Le ré-hébergement privé ou comment les parents adoptants donnent les enfants adoptés aux pédophiles.

Voici un article que j’ai trouvé sur TheGrio et traduit, qui montre ce que j’ai toujours pensé de la propension d’occidentaux à adopter des enfants dans les pays pauvres. Il est évident qu’il existe un ou plusieurs systèmes organisés, clandestins, qui se servent de l’adoption pour vendre ou refiler des enfants à des pédophiles. Combien d’enfants ont subi ces agressions, ont été refilés de familles en familles, de pédophiles en pédophiles, sans que nous ne sachions rien de ce trafic humain ? L’adoption extra-nationale est un facteur aggravant de la prolifération de la pédophilie. Et l’on ne peut plus faire semblant de ne pas s’en rendre compte.

 

 
Sur un forum Internet où les parents recherchaient des familles pour des enfants adoptés qu’ils ne souhaitaient plus elevés, une adolescente d’Haiti était plus fréquemment offerte que tout autre fille.

Démarré dès l’âge de 14 ans, Nita Dittenber a transité par quatre familles en deux ans grâce à une pratique appelée « Ré-hébergement privé ».

En Septembre, Reuters a mis en lumière un marché souterrain dans lequel les parents désespéres utilisent des tableaux d’affichage en ligne pour offrir les enfants adoptés à des étrangers, très souvent illégalement et sans la caution du gouvernement. Les forums Internet, incluant le Yahoo group où Nita était affichée, peut permettre à des pédophiles d’acquérir facilement des enfants; dans un cas, un homme de l’Illinois qui est désormais en prison pour des raisons de possession d’images pornographiques d’enfants a ré-hébergé un garçon de 10 ans quelques heures seulement après qu’une pub pour ce gamin ait été postée.

Dans la dernière maison où Nita a séjourné, le ré-hebergement privé a servi un but différent, les procureurs de l’Ohio ont déclaré. Ils ont dit qu’elle avait été utilisée pour faire taire Nita et une autre fille dans un effort de cacher les abus repétés sur ces enfants.  

Pendant 17 mois – de 2011 jusqu’en Juin 2012 – Nita a vécu à Marysville dans l’Ohio avec Jean Paul et Emily Kruse. Jean Paul était un expert en informatique du Ohio National Guard. Emily était une femme au foyer. Les Kruse, qui avaient déjà de nombreux enfants biologiques et adoptés dans leur maison, étaient la quatrième famille à héberger Nita en Amérique.

Peu de temps après son installation, Nita a dit que le plus jeune des enfants Kruse lui a déclaré qu’ils étaient agressés par Jean Paul. Nita dit qu’elle s’est interrogée pendant des mois s’il fallait revéler ces accusation, ayant peur qu’elle serait virée de la maison et envoyée dans une autre famille étrangère.

« Je ne voulais plus être trimballé ailleurs une fois de plus », Nita, maintenant 18 ans, a déclaré dans une interview.

Des mois plus tard, selon les charges retenues par le tribunal d’Union County, Emily Kruse a soudainement mis Nita dans un avion pour un retour vers la famille adoptive d’origine dans l’Idaho – seule et « avec seulement ses vêtements sur le dos ».

La raison : Kruse a découvert que Nita avait revélé les accusations d’abus sexuels à des proches de sa famille. Les procureurs ont dit qu’Emily à chasser Nita pour s’assurer que l’ado « ne serait pas dans les parages pour répondre aux questions ou participer à l’enquête qui en résulterait. » Ils ont dit qu’une autre fille – une probable victime d’abus – était aussi menacée de ré-hébergement par Emily, sauf si elle écrivait une lettre où elle déclarerait que les accusations contre Jean Paul étaient « pas vraies ».

Jean Paul Kruse, 41 ans, a plaidé non coupable pour 17 chefs d’accusations criminelles, incluant le viol de deux de ses filles et l’abus sexuel sur une autre fille. Son avocat et lui n’ont pas répondu aux questions. Emily Kruse, 36 ans, a plaidé non coupable pour des chefs d’accusation d’obstruction à la justice et intimidations d’un temoin. Elle a décliné tout commentaire : son avocat n’a pas répondu aux questions.

Note de l’éditeur : l’histoire d’aujourd’hui est une partie d’une série de réportages en ligne sur l’adoption par Reuters et NBC News.

Cliquez ici pour lire la version Reuters de cette histoire.

Cliquez ici pour lire les cinq premières histoires sur le ré-hébergement de Reuters.

 

 

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