Génocide rwandais : réaction visant l'incompétence de Frédéric Encel

Cette réaction fait suite à la publication sur BI du livre de Pascal Boniface, Les intellectuels faussaires, et notamment de la partie concernant Frédéric Encel, un géopolitologue médiatique et essentiellement médiatique.

 

 

Vous n’êtes pas d’accord avec lui, réagissez ! BI publiera votre contre-argumentation

 

 

Il est de notoriété publique que le problème rwandais est strictement politique, qu’il doit être vu et traité comme tel.

En effet, les Tutsi, moins de 10% de la population rwandaise, incarnés par le FPR sous le commandement de Kagame, ont pris les armes contre les Hutu, plus de 85% de la population rwandaise, aux seules fins de prendre le pouvoir et l’exercer sans partage.

L’extrait du Rapport dit Mucyo ci-après dont l’auteur n’est autre que Kagamé, président du Rwanda et du FPR parti-Etat au pouvoir dans notre pays contre la France est sans équivoque sur ce point.

» Rapport Kagame dit Mucyo contre la France : attaques armées du FPR contre le Rwanda pour prendre le pouvoir et l’exercer sans partage.

 

Rapport MUCYO / Contexte de la guerre d’octobre 1990 1.3.1paragraphe 3

Le 1er octobre 1990, le FPR lance depuis l’Ouganda une attaque d’envergure contre les FAR, déclenchant la lutte armée. Selon les déclarations du FPR, cette lutte a pour but d’instaurer un Etat de droit au Rwanda, de mettre fin à la politique de discrimination ethnique et régionale institutionnalisée et de permettre le retour des réfugiés éparpillés dans la région des grands lacs et dans le monde, certains depuis trente cinq ans. Cette attaque est l’aboutissement de plusieurs années de mobilisation des communautés réfugiées de part le monde depuis le milieu des années 1980, que ce soit au Kenya, en Ouganda, au Burundi, au Sénégal, en Suisse, en France, aux Etats-Unis ou ailleurs. Les communautés des réfugiés rwandais s’organisent et commencent à articuler une plate forme revendicative fondée sur la fin de la politique de discrimination ethnique et régionale et leur droit au retour. Deux courants apparaissent : l’un, radical, pense que le régime idéologique de la suprématie hutu n’est pas auto réformable et qu’il faut donc le combattre politiquement et militairement ; l’autre, collaborationniste, prône le dialogue et la recherche d’un arrangement de type humanitaire. Cinq événements poussent à l’accélération du processus de mobilisation et de radicalisation des communautés réfugiées ».

Monsieur Frédéric Encel est dit géopolitologue, en cette qualité, il est censé savoir que l’Affaire Rwandaise est purement politique. En effet, les crimes qui ont été commis au Rwanda sont les conséquences logiques et inévitables des agissements des acteurs politiques rwandais dont Kagamé et autres et par voie de conséquence ces crimes qui ont été qualifiés de génocide sans autre précision quant à l’appartenance ethnique des victimes par l’ONU et la constitution rwandaise actuelle mais dit des Tutsi par les Tutsi et les excroissances du FPR au pouvoir au Rwanda opérant en France dont Encel en l’occurrence, ne peuvent nullement être comparés au génocide des Juifs.

Ce qui me paraît grave et regrettable pour un intellectuel qu’est Encel c’est qu’il ose reproduire les affirmations erronées à tous les égards, glanées chez ses amis pro-tutsi sans se donner la peine de vérifier préalablement leur crédibilité ou leur bien-fondé. Sur Conseil d’un cabinet américain, spécialisé en communication, le gouvernement tutsi rwandais a dépensé des milliards de francs rwandais à la seule fin de colporter à grande échelle le dire selon lequel le génocide mentionné dans la résolution 955 du Conseil de Sécurité sans autre précision s’entend « génocide des Tutsi ». Tout a été fait pour que cela soit retenu pour les Saintes Écritures par les ignorants. Pour optimiser la réussite de leur propagande, certains intellectuels français dont Frédéric Encel ont apporté leur contribution, le tout au mépris de la rigueur élémentaire requise chez tout intellectuel digne de ce nom.

