Les vacances, c'est un luxe !

D’après l’observatoire des inégalités, 47 % de la population n’est pas partie en vacances en 2010.

J’ai d’ailleurs trouvé une définition assez simple du terme vacances, utilisé par le  »CREDOC » pour générer ces statistiques.

Qu’est-ce que partir en vacances ?
Les données présentées ici considèrent que l’on part en vacances quand on part pour au moins quatre nuits consécutives hors de chez soi pour des raisons non-professionnelles. Du coup on englobe dans le même mot des congés très différents : une semaine à la campagne vaut autant que quatre semaines aux Seychelles.

La raison majeure de ce non-départ est financière. 50% des français qui ne partent pas en vacances n’ont pas les moyens de le faire. 10% par choix personnel.

Le constat posé par l’étude est clair;  »plus on monte dans l’échelle sociale, plus on a de chances de partir en vacances ».

Les vacances, c’est un luxe, un luxe très chèrement payé par des classes moyennes de plus en plus paupérisées et abandonnées à la consommation.

Certains ont essayé vainement de créer une allocation libre choix vacances, qui aiderait les familles à envoyer leurs enfants au bout de la France ou du monde. Le secours populaire permet à de milliers d’enfants de s’échapper une journée de leur quotidien bétonné.

Et l’on est en droit de se demander si la volonté bien entretenue des français d’améliorer leur intérieur, leur habitat, le boom du bricolage, de la décoration, du jardinage, de la débrouille, ne sont pas aussi des aveux de leur incapacité financière à satisfaire des voyages, longs, fréquents, onéreux.

La moitié de la population n’est pas allé en vacances en 2010. Les enfants seront donc pendus à la télévision, aux jeux vidéos et aux bêtises pendant 2 mois non-stop.

Certains parents essayeront de leur coller de temps en temps un carnet de vacances dans les bras et d’organiser des sorties « pédagogiques » dans des musées, festivals, jardins, cinémas… Le but étant de maintenir la flamme de l’écolier qui brûle en eux. Enfin, qui devrait brûler en eux.

La plupart des familles fortunées d’abord vont en vacances, paient des carnets de vacances pour les occuper sous le transat et repaient des cours de rattrapages ou de préparation à la rentrée scolaire, vers la fin de leurs vacances.

La réalité est cruelle mais les vacances, cette longue période d’inactivité cérébrale pour les enfants peut se transformer en un terreau favorable au décrochage scolaire. Si vous avez les moyens, vous éviterez de toute façon la catastrophe et en planifiant cette période, vos enfants n’en repartiront que requinqués, motivés, et rapidement effectifs en Septembre.

Si vous n’avez les moyens comme les dizaines de millions de français qui regardent le Tour de France et découvrent les tendances de l’été à la télé, vous êtes quasiment contraints à laisser vadrouiller les enfants dans les rues de votre quartier comme de pauvres âmes en peine. La frustration n’en est que plus patente, la démotivation lancinante.

Concrètement, pendant 60 jours, 24h sur 24, vos enfants s’amuseront. A la rentrée scolaire, si vous n’avez pas mis en place un service obligatoire de révisions ou de rattrapage, les gamins seront largués dès la rentrée scolaire et les difficultés antérieures et à venir n’en seront que plus insurmontables.

ClaireYvesAndré lance les Vacances Studieuses en Cités, des cours particuliers à domicile en duos et trios dans tous les quartiers d’Ile-de-France cet été.

Les enfants profiteront de cette période d’accalmie pour revoir les fondamentaux, combler des lacunes dans les matières clés, renforcer leurs connaissances, voire prendre un peu d’avance sur le programme de l’année prochaine.

Les sessions de révisions sont limitées au maximum à 3 séances de 2 heures chaque semaine. Les enfants sont encadrés par des étudiants tuteurs motivés et ainsi, demeurent toujours atteler au wagon scolaire, comme les enfants de familles aisées.
Le but avoué est de limiter la casse à la reprise et de renforcer les acquis.

Certains arguent qu’il faut absolument laisser les jeunes esprits dans une errance estivale débilitante. Nous considérons que 6 heures de travail hebdomadaires sont un régime assez allégé, équilibré pour cette pause. Je n’ai pas d’expertise en chronobiologie mais quand on cesse de manger, on perd du poids, quand on cesse de s’entraîner, on perd ses automatismes, quand on cesse de travailler, on perd son expérience.

J’en veux pour preuve le discours dubitatif de l’ancien entraîneur de Laure Manaudou qui déclarait sur  »France 2 » que le temps du  »break » équivalait au temps de récupération de son ancien niveau. Le  »break » de 2 ans de son ancienne protégée signifie normalement 2 années supplémentaires de travail acharné pour récupérer le niveau des  »perfs » passées; performances nous ramenant aux  »jeux de Pékin » où notre championne a été une étoile … rampante.  Bref,

Les vacances, c’est un luxe que les élèves en difficulté ne peuvent pas se permettre de galvauder dans une inactivité totale et abrutissante.

Avoir un accompagnement scolaire allégé pendant l’été aidera les familles à occuper efficacement leurs gamins, à mieux préparer les futures échéances scolaires et à avoir le temps de prendre du temps.

Vacances, certes ! Vacances studieuses, sûrement ! évidemment !
Osez le bon sens !
YDM

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