[Jeune Afrique] La lutte sénégalaise veut frapper un grand coup à Paris-Bercy

Pour la première fois de son histoire, la lutte sénégalaise (« avec frappe ») se délocalise à Paris. Un combat de gala est prévu, le 8 juin, entre Balla Bèye et Serrigne Dia alias « Bombardier » dans la salle du Palais omnisport de Bercy. Objectif : faire découvrir au monde la « spécificité » du sport roi au pays de la Teranga.

Exporter la lutte sénégalaise ? Le rêve est devenu réalité. Depuis qu’il a rejoint en 2005 le groupe restreint des « promoteurs » – organisateurs des combats de lutte au Sénégal -, Amadou Badiane s’est fixé comme objectif de parvenir un jour à « faire découvrir au monde entier la spécificité de ce sport roi du pays de la Teranga ». Objectif désormais atteint pour l’homme d’affaires dakarois. Sa maison de production, « Badiane Production », organise, le 8 juin, un « gala de lutte sénégalaise » dans la salle du Palais omnisport de Paris-Bercy (POPB) : le « World African Wrestling ».

« Par cet événement, je voudrais exposer aux yeux du monde la spécificité de la lutte sénégalaise qui est une partie de l’ensemble culturel de mon pays [le Sénégal, NDRL] », explique à Jeune Afrique Amadou Badiane. « Au Sénégal, cette discipline, c’est le sport national ; elle suscite chaque semaine l’engouement, depuis bien des années. Il était donc temps de la faire découvrir aux autres communautés », ajoute-t-il, expliquant qu’il lui a fallu tout de même « une année pour parvenir à organiser ce combat ».

À l’affiche, deux grands noms de la lutte sénégalaise : Balla Bèye (Baboye) alias « l’Ouranga de Pikine » face à Serigne Dia alias « Bombardier ». Un combat aux allures revanchardes pour ce dernier puisqu’il avait été battu à Thiès en 2006 par son adversaire de la soirée. Combien ont-ils touché pour accepter de venir s’affronter à Bercy ? Le promoteur dit « n’avoir pas le droit de communiquer ces chiffres » sans l’accord des lutteurs. « Clause de confidentialité », ou les sommes sont-elles trop vertigineuses pour être décemment dévoilées ? On n’en saura pas plus. Pour l’instant, du moins. Amadou Badiane se contente de nuancer : « Comme c’est une première, les lutteurs ont accepté quand même de nous faire de bons tarifs. » Entendre : pas trop exubérants…

 

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