Ainsi par exemple, le 24 janvier 2014, Encel Frédéric a organisé une conférence intitulée »Le génocide des Tutsi: une politique de la mémoire » à l’École Supérieure de Gestion, devenue le QG de propagande des excroissances du FPR opérant en France. Or, ni l’ONU, ni le Rwanda par sa constitution, ni quiconque autre ne disent nulle part »génocide des Tutsi ». Sous peine de se livrer à la désinformation, quiconque y compris les dignitaires Tutsi Rwandais, ne peut faire dire à notre constitution ainsi qu’à la résolution 955 du Conseil de Sécurité qui a crée le TPIR, résolution à caractère obligatoire au surplus ce qu’elles disent pas. Ces deux document Sont limpides.

 

1- Constitution Rwandaise

Nous, KAGAME Paul,
Président de la République ;
Vu la Loi Fondamentale de la République Rwandaise, telle que révisée à ce jour, spécialement l’Accord de Paix
d’Arusha dans sa partie relative au partage du pouvoir en son article 41, ainsi que dans sa partie relative aux
questions diverses et dispositions finales en son article 22 ;
Vu que la Nouvelle Constitution de la République du Rwanda a été adoptée par les Rwandais lors du
Référendum du 26 mai 2003 tel que confirmé par la Cour Suprême dans son Arrêt n°772/14.06/2003 du
02/06/2003 ;
PROMULGUONS LA PRÉSENTE CONSTITUTION ET ORDONNONS QU’ELLE SOIT PUBLIÉE AU JOURNAL
OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE DU RWANDA.
PRÉAMBULE
Nous, Peuple Rwandais,
1° Au lendemain du génocide, planifié et supervisé par des dirigeants indignes et autres auteurs, et qui a décimé
plus d’un million de filles et fils du Rwanda ;
2- Résolution 955 du Conseil de Sécurité de l’ONU

RÉSOLUTION 955 1994) Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 3453séance, le 8 novembre 1994
Le Conseil de sécurité,
Réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur la situation au Rwanda,
Ayant examiné les rapports que le Secrétaire général lui a présentés conformément au paragraphe 3 de sa résolution 935 (1994) du 1er juillet 1994 (S/1994/879 et S/1994/906), et ayant pris acte des rapports du Rapporteur spécial pour le Rwanda de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies (S/1994/1157, annexe I et annexe II),
Saluant le travail accompli par la Commission d’experts créée en vertu de sa résolution 935 (1994), en particulier son rapport préliminaire sur les violations du droit international humanitaire au Rwanda que le Secrétaire général lui a transmis dans sa lettre du 1er octobre 1994 (S/1994/1125),
Se déclarant de nouveau gravement alarmé par les informations selon lesquelles des actes de génocide et d’autres violations flagrantes, généralisées et systématiques du droit international humanitaire ont été commises au Rwanda,
Constatant que cette situation continue de faire peser une menace sur la paix et la sécurité internationales,
Résolu à mettre fin à de tels crimes et à prendre des mesures efficaces pour que les personnes qui en sont responsables soient traduites en justice.

Ce n’est pas parce que les maîtres du Rwanda disent que le génocide mentionné dans ces deux documents s’entend « génocide des Tutsi » que c’est effectivement le génocide des Tutsi. Le génocide est une question de qualité à savoir la préméditation et nullement de quantité. Il convient de rappeler que sur le plan numérique, il y a eu plus de morts Hutu que de morts de Tutsi. En effet, s’il est vrai qu’en 1994, il y a eu des massacres de masse contre les Tutsi après l’assassinat du Président Hutu en fonction par Kagame qui incarne les Tutsi alors qu’il venait de signer l’Accord de Paix d’Arusha du 4 août 1993, mais en application de le leçon prodiguée par Museveni, président Ougandais à Kagame, selon laquelle, « on peut vider un tonneau par un cuillère à café », en 1995, Kagame a cessé les massacres des masse contre les Hutu et mis en application la leçon donnée par Docteur Museveni : massacrer à petite dose les Hutu de tous âges et conditions. In fine, à long terme, le nombre de Hutu tués par les Tutsi se comptent par des millions à tel point que le gouvernement a refusé de publier les résultats du recensement de la population rwandaise effectué en 2003 ainsi que la mise en place d’une commission internationale d’enquête sur les crimes qui ont été commis au Rwanda.

