N’ayez pas peur, jeune inconnue
Ma tiédeur vous sauvera de votre torpeur
Et puisque je suis devin à mes heures perdues
Je sais que vous rirez de cet instant impromptu
Sans doute le conterez vous à vos amies
A votre prochaine soirée Bridget
Dans un troquet rempli de ces dandinettes
Qui glapissent comme des filles
En vous faisant la cour en bas résilles
Alors, vous vous souviendrez de tout
Et vous rirez de mézigue un bon coup
Fière d’avoir croisée l’enfer
Et d’en être venue à bout
Grâce à votre sang-froid légendaire
Puis, vous passerez à autre chose
Les mecs, des cons, et même la ménopause
Gloses et solitudes contemporaines
Les belles filles passent à autre chose,
C’est ainsi. L’instant d’une éternité,
Follement, je vous ai aimé à votre insu
Couloir, métro, Beats by, minuit triste
J’ai le coeur Manoukian à la vue
De cette Joconde qui se crispe
J’avance vers votre effroi
Avec une forte envie de vous rassurer
Et à chaque pas, je vois ce que vous endurez
J’aimerais étancher votre désarroi
Mais Cupidon a vendu son carquois
Si je vous salue, vous m’ignorez
Si je vous parle, vous hurlez
Si j’insiste, vous hurlez
Si je m’arrête, vous courez
Alors j’avance vers votre délivrance
Conscient de narguer la providence
Nous aurions pu être heureux
Mais l’époque a fait de nous des Huns peureux
L’amour ne germe que sur le courage
Moi aussi, je l’ai perçu mais l’outrage
L’humiliation, le dédain, j’ai craint.
Bonheur avorté, espoir sabordé
Cruelle ironie de dame prudence
Demain, peut-être
Nous accepterons de nouveau
Que les roses aient des épines
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