Ces pays profondément racistes et jamais perçus comme tels : l'inde, raciste et fière de l'être

La société indienne est obsédé par la peau blanche et ce serait peut-être à cause de la colonisation de l’empire britannique que les indiens veulent ressembler à leur ancien maître. Si nous regardons la société indienne, plus noire est la peau, plus la personne est susceptible d’être traitée comme faisant partie d’une classe inférieure de la société; c’est une mentalité coloniale que les britanniques ont légué aux indiens pour qu’ils continuent de se discriminer entre eux.

Cependant, aujourd’hui, l’Inde est considéré comme une future force économique dans le monde et possède un système éducation de très haut niveau dans les domaines comme l’informatique, qui attirent beaucoup d’étudiants africains et aussi des migrants africains qui y achètent des produits bon marché pour les revendre en Afrique. Cela signifie que les africains participent aussi au développement de l’économie indienne.

Alors, pourquoi des indiens traitent les noirs et les africains comme étant inférieurs à eux simplement à cause de leur couleur de peau ? Suivons quelques histoires à propos des noirs en Inde.

 

 

Un africain marie une indienne

Le nigérian Sambo Davis a épousé une femme indienne et ils vivent à Mumbai. Tous les documents sont valides, mais il a été arrêté par la police récemment pour suspicion d’être un trafiquant de drogues. Lui et 30 autres africains étaient détenues pendant des heures avant d’être libérés avec des excuses. Mais le jour suivant, Mr Davis a dit qu’il était choqué de lire dans la presse locale qu’ils avaient été « arrêtés pour colportage de drogues ». Sheeba-Rani-has-been-ostracised-by-many-friends-and-relatives-for-marrying-Nigerian-Sambo-Davis

« La police nous a traités nous africains comme des chiens, » A déclaré Davis.

Mr Davis argue qu’il a souvent fait face aux discriminations quand il allait dans les restaurants ou quand il essayait de louer un appartement dans une résidence pour classes moyennes. Mais, il est sans doute l’un des plus chanceux. Il a trouvé un appartement correct à louer, grâce à sa femme indienne.

Mais ses compatriotes, a-t-il dit, font face encore aux discriminations : « quand ils vont louer des appartements dans un immeuble normal, on leur dit – ‘vous êtes un homme noir, un nigérian, et vous n’êtes pas le bienvenu’. C’est du racisme. »
Contre ce type de préjugés évidents, Sheeba Rani a épousé Sambo Davis il y a quatre ans et le couple a deux enfants.

Mme Davis dit que ses parents sont des chrétiens tolérants et ils les bénissent car ils ont pensé que son mariage était un voeu de Dieu. Mais, elle dit qu’elle a été rejetée par plusieurs amies, proches et la société depuis son mariage.  

Mme Davis est « gênée et honteuse » du comportement des indiens envers les africains. « Quand je vais au supermarché ou que je marche avec lui, j’ai toujours voulu qu’il me tienne la main. Mais quand les gens me voient avec lui, ils pensent que je suis d’une mauvaise famille ou même une prostituée. » Avant, elle ne comprenait pas pourquoi les hommes noirs étaient méprisés, mais maintenant elle dit qu’elle le comprend. « Parce que notre société est obsédée par la peau blanche. Si j’avais marié un homme blanc, j’aurais eu davantage d’amis et l’assentiment de la société. »

Mr Davis croit que la discrimination est seulement « parce qu’il est un homme noir ». « C’est parce que je suis d’Afrique, je suis nigérian. Je crois que les indiens nous voient comme inférieurs. »

Nous veillons sur les indiens dans notre pays. Ils sont devenus riche là-bas. Tout ce que nous voulons ici est que les indiens comprennent que nous ne sommes pas des dealers. Nous ne sommes pas violents. Nous sommes comme eux. »

 

 

Les étudiants africains en Inde

Richie Ronsard, 23 ans a quitté le Congo il y a deux ans pour réaliser son rêve d’obtenir un diplôme d’un établissement reconnu en Inde. La réalité n’a pas mis long pour le rattraper.

Richard Ronsard Congolais étudiant à New Dehli

Richard Ronsard Congolais étudiant à New Dehli

« Je suis arrivé dans cette cité avec pleins d’attentes. L’inde a une bonne réputation dans mon pays. J’étais sûr que cela allait changer ma vie, mais au lieu de ça, j’ai vite appris que l’image du pays à l’extérieur était loin de la réalité que je vivais ici. » Ronsard rajoute qu’il a été traité comme un citoyen de troisième zone dès le premier jour. « Quelque soit l’endroit où je vais, je ne me sens pas à ma place. Les gens me regardent tout le temps. Ils me donnent des surnoms comme « Kalu » et se moquent de moi. Un jour dans le métro, un petit garçon a couru vers moi et a commencé à crier ce mot et tiré ma chemise. Sa mère était debout entrain de le regarder sans jamais l’arrêter.

Je ne pouvais rien dire ou faire car c’était un gamin, mais à l’intérieur, j’étais embarrassé et en colère. Est-ce ainsi que vous éduquez vos enfants,  » a questionné Ronsard, qui a des ambitions politiques et suit un masters en PPE (Politique, Philosophie et Economie).

Le stéréotype des africains, notamment des nigérians, en Inde comme dealers de drogues, a d’une certaine manière, affecté la manière dont la plupart des africains sont traités. Cela les met sous la surveillance de la police qui ne manque pas de nuire à leurs droits et leur vie privée.

« Au mois deux fois par semaine, pendant la première année, j’étais visité par les policiers locaux, pour ce qu’ils appelaient un contrôle général. J’aimerais savoir si c’est ce qui arrive aux « non-africains » ici, » A déclaré Ronsard.

