Il fallait que réalité soit révélée; et elle l’a bien été finalement. Les fils et filles de; la gangue de notre époque, sont le reflet d’une société moribonde créativement.
Fils et filles de… Enquête sur la nouvelle aristocratie française, ed. La découverte, n’est finalement qu’un condensé de mes nombreux articles traitant de ce népotisme ambiant. Dans ces domaines où l’on est enclin à penser que l’hérédité n’a que peu d’influences, force est de constater que le cinéma, la musique, la politique sont infestés de ratons mangeurs. On finirait par croire que le talent est inné.
Aurore GORIUS, Anne-Noémie DORION listent des secteurs de la société actuelle et par de nombreux exemples, montrent que la reproduction sociale est désormais gravée dans le marbre de la méritocratie française. L’héritage est un mérite en France. C’est acté et pour tous ceux qui en doutaient encore, ils peuvent se la carrer où je pense.
Concernant le livre et ses révélations, je n’ai rien appris de renversant; les médiocrités encensées sont connues : Bachelot, le bibelot politique; Chiara Mastroianni, le tupperware issu du croisement de deux amphores; Charlotte Gainsbourg, lacqueutrisse ; Izïa, la rockailleuse jacasseuse;  Léa Seydoux, la comédienne qu’Hollywood nous envie, et toute la compagnie cloche jonchant l’estrade grâce à Nepote; sont identifiés, classifiés par secteur économique.
Légitimité ? Zéro. Qualité ? Zéro. Importance ? Zéro. Nous sommes là à des années-lumières d’Alexandre, Churchill ou Von Manstein… Ces rejetons puent le rance autant que la France mais sont partout, à l’affiche, en pôle position, en situation; pustules suintantes et variqueuses d’un pays qui a cessé de se projeter pour se complaire dans hier.

 

 

« 64% des entreprises du CAC40 sont ainsi contrôlées par une famille entière, contre 20% aux Etats-Unis et 24% en Grande-Bretagne. »

Concernant le monde de l’entreprise, je peux comprendre leur volonté de pourfendre ses successions dynastiques, claniques, courantes dans le marigot hexagonal. Les oligarques français se reproduisent comme des mouches et trustent des pans entiers de l’économie. Mais je ne reprocherai jamais à un entrepreneur de léguer sa fortune, son entreprise à ses enfants. C’est leur entreprise et chacun fait ce qu’il veut avec son bien.
Vouloir le meilleur pour son enfant est naturel; mais pas au dépens de la société. Lorsque l’on exerce un métier publique, l’on doit se contraindre, et j’insiste, se contraindre à ne pas être népotique. Un homme politique respectable s’appliquerait à éviter d' »aider » ses mouflets à faire carrière dans son domaine. Combien d’entre eux ont mis des bâtons dans les roues de leurs enfants ?  Au mieux, se gardent-ils d’être d’une passivité complice…

Leur refrain préféré : « je ne l’ai pas aidé. »

Y’a-t-il quelqu’un dans la salle pour leur répliquer : « Mes amis s’en sont chargés. » ?
Le livre dresse un constat accablant de la société arthritique et les conclusions sont faciles à tirer. La consanguinité est une tare avérée. La France est profondément consanguine, fière de sa tare et nous n’assistons qu’aux premiers relents de ce fléau. Les fils de, ces branleurs adoubés, sont partout, plus geignards que jamais, mieux organisés et intronisés par un peuple en mal de repères, sodomisé depuis des décennies par une élite incompétente, faiblarde et incontinente. Le règne de l’entre-soi a encore de beaux jours devant lui.
Un grand bravo tout de même à ces journalistes dites indépendantes, qui ont osé dire ce que tout le monde constate et évacue d’un revers de la main. Après tout, ne sommes-nous pas tous des petits nepotes impuissants ? Que ferions-nous à leur place ?

Je m’attendais à les voir chez Ruquier samedi dernier, le sujet étant évidemment explosif et quelques médias ayant déjà reçus nos conteuses d’immondices élitaires. En lieu et place, le vibrant phacochère pédoque à lunettes a invité  Benchetrit et fils, pour son exceptionnel film d’auteur de merde, Asphalte. Créativité héréditaire.

 

Fils et filles de… Enquête sur la nouvelle aristocratie française

Aurore Gorius, Anne-Marie Dorion

Ed. La Découverte

 

 

Osez le bon sens !
YDM