Ode aux laides

 

Tu es bien à plaindre
Tu es laide à craindre
Je te mentirais si je disais le contraire
Mais rien ne pourrait me contraindre

A abandonner tes rondeurs
Je sais que tu n’es pas femme à se complaire
Dans son malheur
Il se peut même que tu te contentes

De moi faute de mieux
Tu es consciente
Que je ne suis pas sérieux
Je virevole de moches en timides

De naïves en stupides
Compter fleurette à des stroboscopes
Je n’en suis pas fier, juste un sac à sperme
Jamais eu la tunique du prince charmant

Ils m’ont tous dit; tu pourrais avoir de meilleures salopes
Mais ils ignorent tous que l’instant d’un instant
Dans tes draps, dans tes mots, dans tes yeux
J’ai été heureux

Tu as cru la nature cruelle
Mais ta laideur est belle
Tu es belle
Et au son des décibels

Que produisent ta voix
Même le plus superficiel
Des hommes choit
Crois-moi

Aujourd’hui, je trempe ma solitude
Dans l’encre de ta sollicitude
T’aimer est la plus belle des écritures
Ne pas s’en rendre compte

C’est être frappé de cécité
Je survivrai à l’opprobre
Car il n’y a qu’auprès de ta difformité
Que ma vie paraît moins sombre

 

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