Néanmoins, malgré l’intérêt croissant des étrangers pour les institutions universitaires indiennes, peu a été fait pour assurer leur bien-être par quelque Etat ou les représentants de l’éducation. Ce n’est pas seulement Ronsard, mais plusieurs étudiants dans la capitale ont la même histoire. Fredrick Kaitale est un ougandais de 20 ans étudiant pour sa licence en Management. Pour lui, qui a rencontré et échangé avec la communauté indienne dans son pays, être vu comme différent en Inde a été un gros choc pour lui.

« Je suis fier d’être noir, donc peu m’importe d’être appelé « Kalu », mais cela semble étrange quand je suis observé continuellement. Chaque jour, je rencontre d’autres africains victimes de racisme pas seulement par les gens de la rue mais aussi par les autorités, qui restent insensibles à ce qui se passe devant leurs yeux, » a dit Kaitale.

En plus, avoir un logement décent est une tâche majeure pour les étudiants africains en Inde. Plusieurs sont rejetés dès le seuil de la porte par d’éventuels bailleurs. Des raisons valides ne sont pas données, mais c’est évident à la façon dont ils sont rejetés.

Omongin Emmanuel a passé quelques mois à essayer de trouver un appartement dans bon quartier, mais n’a jamais réussi.
« Les courtiers ne cessaient de revenir vers moi en disant que les bailleurs ne voulaient pas louer aux africains. Apparemment, la plupart d’entre eux croit que nous sommes dans des activités illicites. Ils donnent des excuses comme les régulations gouvernementales, a dit l’ougandais de 25 ans qui étudie pour un Masters en Relations publiques et Communication.

« Mon père est un diplomate et même avec son aide, il m’a fallu longtemps pour trouver un endroit où loger. Malgré mes relations, cela a mis long, alors qu’est-ce qui arrive à l’africain normal qui recherche un appart, » s’étonne Emmanuel.

Pour d’autres, les problèmes ne s’arrêtent pas là. « Mon voisin a tout fait, appeler la police pour se plaindre à propos de bruits que je ferais, jusqu’à me couper l’arrivée de l’eau. C’est une bataille constante d’être normal ici. » dit Ronsard.

« Le gouvernement a réellement besoin de travailler pour améliorer les relations entre l’Inde et l’Afrique. Cela peut être fait en légiférant contre le racisme institutionnalisé. Les gens devraient avoir peur des répercussions légales suite aux remarques racistes. Les médias ont besoin de faire des émissions qui se concentrent sur les hommes noirs afin que nous ne soyons pas vu comme des aliens quand nous sommes ici. » Emmanuel Onaputa, étudiant en deuxième année BBA du Congo.

 

 

Les afro-américains en Inde

Le Dr. Diepiriye Kuku-Siemons a eu son doctorat à la Dehli School of Economic. Il a écrit un article au Colombo Telegraph à propos de son expérience du racisme en Inde intitulé, « India is Racist, and happy about It » (L’inde est raciste et fière de l’être)
 

Dr. Diepiriye Kuku-Siemons

Dr. Diepiriye Kuku-Siemons

Une fois, j’étais debout entrain de regarder les girafes au Lucknow Zoo quand je me suis retourné et j’ai vu une cinquantaine de familles m’observant aulieu d’observer les animaux. Les parents ont brutalement tirés leurs enfants qui venaient vers moi. Je me suis senti comme une créature africaine exotique, un spectacle, inspirant la peur.

Même mes tentatives pour apaiser le public à travers des simples salutations et sourires ne sont jamais retournées. Au contraire, le regard de surprise s’étale sur leurs visages comme si c’étaient une pièce de théâtre et nous étions entrain de jouer notre partie.

La discrimination à Delhi dépasse le refus de courtoisie. On m’a refusé des visas, des appartements, l’entrée en boîtes de nuit, la sollicitude, l’attention et le bénéfice du doute. En plus, le manque de règles de bon voisinage excède ce que les autorités locales décrivent comme normal pour une capitale déjà connue pour sa froideur. Ma compagne  est blanche et je suis noir, faits que le public indien nous rappelle quotidiennement. Les collègues de la banque m’ont refusé une chaise, tout en manquant de tomber pour faire plaisir à mon amie blanche. Les caissières de supermarché ont refusé de m’accorder la moindre attention, pendant qu’ils harcelaient ma partenaire. Qui sait ce qui est encore nié ?

« Un africain est venu, » un vigile a annoncé dans le speaker quand je me suis pointé. Tandis que les blancs ont le privilège d’avoir leurs propres noms, cette attention particulière à ma personne n’était pas nouvelle. Les vigiles d’ATM se lèvent et saluent mon amie blanche, alors qu’un vigile m’a plutôt demandé pourquoi j’étais venu au distributeur de billets, comme si je luis aurais dit que je venais prendre sa relève.

C’est une question ! Comment tant de personnes peuvent être haineuses envers les gens noirs sans réellement en avoir conscience ? Cela prend beaucoup d’efforts d’être haineux envers les gens alors qu’il est plus facile de montrer de l’amour envers les autres humains sans regarder la couleur de leur peau.

Quand on parle de traitement équitable, on va être honnête, les noirs ou les africains sont les plus discriminés démographiquement dans le monde. Pour quelque raison, personne n’a de problème à discriminer un noir.

 

 

Traduction de l’article de MyContinent

 

Be the first to comment on "Ces pays profondément racistes et jamais perçus comme tels : l'inde, raciste et fière de l'être"

Leave a comment