delà pour nous maintenir
Donc peu importe que tu t’emportes
Ici on n’a rien à perdre, préviens ta troupe

[Refrain]

 

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

13. Mauvais Oeil

[Couplet 1 : Booba]

Je repense à mon clan
Destin de vie, le, déclin, je pense qu’à gruger
Nique la justice, y’a qu’dieu qui peut me juger
J’ai les joues pleines de textes ils sont souvent tristes et
Je marche sur des roses rouges
Pas de lyrics à l’eau de rose
Pisté par le mal, des pédés dans le rap parlent mal
J’sais qu’ils me comprennent, font la boule
Pour qui ils s’prennent, mes lyrics s’impregnent
Lunatic jusqu’à l’infini
Ici c’est la merde, a jungle urbaine
Plein de fauves évadés de Vincennes
J’inscris mes rimes comme à la Sacem
Les faux s’prennent ce qu’on assène
C’est comme la guerre, nos rap de Saddam Hussein
Frère vrai que suis pervers
Shoote avant qu’on t’shoote
Ca sent l’génocide comme l’autopsie d’un Tutsi
Je gomme mes ennemis qu’ils soient ici où au Rwanda
Je les laisse croire que suis aveugle
Ils me prennent pour Stevie Wonder
Fils pas de lunettes noires
Je pars en fumée, rare, que j’assiste aux funérailles
Rabzas, Renois, diamant noir et fun raï

[Refrain] x2
Mauvais oeil porté par l’enculé
Qui voudrait voir nos projets reculer
Nos sapes de sang maculées
Que le destin bascule
Mauvais oeil

[Couplet 2 : Ali]

Provoque faiblesse et chaos, déprime dans les troupes ennemies
Amène espoir, unité et force au sein d’nos familles
Laisse sourire les hypocrites et regarder les envieux
Ceux dont les yeux, le mal exprime
Ne se capte que l’obscurité dans leurs rétines
Observent la vie sans la comprendre, l’excès d’haine anésthésie
Les sens, mauvais oeil comme une euthanasie
Accélère les funérailles. La vision rougit quand la jalousie ronge de trop
Les démons sont des maestros orchestrent ta déchéance
Tout ça est réel, les gens de l’invisible à nos vies s’mêlent
Avertissement, écoute
Ta foi baisse à chaque fois qu’tu doutes et sans elle
T’es comme un ange sans ailes
Guette, le poison que le mauvais oeil jette
Quand dans l’crâne d’un flic ça cogite
C’est nos têtes en cage
Ou sur une flaque de sang et c’est la rage
Qu’on possède avant la sagesse
Mauvais oeil

 

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

 

14. Civilisé

[Booba]

Je suis bon qu’à pé-ra, à causer du tort au code pénal
Faut te rabattre quand mes rabzas, négros sont khabat
A fond dans l’autre sens de la droiture
Mes khos des pointures, toujours à l’avant dans la voiture
Je te fais saigner quand t’as pas tes règles
Je veux qu’on m’enterre avec une barrette
J’ai le son qui dépouille comme les Touaregs
J’ai pas de pareil et ceux qui essaient me font marrer
Je suis déjà arrivé, ils ont pas démarré
On est foutus, une clique de barbares
On va tous y passer, comme le pape sans gilet pare-balles
J’ai le vice et quand je vise c’est droit dans ton terma
Toujours chaud, je vis dans un thermos
On veut te baiser dès que tu montes
Et je me demande si c’est truqué comme la Coupe du Monde
Donc j’emmerde tout le monde
Ici y’a rien de tendre, rien à comprendre
Les Hauts-de-Seine en Cosa Nostra
Putain c’est grave comment on cause à notre âge
Y’a pas de feeling, et si tu veux tester mes égals
On te baise ta race comme si c’est légal

[Ali]

J’ai 6 millions de raisons de perdre la mienne
Le système développe trop de pièges
Les gars racistes occupent trop de sièges
Immigré depuis le gène, faut que je maintienne
Sur mon droit chemin, marche de travers
Vivant, mais comme à quatre coudées sous terre
On s’en sort car soudés comme l’a voulu le Mahdi au Soudan
Dédicacé à mes nègres et mes crouilles sous écrou
Prisonnier du ghetto du corps, et pire celui de l’esprit
Chaque jour qu’on respire est une épreuve pour nous
Mon trajet, une véritable tragédie
Dans les ténèbres à chercher la lumière faut surtout pas que je dévie
Ici-bas, je connais rien de l’avenir
Vu que j’ai pas la prophétie délivrée à la tribu de Lévi

[Refrain] :

Chaque fois ça pète et je reconstruis
On est les plus divisés du monde
C’est pour mes gars, civilisés ou non
Mes troupes sont mobilisées
Je vire dans le rouge mais je dois rester civilisé
Ca pète et je reconstruis
On est les plus divisés du monde
C’est pour mes gars, civilisés ou non
Mes troupes sont mobilisées
Je vire dans le rouge mais je dois rester civilisé

[Booba]

Je voulais être seul mais trop tard j’étais déjà né
Pour tout baiser, pour être champion du monde comme Tijjani
Enfance insalubre, comme un foetus avec un calibre
Et les putains qui crachent leur salive
Mais moi j’ai le sourire comme à l’enterrement d’un flic
Voir ma clique, retour en Afrique sans rapatriement
Et pour me traquer sur le ciment
Oublient leur jour du seigneur
Ces fils de putains taffent le dimanche
Fais pas de blabla, chante pas de ballades
Je reste dans le vrai même si faut que je graillle, je te jure wallaye
Et si je dois caner, naturellement ou d’une balle dans le dos
Quand je partirai faudra que je sois dans le Dîne

[Ali]

Improvise parmi les démons et les anges
Compose textes après textes pendant mon éveil et mes songes
Ecriture sacrée comme le Gange et ses crues
Inévitable comme la femme et ses menstrues
De quoi je te parle ?
De nos rimes et de nos instrus
Des vérités que nos lèvres articulent
Surveille le bien, le mal jusqu’à sa moindre particule
Vu que le diable manipule, voudrait le monopole
L’humanité divisée, pôle Sud contre Nord
Civilisé je me dois d’être
Cultive la science semée par les ancêtres
Homme Kemite, original donc normal que nombreux imitent
Tout comme les galaxies j’ai mes propres limites
Même les étoiles s’éteignent, t’es pas éternel
Bonhomme réfléchis une minute
Orienté vers Mecqua, atteste que Dieu est unique
Vers lui le retour, aussi sûr qu’additionner 6, 6, 7 donne 19
Additionner 6, 6, 7 donne 19

[Refrain]

On peut construire vu les connaissances qu’on a
On peut détruire quand l’ignorance est là

Civilisé, mes troupes sont mobilisées
Je vire dans le rouge mais je dois rester civilisé
Ca pète et je reconstruis
On est les plus divisés du monde
C’est pour mes gars, civilisés ou non
Mes troupes sont mobilisées
Je vire dans le rouge mais je dois rester civilisé
Ca pète et je reconstruis
On est les plus divisés du monde
C’est pour mes gars, civilisés ou non
Mes troupes sont mobilisées
Je vire dans le rouge mais je dois rester civilisé
Ca pète et je reconstruis
Civilisé

 

 

Source : Rapgenius

 

 

 

 

 

 

 

Osez le bon sens !

YDM

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