Le seigneur te voit

 

Et puis, ils m’ont parlé de Dieu
Comme si ce type
Terre de principes strictes
Imbu de lui-même

Comme une conque de cérumen
Avait fait grand chose pour eux
Ils m’ont dit qu’il est omnipotent
Pourtant, il demeure toujours aussi impotent

Face aux misères terriennes
Seules gisent ses promesses de vie éternelle
A coup sûr, le meilleur zif pour tout crétin
Se rêvant encore un destin

Après la carline
Et putain qu’ils sont nombreux
Et présomptueux
Convaincus qu’ils sont

Par les rigueurs de leur religion
Les rumeurs et illusions divines
Labourent les terres sibyllines
D’hommes en mal de maître

En quête de soumissions
Et s’il n y en a pas assez
Ils s’en créent
Et il devient impossible de s’en défaire

Alors, ils s’enferrent
Et croyez-moi, ils savent faire
Persuadés qu’ils sont
Qu’ils iront au paradis

Ils m’ont dit :’le seigneur te voit’
Je leur ai répondu : ‘moi aussi’
‘Et j’en ai rien à foutre’
‘Mais vraiment, rien à foutre’

 

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