Les paternités non désirées : une réalité déniée, un combat oublié

 

Paternités non désirées

 

Il s’agit de tous ces hommes qui se voient obliger d’être père parce qu’une femme leur a fait un gosse dans le dos. Dans une société qui a érigée la parité au rang de valeurs incommensurables, il est temps de reposer la question de cette violence faite aux hommes qui n’ont eu pour seul tort dans la vie, de faire confiance à une femme croisée dans un moment de faiblesses ou d’égarement sentimental.

Les choses sont ainsi faites qu’un homme (vice-versa) multiplie les conquêtes avant de trouver celle avec qui il souhaitera construire un foyer. Dans cette période de recherches, frénétiques parfois, ces hommes s’amourachent de femmes qu’ils croient être la bonne. Une fois qu’ils ont la conviction de s’être trompés, ils les quittent. Il faut d’ailleurs reconnaître qu »ils ne savent pas s’y prendre pour les quitter; leur lâcheté prend rapidement le dessus et cela crée un ressentiment tenace; cause probable de leur paternité non désiré, forcée.

En représailles de leur volonté de séparation ou de leur séparation abrupte, elles s’arrogent le droit de décider que vous serez pères. Vous serez les géniteurs d’un être (pas un jouet, un caprice, une folie, non un enfant) ; qui déterminera le cours de toute votre existence. Enfant désiré par elle, très souvent pour de mauvaises raisons, et totalement ignoré par vous. Vous vous retrouvez un jour face à cette terrible réalité et il faut simplement la boucler et accepter sans broncher son nouveau rôle imposé.

Devant ce fait accompli, certaines personnalités comme Cheb Mami ont dégammé affreusement en séquestrant la mère et en essayant manu militari de la faire avorter. Il est en prison pour son acte.

La plupart des hommes réagissent par le déni et fuient cette réalité (déménagement dans d’autres régions, orientation de leur carrière vers des métiers de déplacements ou l’expatriation, violences et refus de participation aux frais d’éducation de cet enfant,…) ou tentent vainement de la combattre (demande de tests de paternité et non-reconnaissance de l’enfant par le père malgré la vérité génétique).

Tout un chacun peut mesurer les conséquences d’une telle situation sur un enfant, qui n’a rien demandé à personne, et sur les parents, qui sont condamnés à se supporter pendant tout le reste de leurs existences.

 

 

Que fait la justice ?

La justice ne reconnaît aucun droit au père à se rétracter de sa responsabilité. Si la mère prouve que vous êtes le père de l’enfant non désiré (Tests ADN, vie commune, mariage, témoignages de concubinage par des proches auprès du juge…) et vous intente un procès pour abandon de paternité et action en subsides, vous serez condamné à devoir lui payer une pension alimentaire pour élever votre enfant (de fait, c’est votre enfant). Ce qui est normal, la société se doit de garantir une cellule familiale, une filiation à votre enfant. Que vous le vouliez ou pas. Vous ne pouvez pas vous départir de votre rôle de père quelque soit la malice, la fraude, l’escroquerie, car cela en est une, commise par cette dernière.

Et c’est ainsi que des drames se nouent et aboutissent à des meurtres et autres violences conjugales qui tapissent les tribunaux.

Et puis, il est très mal vu dans la société, de refuser de jouer son rôle de père. Même vos proches vous demanderont de faire le nécessaire pour assumer votre irresponsabilité. C’est comme ça. Et au fond, c’est sain pour le bien de la communauté.

La plupart des hommes font contre mauvaise fortune, bon cœur et finissent par se convaincre d’accepter la situation. D’autres le font à contrecœur, mais le font tout de même. Et enfin, un certain nombre fuit cette charge et ne paie jamais les pensions alimentaires. Il existe sans doute des cas où des hommes ont organisé leur insolvabilité pour ne pas payer à leurs ex-épouses ou concubines, quelque argent que ce soit. C’est la nature humaine : chacun réagit selon son tempérament.

C’est une violence insidieuse, machiavélique envers les hommes, qui se joue dans ces paternités forcées et aucune réponse n’est apportée par la société pour condamner les auteurs de tels agissements. Au contraire, la société a pris faits et causes pour elles et se rebeller contre ce viol de destin est vain.

 

 

Quelles solutions contre les paternités non désirées ?

Faire évoluer la loi : protéger les pères

La loi devrait permettre à tout homme mis devant ce fait accompli de refuser de payer une pension alimentaire. A charge à la femme de prouver que l’homme souhaitait réellement fonder une famille avec elle. En échange, la mère aura le droit de ne pas mentionner le père forcé dans le certificat de naissance et ainsi, ce dernier n’aura aucun droit sur cet enfant.

Faire évoluer la médecine : démocratiser l’usage de la pilule pour hommes

Il serait judicieux pour ne pas arriver à ces dérives de société comme la démultiplication des abandons de paternité, de faire la promotion et de faciliter la démocratisation d’une pilule dédié aux hommes qui ne souhaitent pas procréer. Ainsi, la responsabilité du père sera établie de fait, lorsqu’un enfant naîtra du fruit de leur passion.

Une pilule contraceptive pour les hommes; une pilule contraceptive pour les femmes.

A ma connaissance, il existe des méthodes contraceptives pour hommes (vasectomie, produits chimiques qui arrêtent la production de spermatozoïdes pendant un certain temps …) mais ces outils restent assez contraignants, coûteux et peu promus. Des pilules calquées sur le modèle des contraceptifs des femmes seraient un outil précieux de protection des pères envers ces grossesses non désirées, et de lutte contre les ravages causés par la multiplication des foyers mono-parentaux.

 

 

Osez le bon sens !

YDM

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