 

 

 

La résolution 955 du Conseil de Sécurité et la constitution rwandaise actuelle sont sur la Toile.
Professeur Encel aurait dû se documenter utilement afin d’éviter de faire avaler les galimatias amphigouriques au surplus à ses invités et autres dont ses étudiants.

Au vue de l’ensemble de ces éléments, il aurait été dès lors judicieux pour Encel d’expliquer aux personnes présentes à sa conférence comment le FPR comment les Tutsi ont déclenché une guerre sans la planifier et mesurer les conséquences dans leurs rapports avec les voisins et amis Hutu, comment ils allaient prendre le pouvoir par la force sans liquider préalablement les dirigeants Hutu et massacrer massivement les paysans Hutu sans provoquer une réaction foudroyante des Hutu contre les Tutsi et la déflagration de la société rwandaise. Le cas actuel de la République Centrafricaine en est la parfaite illustration.Les crimes commis actuellement dans ce pays peuvent-ils être qualifiés de génocide ?

Si Monsieur Encel a comparé le génocide rwandais dit des Tutsi au génocide des Tutsi, il n’a pas expliqué comment et pourquoi ces deux génocides sont comparables.
Ses affirmations sont la preuve de sa méconnaissance de l’histoire moderne et des situations politiques et sociologiques de notre pays à l’époque des faits.

Le régime rwandais actuel est un régime tyrannique. Kagamé gouverne par la terreur contre les Rwandais. Ces faits sont de notoriété publique. Le gouvernement rwandais actuel est champion en violation massive des droits de l’homme les plus élémentaires. Il ne respecte même pas les règles de de base de la Charte de l’ONU, le tout en toute impunité comme en témoignent divers rapports de l’ONU sur les crimes de masse qui ont été commis en RDC par les bandes armées créées et armées par le Rwanda ainsi que les militaires de l’armée de Kagame dont des centaines sont en prison à Kinshasa (voir la Toile et diverses ONG : HRW, Amnesty International…). Les sponsors du gouvernement rwandais : les USA , le Royaume Uni, la Belgique, le Canada et l’Allemagne en l’occurrence l’ont publiquement reconnu ( voir la Toile).

Monsieur Encel ne s’est pas posé la question de savoir comment les Tutsi dont les leurs ont été victimes du génocide dirigent les Rwandais majoritairement Hutu par la terreur d’une part et sont-ils allés en RDC pour commettre les crimes des masses qualifiés de génocide par l’ONU contre des millions de Congolais, femmes, enfants et hommes de tous âges du Kivu d’autre part. Le dernier rapport de l’ONU est sorti la semaine dernière et est sur la Toile.

Avec ce genre d’intellectuels, comble c’est que leurs enseignements bondés d’énormités inexcusables sont avalés par leurs étudiants dans les écoles et universités françaises.

Exemple, en droit français, sur le génocide, la planification est l’élément substantiel de celui-ci. Par conséquent, il ne peut y avoir génocide sans planification préalable par un groupe de personnes nommément connus. Une seule personne ne peut planfier le génocide. Il ne paut y avoir non plus un génocide spontané du moins au regard du droit français.

les intellectuels faussairesDans le cas du Rwanda, le mot planification a été rayé du vocabulaire des Juges du TPIR et des chercheurs sérieux. Aucun des accusés rwandais par le TPIR n’a été condamné pour planification du génocide des Tutsi. Or, Monsieur Encel a osé affirmer devant des centaines de personnes que le génocide des Tutsi a été planifié mais sans préciser les auteurs de cette planification.
Ses étudiants ont appris moutonnement que le génocide des Tutsi rwandais a été planifié par des Hutu, pris dans leur ensemble et anonymement. Pour Encel et ses amis, tous les Hutu sont génocidaires alors qu’en droit français, la responsabilité pénale est personnelle et que conséquemment, il ne peut y avoir une responsabilité collective.

Sur le génocide des Juifs, il n’existe aucun document qui dit que tous les Allemands de l’époque des faits sont responsables du génocide des Juifs. Par ailleurs, aucun Juif n’a dit et ne peut affirmer que tous les Allemands sous Hitler sont auteurs du génocide des Juifs.
Or dans le cas du Rwanda, certains Juifs dont Encel osent soutenir que tous les Hutu sont génocidaires des Tutsi, comparés erronément aux Juifs.

 

 

 

Cesar

 

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