Le système universitaire iranien

Cette fois-ci, escale à Téhéran-sur-Iéna, à l’ambassade d’Iran, à la découverte de son système universitaire et de ses étudiants.

L’ambassadeur a répondu favorablement à notre demande d’entretien et mis à notre disposition un conseiller spécialisé dans l’éducation et les sciences, Mr Shiram, pour répondre à nos questions.

Comme vous, j’avais mes deux trois poncifs affûtés sur ce pays assez étrange, qui tient tête aux puissances occidentales et nargue avec beaucoup de panache (soyons honnêtes) la communauté internationale.

Aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai toujours connu l’Iran aux 20 heures. En me documentant, j’ai découvert un pays assez multiple, un grand pays, riche de son histoire et de ses contradictions, perdu dans une époque qui veut aimer le religieux mais finit toujours par aimer la consommation. L’Iran essaie aussi péniblement de concilier les deux. Avec plus ou moins de succès, vaste débat.

Sakineh n’étant toujours pas sacrifié sur l’autel de la barbarie, Fukushima ayant réveillé les ardeurs écolos de plus d’un texan et BHL étant très occupé sur le front Khadafi, j’ai saisi l’opportunité de la relative accalmie médiatique sur l’Iran pour aller à leur rencontre.

L’Iran est un pays de 78 millions d’habitants, musulmans chiites à 90% et selon wikipédia, la 29e puissance économique mondiale. En effet, les iraniens étalent leurs tapis de prières sur des réserves de pétrole et de gaz considérables, sources de leur enrichissement et de tous leurs ennuis.

L’Iran est un musée, une bibliothèque, une civilisation riche comme on n’en verra plus. Depuis des millénaires, les perses ont toujours été reconnus pour leur sagesse, leurs savoirs mathématiques (Avicenne, Rhazes) et philosophiques. Malgré la frugalité des moyens mis à leur disposition, les scientifiques iraniens excellent dans des champs scientifiques les plus pointus comme la pharmacie, la physique, ou la chimie.

J’ai d’ailleurs découvert que l’Iran occupe la première place en terme de publications scientifiques dans le monde islamique. Leurs chercheurs sont très appréciés et reconnus.

Comme en France, elle compte plus de 2 millions d’étudiants répartis dans une myriade d’universités, publiques et privées. Le système est fondamentalement équivalent à celui de la France, se décompose en de nombreux sous-ensembles (consultable sur wiki) et j’ai eu à priori, l’impression que l’enseignement religieux en était le socle.

Mais comment expliquer la prépondérance des femmes dans les universités iraniennes ? Le taux de fécondité est à 1,8, le taux d’alphabétisation à 80%, sécurité sociale et protections pour tous, les pans entiers de l’économie sous la férule des femmes; finalement, les hommes n’ont plus qu’à faire joujou avec les armes, le voile et la religion pour continuer d’exister dans la société.

Et si l’Iran d’aujourd’hui était la France de demain ? Il nous a semblé intéressant d’en parler avec leurs représentants.

 

 

Osez le bon sens !

YDM

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