Condoleezza Rice demande au parti républicain d'appliquer davantage le principe de nonexclusion, mais sera-t-elle entendue ?

Si les républicains étaient intelligents, ils écouteraient l’ex secrétaire d’Etat Condoleezza Rice.

La secrétaire Rice a récemment demandé au parti républicain
de s’ouvrir et d’accueillir les femmes et les personnes de couleurs. Le parti républicain fait face à un recul démographique qui lui permettra de se battre avantageusement grâce aux découpages électoraux aux élections régionales mais qui les fera passer pour obsolète à long terme lors des élections nationales.

Sur le problème de l’immigration, Rice a dit, « Nous avons une responsabilité envers ceux qui n’ont pas encore le bénéfice des libertés et droits dont nous jouissons… Nous ne pouvons pas les abandonner… Nous étions comme eux, il n’y a pas longtemps. »

Selon les prévisions du recensement en 2020, les Etats profondément républicains comme le Texas deviendront démocrates, grâce à une large majorité émergente d’électeurs Latinos. Les mathématiques ne sont pas favorables au parti républicain.

En 2012, 71% de Latinos ont voté pour Obama. Selon le Pew Research Center, le vote Latino a aidé les démocrates à gagner 3 Etats en ballotage critique : la Floride, le Nevada, et le Colorado. Et alors que l’immigration continue de dominer les discussions portant sur les Latinos actuellement, c’est l’économie et les emplois qui ont primé sur la liste des problèmes dont la société se souciait, lors des dernières élections présidentielles.

Et malgré la main tendue aux communautés de couleurs, « peu de choses ont changé depuis qu’ils ont perdu en 2012. Le parti républicain n’a rien à ouvrir et est coincé dans une boucle sans fin de fausses enquêtes et appels à l’arrêt du programme de santé Obamacare.

Le manque de propositions de politique qui pourrait aider les Latinos de quelque manière que ce soit, l’allure ou la forme sont partiellement à blâmer à cause de leur manque d’assistance. Leur hostilité ouverte à la diversité et leur refus occasionnel de voir les Latinos comme humains est aussi un facteur majeur.

Le rapport d’autopsie du parti républicain a montré qu’il doit embrasser la reforme de l’immigration pour avoir une part du vote Latino à venir.

« Nous ne sommes pas un comité d’éthique, mais parmi les étapes que les républicains doivent traverser dans la communauté hispanique et ailleurs, nous devons embrasser et chérir une réforme complète de l’immigration, » dit le rapport. « Si nous ne le faisons pas, l’aura de notre parti continuera de s’étioler année après année, l’importance des communautés de couleur pour gagner les élections devient primordial. »

Rice a simplement réitéré les trouvailles du rapport et le parti républicain ne semble pas vouloir l’écouter, non plus. Ils ont déjà dit qu’ils ne feront rien pour faire passer une législation avant les élections de mi-mandat et la réforme de l’immigration continue de stagner au Congrès. Les républicains au niveau national ont attaqué les droits des femmes avec la législation anti-choix qui impacte davantage les femmes noires et hispaniques. Certainement, ignorer les conseils de Rice, continuer de rabaisser les pauvres noirs comme le député Paul Ryan a fait récemment, et fièrement faire campagne avec Ted Nugent ne rendent pas attachant le vieil grand parti à l’électorat qu’ils ont besoin de conquérir.

Avec la sagesse convenue des républicains déclarée pour ce Novembre, il serait intéressant si les communautés que le parti républicain ignore et traite en mouton noir depuis si longtemps, se montrent dans les files pour les chasser des bureaux. C’est juste une question de temps avant que le parti républicain n’ait à étendre leur champ d’actions pour inclure les personnes de couleur et les femmes qu’ils attirent grâce à des propositions d’éthique ou qu’ils devront passer le reste de l’éternité dans un exil politique.

 

Article traduit de Zerlina Maxwell, The Grio

 

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