Liberté d’expression et incitations à la haine raciale : le cas Seba

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Kemi Seba, leader de l’ex-Tribu K, refoulé de Suisse

Il devait parler des « méfaits de l’impérialisme » et de sa vision du « panafricanisme ». Avec un tel programme, difficile d’imaginer qu’un noir installé au Sénégal depuis 2010, invité à parler devant une majorité de blancs, puisse être déclaré persona non grata par crainte d’éventuelles « incitations à la haine raciale ».

Source : E&R

 

 

 

 

Réaction

Il devient très commode dans cet immonde en pleines turbulences, d’arguer du racisme pour tout propos et de brandir la liberté d’expression pour faire taire toute personne dont les vues ne seraient point conformes aux idéologies de l’époque.

Je tenais à réaffirmer mon amitié à Kemi Seba dans son combat pour une autodétermination des africains et un retour constructif vers cette terre-mère.

L’on a eu les guerres préventives. Aujourd’hui, nous en sommes aux interdictions préventives des incitations à la haine et demain ? J’espère que les électeurs de certains pays sauront nous prémunir de la connerie préventive. Que l’on continue de se marrer un peu avec les décisions de ces autorités qui se chient dessus à chaque fois qu’une personne déborde du rôle qui lui est assigné dans la société. En effet, la bêtise de cette époque est de croire qu’elle est meilleure que les autres. Aujourd’hui, la Suisse dénonce la haine : faut croire qu’elle a changé, n’est-ce pas ?

La Suisse mène une guerre préventive contre l’incitation à la haine raciale. La faculté des hommes à tenir des doubles discours ne cessera jamais de m’étonner. Il y aurait du bon racisme, soluble dans les institutions et du mauvais racisme, dangereux, cancérigène, un peu comme le cholestérol, qui comme tout le monde le sait dorénavant, est une bullshiterie du marché pour faire vendre médicaments et autres alicaments de prévention. Du bon racisme des montagnes, ça va. Un noir qui donne son avis sur cette mondialisation, cette oligarchie qui corrompt, avilit, soumet des peuples entiers à travers le monde : guerre préventive contre l’incitation à la haine raciale. Pratique ! Un noir invité par des blancs pour parler à des blancs de problèmes touchant les noirs : incitation à la haine raciale.

Sous-entendu, des blancs qui l’écouteraient deviendraient des racistes anti-blancs, dans un pays quasi-totalement blanc ! Ces blancs, bêtes forcément, seraient influencés, non, manipulés par de la mauvaise graine de noir, un noir des champs sans doute, venu dans leur havre de paix éternelle où tout se passe parfaitement bien et où il n’existe aucune trace ou forme de racisme, instillé son venin mortel… L’État veille. L’État veille à ce que le troupeau ne s’égare pas.

C’est comme ça de nos jours; c’est notre époque qui croit remettre son froc. Capable de massacrer préventivement des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants au jugé d’une fiole tendue par un « mec bien », de plonger la Libye dans le chaos pour la démocratie et de censurer l’expression d’un noir devant une audience blanche au motif de la prévention de propos racistes.

En d’autres termes ;

Nègre, tu as juste le droit de la boucler et de laisser les autres te dire ce qui est bien pour toi et ton peuple.

Nègre, tu as juste le droit de te laisser avilir et de ne surtout pas chercher de solutions à ton désarroi.

Nègre, tu demeureras, écoutes tes bons maîtres, tiens-toi bien, tends la main, souris à la caméra, et mange; on s’occupe bien de toi.


            

C’est notre époque et ils vous citeront Voltaire, l’exemplaire (Quelle exemple !) et les obscurités, et les autres qui commentent, plus ou moins bien, ce que d’autres avaient déjà très bien dit. La liberté d’expression sans liberté d’excrétion n’est que propagande ou fumisteries. Penses ce que tu veux mais penses comme moi ! C’est ça l’époque ! Libérale jusqu’aux mitochondries. Libères-toi et consommes, consommes et ne te demandes pas pourquoi.

Toutes ces organisations à la larme quémandeuse, qui prospèrent sur la censure et remettent en cause le droit de penser et de s’exprimer pour des motifs communautaristes, mémoriels, décadents; toutes ces CICAD assises à la droite du pouvoir étatique pour dire le bien et le mal; toutes ces misères intellectuelles, incapables d’argumenter, de défendre leurs idées sinon par des cris, des pleurs, des menaces, des coups, des lois, de la rente pécuniaire des tribunaux et les impôts des citoyens; toutes ces coalitions de gens bien qui ont réussi savamment à remplacer l’église et à inféoder des États entiers avec des combats rétrogrades jamais remis en question; tous ces lobbies bien introduits dans les cercles de pouvoir qui dictent l’émotion; toute cette « foule sentimentale » qui se laisse mener à l’abêtissement généralisé, moutonnière, pacifiste comme bon berlinois, abrutie au futile, à l’éphémère, à l’évanescent; VOUS, au nom de qui l’on interdit, posez-vous sereinement cette question :

Si j’accepte d’interdire qu’un afro-centriste prônant le retour en Afrique et l’auto-détermination des siens, vienne parler à un public de blancs, adultes et sains d’esprit; à qui j’accorde la parole pour parler des réalités du monde noir ?

Car, la situation présente nous interroge : le destin d’un noir est-il de s’installer en Occident ? Le noir est-il condamné à immigrer pour réussir sa vie ? Y a-t-il un autre destin pour les noirs en Europe que le CRAN, SOS Racisme, la déférence éternelle et toutes ces joyeuseries, ces salonnards qui nous souillent et ont réduit l’image d’un continent ô combien grand, à la mendicité et à l’assistanat ? A-t-on le droit de tenir un autre discours, plus droit, plus digne, plus respectueux de tous et notamment des peuples qui nous accueillent ? Peut-on mettre sur la table des problèmes interraciaux qui existent et en parler ouvertement, en bonne intelligence, pour trouver des solutions concrètes, au lieu de censurer, d’ostraciser, d’avilir, de réduire à la caricature dans le seul but de VOUS manipuler, des personnes qui la tiennent haute et disent ce que tout le monde voit ? A-t-on le droit de dire ce que l’on voit ?

Une fois de plus, je tenais à réaffirmer mon amitié à Kemi Seba et à saluer tous ceux qui mènent la fronde à ce système corrompu, pourvoyeur d’indolence, de passivité, d’hypocrisies, de Suisse.

Osez le bon sens !

YDM

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